Haïti-Coopération externe: L’Agglomération aide Haïti à retrouver la salubrité
Côté assainissement, des opérations de curage des canaux ont été lancées. « Lors de fortes pluies, les ruissellements provoqués dans les rues chargées de déchets étaient source de propagation des maladies. » Dès lors, la collecte des ordures reste encore LA priorité. « Les déchets sont généralement jetés dans les rues ou sur les plages. Là même où l’on nettoie le poisson et où on lave le linge », raconte Philippe Zilliox, qui s’est récemment rendu sur place pour superviser la mise en place de collectes.
Éco-village
Des bidons bleus aux couleurs de l’Agglo ont ainsi fait leur apparition dans les rues de Bonbon. La population locale a aussi été sensibilisée sur la nécessité de ne pas jeter n’importe où. Des personnes ressources ont été formées.
La collecte n’a pas de sens non plus sans déchetterie. Une plate-forme a vu le jour à deux kilomètres de Bonbon sur la route d’Abricot, la commune voisine. « Beaucoup reste pourtant encore à faire, concède Philippe Zilliox. Bonbon n’est pas propriétaire du terrain accueillant la déchetterie. Ce qui limite l’action. »
L’Agglo est aussi engagée à Abricot dans la mise en place d’un éco-village. L’ambition : sédentariser les populations ayant quitté Port-au-Prince après le tremblement de terre.
Lampadaires solaires
Concrètement, sont prévues la mise place d’un potager assurant un minimum d’autonomie alimentaire, la création d’un impluvium pour recueillir et distribuer l’eau de pluie, et l’implantation de latrines. Pour sa part, Saint-Brieuc Agglomération finance l’installation de dix lampadaires solaires dans le cadre de la compensation carbone.
Au total, Saint-Brieuc Agglomération aura engagé, en 2012, 42 000 € en Haïti : 30 000 € dans l’opération « Ville propre » de Bonbon et 12 000 € dans l’éco-village d’Abricot. « Une goutte d’eau chez nous, reconnaît Philippe Zilliox. Mais très précieuse là-bas en Haïti. » (saint-brieuc.maville.com)