Haïti-Infrastructures : Manque d’accès à l’eau potable à Ouanaminthe
Correspondance Jéthro-Claudel Pierre Jeanty
Ouanaminthe, 29 mars 2016 [AlterPresse] — Plusieurs habitantes et habitants se plaignent d’un faible accès à l’eau potable, à Ouanaminthe (commune frontalière avec Dajabón / République Dominicaine), selon des témoignages recueillis par AlterPresse.
Ce problème, qui existe depuis plusieurs années, persiste en dépit de la construction d’un système d’adduction d’eau potable pour alimenter le centre-ville de Ouanaminthe et quelques zones périphériques.
Inauguré le 10 juillet 2014, ce projet – financé par la Banque interaméricaine de développement (Bid) à hauteur de 7 millions de dollars américains (US $ 1.00 = 65.00 gourdes ; 1 euro = 75.00 gourdes aujourd’hui) – devrait débuter avec 4, 000 abonnés.
Cependant, le nombre d’abonnés – du Centre technique d’exploitation (Cte) de Ouanaminthe de la Direction nationale de l’eau potable et d’assainissement (Dinepa) – avoisine les 973 jusqu’au 22 mars 2016, après un an et huit mois de fonctionnement.
Le Cte utilise un réservoir d’une capacité de 1,100 mètres cubes d’eau, alors que ces abonnés utiliseraient environ 8 mille mètres cubes d’eau par mois.
Le coût du service est l’un des facteurs, qui limitent l’accès de la population au service, indique l’administrateur/comptable du Cte de Ouanaminthe, Rodney Chérazard.
Pour s’abonner, l’intéressé doit verser entre trois mille cinq cents gourdes à six mille gourdes.
De plus, une somme fixe de 114.00 gourdes est requise mensuellement.
« Ces montants sont nécessaires, compte tenu des dépenses, que doit effectuer la Dinepa pour fournir le produit », justifie l’administrateur/comptable.
De leur côté, des habitantes et habitants dénoncent les coûts exorbitants du service pour une population qui s’enfonce, disent-ils, au jour le jour, dans la misère.
Pour sa part, le citoyen Amos Noël appelle les responsables de la Dinepa à réduire ces coûts, afin de donner à la population un plus large accès à l’eau potable.
La sécheresse, qui sévit dans la commune, depuis quelque temps, pousse lire la suite sur alterpresse.org
