Haïti – Boxe: Un combat en Haïti pour Adonis
Jacques Jr Baril, ambassadeur itinérant d’Haïti, et Yvon Michel, du Groupe Gym.
Source Réjean Tremblay – Journal de Montreal | radiotelevisioncaraibes.com
L’entente a été bâclée jeudi soir dans le restaurant du Château Bonne Entente. La poignée de main entre Yvon Michel et Sampson Lewkowicz a scellé le deal. Si c’est nécessaire, Adonis Stevenson affrontera Craig Baker à Port-au-Prince en Haïti, probablement le 27 juin.
Comme toujours dans la boxe, il y a des conditions.
Voyons d’abord les personnages. Vous connaissez Yvon Michel. Ce jeudi soir, il mangeait avec Sampson Lewkowicz qui est le promoteur de Gabriel Campillo, le dangereux adversaire d’Artur Beterbiev.
Lewkowicz est d’origine polonaise. Ses parents ont fui devant les hordes d’Hitler et sont partis en Uruguay. Il a dû fuir Montevideo dans les années 70 et s’est installé à Las Vegas. C’est là qu’il est devenu un important promoteur de boxe.
Après deux ou trois heures de discussion et deux bouteilles de vin à quatre ou cinq convives, Yvon Michel a raconté à son invité qu’il ne lui manquait plus qu’un adversaire pour présenter un combat en Haïti l’été prochain: «J’ai ton homme. J’ai un gars dont la fiche est de 17-0 qui vient de battre par K.-O. en deux rounds Umberto Savigne», lui a lancé Lewkowicz. Savigne est un jeune sur sa lancée qui possédait une fiche vierge dans la colonne des défaites avant d’affronter Baker.
Une première condition
Les deux promoteurs, sans le dire ouvertement, ont fait le tour de la question. Ça prenait un boxeur capable de forcer Stevenson à bien se préparer, mais qui ne mettrait pas en péril l’affrontement contre Sergey Kovalev. Après une dizaine de minutes d’échanges, Michel a tendu la main. Trois secondes plus tard, le deal était conclu. Les avocats régleraient les détails.
Encore bien plus fort, le représentant de PBC (Al Haymon) s’était installé au bout de la table. Avant même d’arriver au dessert, il était déjà décidé que le combat Stevenson-Baker, directement de Port-au-Prince, serait télévisé aux États-Unis et au Canada.
D’ailleurs, Yvon Michel sera à Port-au-Prince, le 18 ou le 19 avril, pour régler avec la présidence la préparation et l’organisation de ce combat.
Tout ça, évidemment, à la condition que Stevenson batte Sakio Bika, cet après-midi au vieux Colisée de Québec.
Une deuxième condition
Il y a d’autres conditions avant que le rêve d’Adonis Stevenson de boxer dans son pays natal se réalise. Yvon Michel l’explique: «Tout va dépendre de Sergey Kovalev. Il a une défense de titre IBF obligatoire contre Nadjib Mohammedi qu’il doit remplir avant la mi-juillet. Kovalev peut encore laisser tomber sa ceinture IBF et éviter ce combat pour affronter Stevenson en juin à Montréal au Centre Bell», a expliqué Michel.
Il faudrait évidemment que HBO, Interbox et Main Events s’entendent avec Al Haymon, le gérant de Stevenson et Yvon Michel son promoteur. C’est une autre histoire.
Si Kovalev décide d’agir logiquement, il va affronter Mohammedi quelque part en juin: «C’est pour cette raison que nous travaillons sur un combat pour Adonis en juin. On ne veut pas qu’il arrive au 26 septembre au nouveau Colisée avec six mois d’inactivité», a ajouté Yvon Michel.
Entre-temps, Yvon Michel et Al Haymon vont se rendre à lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com