Haïti – Social : Plus de 60,000 personnes vivent encore dans des camps

Source  HL/ HaïtiLibre

La dernière Matrice de Suivi du Déplacement (DTM) indique que plus de 6 ans après le séisme du 12 Janvier 2010, 17,119 ménages, soit 62,590 personnes vivent encore dans 36 sites de déplacés. Il est important de noter que ce rapport intègre des données de Personnes Déplacées Interne (PDI) plus précises, recueillies dans le cadre des opérations d’enregistrement de 3 camps (Acra sud, Acra Cité Nord Del 33 et Village AFCA II). En conséquence, lorsque l’on compare les chiffres de la 24ème DTM, le nombre de ménages et de personnes vivant dans des camps de personnes déplacées a augmenté, bien que le nombre de camps ouverts a diminué. Ceci est dû au fait que les estimations de la population de ces 3 camps avaient été déterminés grâce à l’imagerie aérienne (où un abris est égale une famille). Cependant, l’enregistrement de ces 3 camps, effectué en mars, après 5 années de refus de la part de la population, a mis en évidence une augmentation du nombre de PDIs. En conséquence, après l’enregistrement de Acra Sud, Acra Nord Delmas 33 et Village AFCA II, il y a eu une augmentation en nombre de 17% des ménages et de 5% des individus.

La majorité des communes affectées se trouvent dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince (Carrefour, Port-au-Prince, Delmas, Cite Soleil, Pétion-Ville, Tabarre et Croix-des-Bouquets) et dans la région des Palmes qui comprend Léogane (considérée comme l’épicentre du séisme) et Gressier.

Les communes de Jacmel, Petit-Goâve, Grand-Goâve, et Ganthier, qui se trouve dans la zone frontalière de l’épicentre, ont toutes hébergé des sites de déplacés qui depuis lors ont fermés.

Au 31 mars 2016, les trois communes ayant la population déplacée la plus importante sont :

1. Delmas, avec la population la plus élevée: 10,278 ménages (60.0% des ménages déplacés), correspondant à 32,904 personnes (52.6% des personnes déplacées).

2. Croix-des-Bouquets, ayant la deuxième population déplacée la plus élevée : 2,487 ménages (14.5% de tous les ménages déplacés), correspondant à 10,838 personnes (17.3% des personnes déplacées). Il est important de noter que les ménages résidant dans les camps connus sous les noms de Corail Secteur 3 et Corail Secteur 4 sont aussi comptabilisés dans la commune de Croix-des-Bouquets.

3. Léogâne, se trouve en troisième place avec 1,163 ménages (7.7% de tous les ménages) correspondant à 4,018 individus (8.0% des personnes déplacées).

Ces trois communes (Delmas, Croix-des-Bouquets et Léogâne), à elles seules, comprennent 81.4% de la population actuellement déplacée. Les autres communes de la zone métropolitaine de Port-au-Prince (inclus Carrefour, Cité Soleil, Pétion-ville, Tabarre et Port-au-Prince) abritent 3,026 ménages (représentant 13,370 personnes) et combinées, représentent 17.7% de tous les ménages déplacés.

Dans la région des Palmes, 1,328 ménages déplacés (soit 5,478 personnes) résident dans les communes de Léogâne et Gressier. Ces deux communes représentent 7.8% de la population actuelle déplacée.

Au 31 mars 2016, 36 sites demeurent ouverts en Haïti. Delmas et Léogâne abritent le nombre le plus élevé de sites PDI ouverts avec 9 sites ouverts chacun (soit 25.0% de la totalité des sites ouverts chacun). Ils sont suivi de Tabarre, en troisième place avec 6 camps (soit 16.7% du total des sites ouverts). Combinées, ces trois communes représentent 56.7% de tous les sites ouverts.

Des 36 sites ouverts durant cette période, 18 sont catégorisés comme des sites de Tentes (50.0%). Un site contient un mélange de types d’abris (tentes, abris de fortune et T-Shelters) et représente 2.8% de tous les sites ouverts. Les 17 sites restants regroupent une majorité (>60%) d’Abris Transitoires (T-Shelters) et représentent 47.2% des sites ouverts.

En comparant les chiffres de cette édition de la DTM au chiffres de la population et de sites de déplacés en 2010, on note une réduction nette de 348,398 des ménages déplacés (soit 1,473,857 personnes) identifiés en 2010. De plus, nous observons aussi une réduction de 1,519 sites comparativement à Juillet 2010, lorsque le déplacement était à son pic en Haïti.

Dans ce rapport, une somme supplémentaire de 3,457 ménages et 6,340 personnes ont été inclus dans les chiffres de la DTM. Cette augmentation est directement corrélée à l’incorporation des données PDI plus précises recueillies par les opérations d’enregistrement de trois (3) camps (Acra Sud, Acra Cite Nord Del 33 et Village AFCA II). Par conséquence, lorsque l’on compare lire la suite sur haitilibre.com

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