Haïti – Élections: Violente manifestation de l’opposition, des biens privés incendiés

Source Edrid St Juste | Le Nouvelliste

Deux véhicules incendiés, deux stations d’essence endommagées, plusieurs pare-brise cassés, la manifestation de l’opposition a pris une autre allure. Ce lundi, à six jours de la tenue des élections présidentielle et législatives, l’opposition a exprimé  par la violence son désaccord avec l’organisation des élections du 24 janvier. Plusieurs milliers de manifestants ont scandé « Non nou pap obeyi », lors de cette première d’une série de cinq manifs baptisée « semaine de rébellion ».

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La manifestation, qui a commencé au boulevard La Saline, s’est terminée par la violence à la rue Pavée. La voie pacifique n’étant plus de mise, c’est la violence qui prévaut désormais. « C’est par la violence qu’on doit répondre à ce régime impénitent qui ne respecte aucune norme  et qui s’obstine à  poursuivre sa mascarade électorale», a déclaré André Fardeau du Monop, constatant de ses yeux des militants mettant le feu à une Land Cruiser blanche, garée à la rue Pavée, au centre-ville.

La manifestation, qui a sillonné plusieurs quartiers populaires se déroulait sans violence, mais a dégénéré à la rue Lamarre.  Après avoir brûlé les étals des marchands, cassé les pare-brise de plusieurs véhicules privés et publics, dont un autobus de Service Plus, ils ont mis le feu à une Land Cruiser blanche immatriculée AA 95012. Un minibus de DC Group qui transportait des produits alimentaires a été aussi incendié par les militants visiblement excités. Les stations d’essence Total et National à la rue Pavée ont été sévèrement endommagées.

 Les policiers ne réagissaient pas, ils étaient passifs. Même pas aux jets de pierres dirigés contre eux, se gardant de répondre à la provocation des manifestants. La police n’a fait usage ni de gaz lacrymogène, ni de balles en caoutchouc pour tenter de disperser la manif.

« C’est la dernière semaine, on ne joue pas. Si Martelly ne veut pas entendre la voix de la raison, nous sur le béton, on lui fera entendre raison », a tancé un manifestant.

La table de mobilisation de l’opposition démocratique liée au Groupe des huit (G8) candidats à la présidence par la voix de Volcy Assad de Pitit Dessalines, décrète une opération baptisée « semaine de rébellion » pour réclamer le départ de Michel Martelly, l’annulation des élections des 9 août et 25 octobre 2015.

« C’est la dernière bataille qu’on livre à l’administration Martelly : une administration qui a commis des abus contre la population haïtienne, qui se fait surtout connaître par ses fréquentes violations de la Constitution », a déclaré l’ex-député de Léogâne, Danton Léger, avant d’affirmer que la population n’acceptera pas lire la suite sur Le Nouvelliste

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