Haïti-R.D. : Rapatriement de 87 ressortissants haïtiens à la frontière de Belladère

Correspondance Shella Chauvette

P-au-P, 29 mars 2016 [AlterPresse] — 87 ressortissants haïtiens, dont 32 filles et 45 garçons, ont été rapatriés, le lundi 28 mars 2016, à Belladère (département du Plateau central), frontière commune avec Comendador (Elías Piña, l’une des 32 provinces de la République Dominicaine), selon les informations obtenues par l’agence en ligne AlterPresse.

Aucune structure n’a été mise en place pour accueillir les rapatriés de la République Dominicaine, originaires des départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre.

Des jeunes filles, âgées entre 20 à 25 ans, figurent parmi les personnes rapatriées, dont certaines exprimaient le désir de retourner en Haïti.

Plusieurs de ces personnes rapatriées se sont réfugiées sous un arbre, près de la frontière de Carisar, parce qu’elles ne savaient même pas où aller.

« Je n’ai pas eu le temps de prendre mes affaires. Je revenais d’une boutique quand les soldats dominicains m’ont arrêtée. Je n’ai pas un sou à présent ! », se plaint Maria Desulmé, une rapatriée, originaire de Verrettes (Artibonite).

Les personnes expulsées ont été accusées de ne pas posséder de documents légaux, selon des témoignages.

Un soldat dominicain, affecté à la frontière, affirme être contraint de rapatrier ces ressortissants haïtiens et de les empêcher de retourner sur le territoire dominicain.

« À Santo Domingo, il n’y a plus de boulots. Même les Dominicains ne peuvent pas en trouver », avance-t-il.

L’Organisation des femmes progressistes de Bas Croix-fer (Ofpbc) et l’Organisation des femmes pour le développement de Botoncy (Ofdb) critiquent le laxisme des autorités haïtiennes sur ce dossier.

La poursuite des opérations de rapatriement de ces personnes, devenues vulnérables, risquerait d’augmenter les phénomènes de banditisme et de prostitution, qui gangrènent le centre-ville de Belladère, craignent certains habitants de Belladère.

Les habitantes et habitants de Belladère continuent de dénoncer lire la suite sur alterpresse.org

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