Haiti/1915-100 ans : Les traces indélébiles de la première invasion américaine (Multimédia)

Par Stephen Ralph Henri

P-au-P, [AlterPresse] — La première occupation américaine, qui a duré 19 ans, a laissé à plusieurs niveaux dans la société haïtienne des séquelles qui nourrissent continuellement les actuels maux qu’affronte la population, relève l’historien Michel Soukar, qui a dirigé un ouvrage écrit par plus d’une dizaine d’auteurs, autour de l’occupation et les années de domination des États-Unis sur Haïti, de 1915 à 2015.

La concentration des activités administratives, politiques et économiques à Port-au-Prince (la capitale haïtienne), reléguant les autres villes au rang de « pays en dehors » reste l’une des conséquences de l’occupation militaire étasunienne, du 28 juillet 1915 au 21 août 1934.

La « centralisation » instaurée a tué « la vie et le dynamisme des villes de provinces », critique Michel Soukar, reprenant l’expression « République de Port-au-Prince », pour caractériser cette séquelle structurelle profonde.

Les États-Unis ont offert d’autres cadeaux empoisonnés à la société haïtienne, dont « l’utilisation systématique de la répression » pour détruire les opposants, et à côté de cela « l’utilisation de l’armée pour renverser ou conserver un président au pouvoir ».

Le duvaliérisme, instauré par François Duvalier de 1957 à 1986, une dictature qui a ravagé la société haïtienne et instauré un cycle de méfiance, est aussi un autre impact négatif de cette invasion étasunienne.

« Ce que les Américains ont laissé comme cadavre pendant 19 ans, jamais un gouvernement haïtien n’a effectué un tel crime de 1804 à 1915 », rappelle l’historien Soukar. Il souligne que lire la suite sur alterpresse.org

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