Haïti-Crise : Une « curieuse mission de médiation » de l’OEA, selon le G-8
Prise de position du Groupe des 8 candidats à la présidence (G-8), en date du 28 janvier 2016
Document repris par AlterPresse
Le G-8 déplore une initiative inopportune et susceptible d’envenimer la crise actuelle
Le groupe des candidats à la Présidence engagés dans le processus électoral communément appelé Groupe des 8 (G-8) a appris avec stupéfaction la décision du Secrétaire général de l’OEA, Monsieur Luis Almagro, suite à une demande indignante du président Michel Joseph Martelly dont le mandat arrive à terme, sans aucune possibilité de prorogation, le 7 février prochain, d’envoyer en Haïti une curieuse mission de médiation.
Le G-8 note que peu de temps après cette décision, le président Martelly, fort du soutien aveugle de l’OEA, a tenu des déclarations incendiaires susceptibles de plonger le pays dans l’anarchie sanglante et le chaos généralisé.
Le G-8 conteste l’immixtion de L’OEA dans les affaires internes d’Haïti.
Le G-8 considère que l’OEA souffre, en Haïti, d’un déficit de neutralité et qu’elle constitue un facteur irritant dans la recherche d’une solution à la crise haïtienne pour les raisons suivantes :
1.- L’OEA, est le principal responsable de la crise actuelle pour avoir favorisé en 2010, l’arrivée au pouvoir d’un candidat qui n’avait pas bénéficié du support populaire nécessaire pour gagner les élections : Monsieur Michel Joseph Martelly est donc une navrante créature de l’OEA. Ce qui est d’ailleurs confirmé par de nombreuses déclarations de l’ancien représentant de l’OEA en Haïti, M. Ricardo Seitenfus.
2.- L’OEA a toujours supporté le président qu’elle a fabriqué pour Haïti dans toutes ses dérives tout au long de son quinquennat.
3.- La Mission d’observation électorale de l’OEA, en déclarant que les élections étaient acceptables, a fait preuve de son manque de sérieux puisque le contraire a été établi tant par les observateurs nationaux, certains observateurs internationaux dont le politologue belge, Joris Willems, que par la commission présidentielle d’évaluation électorale indépendante. L’OEA affiche donc, de manière indécente, son comportement partisan. Il lui est absolument impossible, aujourd’hui, de jouer le rôle de médiateur.
4.- L’OEA à travers son communiqué en date du 07 Janvier 2016 (ref : E-359/16), fait partie de ceux qui, malgré les protestations populaires, les rapports des observateurs nationaux, les recommandations de la commission présidentielle d’évaluation électorale indépendante, continuaient à crier « ADELANTE » (eleksyon tèt dwat) pour les élections du 24 janvier 2016. Elle a même persisté dans son entêtement par un nouveau communiqué en date du 12 Janvier 2016 (ref : E-361/16).
Le G-8 renouvelle sa volonté ferme et inébranlable de continuer lire la suite sur alterpresse.org