Haïti/ Politique-Justice : « Le choix du président de la Cour de Cassation a été faite sur une base partisane et illégale », Jean Charles Moïse
Le sénateur Jean Charles Moïse décide d’attaquer Me. Anel Alexis Joseph sur un autre front qui, selon lui, pourrait être déterminant d’un point de vue juridique, en vue de la destitution du magistrat à la tête de la cour de cassation et du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire.
Le deuxième sénateur du Nord met en question l’éligibilité du magistrat à son poste.
Il estime que le choix du président de la cour de cassation et du conseil supérieur du pouvoir judiciaire était entaché d’irrégularités flagrantes.
Jean Charles Moïse brandit l’article 51 de la loi de 2007 portant statut de la magistrature qui fixe à 65 la limite d’âge pour qu’un juge voit son nom porté sur une liste pour fin de nomination alors que Me. Anel Alexis Joseph est âgé aujourd’hui de 72 ans.
« Me. Anel Alexis doit tirer la révérence. Il ne doit plus faire partie du système judiciaire haïtien. L’accession de Me. Joseph à la Cour de Cassation a été faite sur une base partisane et illégale. Et l’ancien président de la commission Justice et Sécurité au grand corps, Youri Latortue, était complice dans le choix du numéro un de la Cour de Cassation », a dénoncé Jean Charles Moïse.
Le farouche opposant à Michel Martelly demande à la fédération des barreaux d’Haïti, aux organisations de la société civile et aux organismes de défense des Droits humains à se prononcer sur ce dossier appelant à une grande mobilisation contre le pouvoir en place qui veut, dit-il, rétablir le Jeanclaudisme en Haïti.
« Me. Joseph n’est pas digne pour continuer à occuper ses fonctions. Tous les secteurs de la vie nationale doivent dire leurs mots dans ce dossier. C’est scandaleux d’avoir un tel homme aux commandes du système judiciaire. Ceux qui ont contribué à sa promotion aux plus hautes instances judiciaires du pays doivent aussi être sanctionnés. Car, ils ont trahi la nation ainsi que l’Assemblée des parlementaires », a conclu le parlementaire.