Haïti – Social : Les évictions forcées de personnes déplacées se poursuivent…
Les Nations Unies ont été informées que 120 à 150 familles déplacées, suite au séisme de 2010 et vivant dans le camp Bristou B1, situé à Péguy Ville (Département Ouest), ont été victimes d’une éviction forcée illégale les 4 et 5 juin derniers. La destruction des tentes, qui a démarré le 4 Juin, a été menée avec l’aide d’un tracteur et s’est poursuivie dans la nuit. Bien que le camp se situe sur un terrain privé, les témoins ont souligné que l’éviction n’avait pas été orchestrée par le propriétaire lui-même. Une cinquantaine de tentes ou abris restaient sur les lieux après la destruction du camp.
La Coordonnatrice des affaires humanitaires des Nations Unies (ad interim), Mme. Sophie de Caen, a fait part de sa préoccupation après cette violation des droits des personnes déplacées et de l’absence de suivi des procédures formelles au regard de la fermeture d’un camp et du déplacement des populations y résidant.
L’incident s’est déroulé alors qu’une augmentation des cas d’évictions forcées est enregistrée depuis le début de l’année 2013. Jusqu’à présent, 1,028 familles sur 4 camps (± 3,500 personnes) ont été expulsées. L’incident au camp Bristou porte ce chiffre à 4,000 personnes expulsées cette année. 74% des camps restants sont situés sur des terrains privés. On estime que 21,596 familles déplacées internes (± 75,000 personnes) vivant sur 105 camps font face à des menaces d’évictions forcées.
Le Gouvernement d’Haïti a déjà dénoncé publiquement ces évictions illégales et rappelé la nécessité, réitérée le 11 mars 2013 par lire la suite sur haitilibre.com