Haïti-Rép. Dom. : Situation préoccupante à Fonds Verrettes, refuge pour des Haïtiens fuyant la violence

Ils fuient la terreur, l’inconnu. Parfois, ils oublient d’emporter leurs affaires. Depuis le 22 novembre dernier, des Haïtiens et Haïtiennes quittent en catastrophe la République Dominicaine, craignant des représailles après des assassinats de compatriotes. Beaucoup débarquent à Fonds Verrettes, commune du département de l’Ouest, à plus de soixante-dix kilomètres de Port-au-Prince.

« J’ai quitté la Dominicanie suite au meurtre de plusieurs Haitiens le 22 novembre après la découverte des corps de deux Dominicains morts assassinés par des individus non identifiés à Neiba en République Dominicaine », déclare Orisma Joseph, rencontré à Grosse Marre (localité de Fonds-Verrettes), la semaine écoulée.

Selon lui, la violence planerait encore sur cette ville dominicaine. D’autres comme lui, qui ont choisi la fuite, ont à peine réuni quelques affaires avant leur départ.

« J’ai fait plusieurs kilomètres à pied sans avoir rien pris. J’ai vu un Haïtien se faire tuer, son assassin m’a vu et poursuivi. J’ai réussi à m’échapper et une fois chez moi j’ai juste pris cette valise… En chemin, j’ai constaté que plusieurs autres Haïtiens couraient avec leurs enfants pour seuls bagages », témoigne Estiverne Dérameau un rapatrié qui a traversé à pied la frontière par une localité ou les voies de pénétration sont très difficiles.

Plusieurs autres rapatriés Haïtiens se sont rencontrés sur toute la ligne frontalière de Malpasse et Fonds-Verrettes.

Une situation qui alarme les habitants de Fonds Verrettes. Sans assistance, ces immigrants qui fuient le territoire voisin pourraient voir leurs conditions s’aggraver dans une commune déjà précaire.

« J’attends que le calme revienne pour retourner [en République Dominicaine] et continuer à gagner ma vie, car je n’ai pas de famille en Haïti pour m’accueillir ni me donner une assistance », explique Dieuseul Joachim, rencontré à Palmis Tanpé, une autre localité d’accès difficile.

Plusieurs attendent que la situation se calme pour retourner en territoire voisin. C’est le cas par exemple de plus de 10 Haitiens de Neiba qui se sont abrités à lire la suite sur alterpresse.org

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