Haïti-Choléra : 5 ans après, l’Onu manque à ses devoirs, relève Amnesty international
Par Jean Elie Paul
P-au-P, 14 oct. 2015 [AlterPresse] — L’organisation Amnesty international critique l’irresponsabilité de l’Organisation des Nations unies (Onu), en ce qui concerne l’introduction du choléra en Haïti (à partir d’une base de casques bleus du Népal, en octobre 2010, à Mirebalais, Plateau central), dans un rapport publié le 13 octobre 2015 et transmis à l’agence en ligne AlterPresse.
« L’Onu manque à ses devoirs envers les victimes du choléra en Haïti, cinq ans après le début de l’épidémie », dénonce Amnesty international, qui pointe du doigt le personnel de l’Onu dans le déclenchement du choléra en Haïti.
Des milliers de malades sont dans l’attente d’un accès à des traitements efficaces et d’une indemnisation, ajoute l’organisation.
« L’Onu ne saurait se laver les mains de la souffrance et de la douleur, qu’elle a causées », met-elle en garde, soulignant combien la mise en place des programmes de santé générale et des campagnes d’assainissement est importante, mais se révèle insuffisante.
Il faudra, désormais, mener une enquête pertinente sur l’ampleur des dégâts et élaborer un projet précis, pour venir en aide à celles et ceux qui ont contracté cette maladie ainsi qu’aux familles de celles et ceux qui en sont morts, recommande la directrice du programme Amériques à Amnesty International, Erika Guevara Rosas.
« Si l’on s’abstient de prendre des mesures, cela ne fera que saper la crédibilité de l’Onu, en tant qu’organisme qui promeut les droits humains à travers le monde », signale Amnesty International.
Le rapport d’Amnesty international fait mention de plusieurs rapports scientifiques, qui ont identifié des soldats de l’Onu, venus du Népal, comme les vecteurs de la maladie en Haïti.
En dépit des rapports accablants, les responsables de l’Onu continuent de nier les accusations portées contre eux, en rapport à l’introduction de l’épidémie du choléra en Haïti, regrette Amnesty international.
L’épidémie de choléra a éclaté en octobre 2010, suite au tremblement de terre du 12 janvier 2010, qui a provoqué d’innombrables pertes en vies humaines et matérielles.
Diverses enquêtes scientifiques, menées sur le cas d’Haïti, ont considéré des soldats népalais de la Minustah comme étant responsables de l’introduction du vibrio cholerae dans le pays à partir de la contamination d’une rivière, dans le département du Centre, en octobre 2010.
Il est démontré que la négligence de l’Onu, concernant la gestion de ses installations sanitaires et le traitement des déchets, a largement contribué à la propagation de l’épidémie du choléra, rappelle Amnesty international.
Dans une lettre, récemment adressée au secrétaire général de l’Onu, le Sud-coréen Ban Ki-moon, Amnesty International invite lire la suite sur alterpresse.org