Un conteneur de livres pour Haïti

Antoinette Vigreux (à droite) avec son fils et deux autres bénévoles réguliers de son ASBL.

COUVIN – C’est en un temps record que l’ASBL LIV a rempli un container de livres à destination de Haïti. Rencontre avec les initiateurs du projet.

Madame Antoinette Vigreux, en quoi consiste le projet LIV ?

Ce projet (LIV, en créole signifie livres solidaires) consiste à fournir des livres aux enfants et adultes en Haïti où les livres sont rares et très chers. Il vise à fournir gratuitement de la lecture et de la culture générale via des bibliothèques locales.

Comment vous est venue cette idée ?

En accompagnant mon mari en Haïti, j’ai constaté une pauvreté physique, mobilière et culturelle. Comme il n’y a presque pas de livres, j’ai interpellé famille et amis pour récolter des bouquins. C’était en novembre 2012.

quels sont vos contacts ici et là-bas ?

Ils sont nombreux. Ici, ce sont les « petites mains », les bénévoles qui donnent de leur temps, tantôt une heure, tantôt une semaine, pour donner, récolter, amener, trier les livres et emballer dans des caisses. Vu le succès imprévu de ces dons, l’association est devenue une ASBL au profit de la lecture.

En janvier 2013, nous commencions avec une annonce tous publics et, en juin 2013, nous pouvons envoyer un container contenant 30 000 livres neufs ou d’occasion. Il faut dire que les problèmes logistiques sont nombreux et que les « privés » hésitent à se lancer dans des initiatives de ce genre.

Mais on nous a répondu de toute la Wallonie, Bruxelles et même de France. La Fondation Wartoise nous donne un fameux coup de pouce pour l’achat de deux containers et a retenu notre projet de développement. Là-bas, nous avons des contacts avec l’ONG CARE, Caritas, le gouvernement haïtien, la population et les instituteurs et directeurs d’école.

De quel genre de livres ont-ils besoin ?

De tout et pour tout public. Surtout de dictionnaires (et nous en avons également reçu beaucoup), des livres de culture et d’intérêt général (petite enfance, économie, romans, psychologie, sciences sociales…). Attention, pas de livres scolaires mais plutôt pour le plaisir et la culture.

Ici, on jette les livres. Mais là-bas, ce sont des trésors. Donner un livre est également sentimental : nous remarquons souvent quelques petites notes bien sympathiques dans les livres ou les caisses. Cela fait chaud au cœur.

quel est votre public-cible là-bas ?

Un peu tout le monde. Nous avons un lire la suite sur www.lavenir.net

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