Des journalistes haïtiens et dominicains exigent de Martelly des garanties de libre fonctionnement de la presse en Haiti
Communiqué conjoint de protestation
Transmis à AlterPresse le 28 janvier 2016
Les soussignés, journalistes Haïtiens et Dominicains unis par un objectif commun de contribuer à la consolidation de la démocratie et la paix en Haïti, comme une base essentielle pour le développement et le rétablissement complet de sa souveraineté, nous protestons énergiquement face aux attaques dont font l’objet des journalistes et médias qui couvrent les événements relatifs au processus électoral en cours et à la crise politique qui secoue le pays.
Ces attaques sont menées par des secteurs qui cherchent ainsi à imposer une pensée unique et réduire au silence les voix dissidentes, dans le cadre de leurs efforts ostensibles de manipulation du processus électoral, qu’ils se sont efforcés d’anarchiser
Parallèlement à l’approfondissement de la crise politique qui a empêché le développement normal du processus électoral, au cours de ces derniers mois la liberté de la presse a été l’objet de graves attaques dont celle perpétrée contre les locaux de la Radio-Télé Kiskeya par des tirs d’armes automatiques dans la nuit du lundi 30 novembre au mardi 1er décembre 2015.
La journaliste de carrière Lilianne Pierre-Paul, directrice de programmation à ce médium a été verbalement attaquée le 21 janvier 2016 par le chef de l’Etat lui-même ce qui a constitué un chèque en blanc pour d’autres supporteurs du régime qui ont multiplié depuis des menaces d’agressions physiques contre des journalistes sur une chaine de télévision réputée proche de la famille présidentielle.
Le journaliste Jean Monard Metellus de Radio Caraïbes et des collègues de Radio Zenith, entre autres, sont soumis à un harcèlement de diverses natures de personnes proches du pouvoir sans aucune condamnation des organismes d’État compétents.
Nous attirons l’attention de l’opinion publique insulaire et internationale lire la suite sur alterpresse.org