Haïti-Presse : Le journaliste Juno Jean Baptiste décroche le prix Philippe Chaffanjon
P-au-P, [AlterPresse] — Le prix Philippe Chaffanjon du reportage multimédia a été décerné par le jury à deux lauréats dont le journaliste haitien Juno Jean Baptiste, le jeudi 2 avril à Radio France, Paris, apprend AlterPresse.
Le prix de cette deuxième édition a été remis à Juno Jean Baptiste pour son reportage multimédia intitulé « La balade de Quai-Colomb », qui dépeint la réalité sombre de la prostitution en Haïti.
« C’est un prix que j’ai reçu avec beaucoup d’humilité. C’est une autorisation qui me pousse à continuer à travailler et non une finalité », exprime le journaliste qui travaille depuis deux ans au journal Le Nouvelliste.
Jean Baptiste appelle les jeunes journalistes à cultiver le travail bien fait car, dit-il, la qualité est une quête permanente.
« La balade de Quai-Colomb » expose « une prostitution stratifiée, à l’image d’Haïti où les classes sociales et les inégalités définissent la société », lit-on sur le site dédié au concours.
« Du bas de la ville jusqu’aux cimes climatisés de Pétion-Ville, il dresse un portrait touchant et poignant sur les clivages existant entre des filles qui, pour s’affranchir du spectre de la pauvreté, tentent de s’inventer une vie en vendant leur corps dans un marché complexe, encadré par aucune loi », poursuit le site.
« Transkraïna, aux confins de l’ex-URSS », écrit par Alexandre Billette et Hervé Dez a également reçu le prix Phillippe Chaffanjon pour le reportage multimédia français.
« Cette enquête unique d’une grande profondeur, mettant en scène, dans des lieux improbables et parfois hors du temps, des personnages aussi émouvants qu’extravagants, raconte l’hérésie administrative et ses erreurs humaines, illustrant de façon implacable la chute d’un régime -la fin de l’URSS- et le début d’une autre ère, celle de l’éclatement d’un Empire », analyse le jury sur ce même site.
La première édition du prix Chaffanjon du meilleur journaliste multimédia d’Haïti a été remportée en 2014 par lire la suite sur alterpresse.org