Haïti-Politique : Avortement de l’assemblée nationale au parlement, malgré la validation des nouveaux élus

P-au-P, 12 janv. 2016 [AlterPresse] — En dépit de la validation des nouveaux élus, l’assemblée nationale devant marquer la réouverture officielle de la 50e législature n’a pas eu lieu au parlement haïtien, le lundi 11 janvier 2016, observe AlterPresse.

La Constitution prévoit que la rentrée parlementaire est initiée en assemblée nationale.

Toutefois, les pouvoirs des 92 députés et 14 sénateurs ont été validés, le dimanche 10 janvier à la chambre basse, et le lundi 11 janvier au sénat, respectivement.

Le président du Sénat de la république, Riché Andris a procédé à la validation des sénateurs, après plusieurs heures de débats houleux autour du rapport d’une commission sénatoriale chargée d’étudier les dossiers des nouveaux sénateurs issus des élections controversées du 9 août et du 25 octobre 2015.

Un arrangement a été trouvé notamment en ce qui concerne les cas de Jean Renel Sénatus (Ouest) et Youri Latortue (Artibonite), deux sénateurs déclarés vainqueurs dès le premier tour des législatives par le Bureau du contentieux électoral national (Bcen) à partir d’un autre mode de comptage utilisé.

Le rapport de la commission avait recommandé d’écarter les deux sénateurs suite au constat effectué sur leurs dossiers qui révèlent plusieurs anomalies liées surtout au mode de comptage utilisé par le Bcen.

Lors de la séance, Riché Andris, doyen d’âge, a été assisté des deux plus jeunes sénateurs, Jean Marie Junior Salomon et Antonio Cheramy (de son nom d’artiste Don Kato), siégeant respectivement comme premier et deuxième secrétaires.

Les sénateurs validés ont pour obligation de se présenter au sénat, le jeudi 14 janvier 2016, pour constituer un nouveau bureau et prendre une décision pour réaliser l’assemblée nationale.

Après leur validation, plusieurs sénateurs n’ont pas caché leur satisfaction et émotion.

Le sénateur Carl Murat Cantave indique qu’il va se mettre au service de la population qui l’avait voté dans le département de l’Artibonite.

« Ce parlement doit être le parlement de la rupture », recommande-t-il.

Le sénateur du département des Nippes, Nenel Cassy, affirme, pour sa part, qu’il va accompagner les élus locaux dans leurs actions en vue de s’attaquer aux véritables problèmes de la population.

Il cite en exemple le chômage, la misère, le manque d’encadrement pour les paysans et d’infrastructures de bases.

Il encourage de véritables débats sur lire la suite sur alterpresse.org

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