Haïti/Politique-Gouvernance : Jean Charles Moïse monte au créneau pour dénoncer les dérives du pouvoir en place

« Plusieurs membres du gouvernement seront convoqués sous peu au Sénat de la République afin de s’expliquer sur un ensemble de dérives du pouvoir en place », a annoncé le sénateur Jean Charles Moise, farouche opposant au président Michel Martelly. Sur la liste des ministres visés figurent Thierry Mayard Paul, de l’Intérieur, Jean Renel Sanon, de la Justice et Marie Carmel Jean-Marie, de l’économie et des finances.

L’attitude, le comportement et la manière de procéder par le président Michel Martelly  dans la conduite de la chose publique  exaspèrent plusieurs sénateurs de la république. Vu que le chef de l’Etat n’est pas redevable par devant le Parlement, les pairs conscrits ont décidé de s’attaquer au gouvernement qui est l’émanation du pouvoir législatif.

Ainsi plusieurs ministres du gouvernement Martelly Lamothe seront convoqués afin de fournir des explications sur un certain nombre de dossiers jugés très préoccupants par le grand corps.

A commencer par celui des militaires démobilisés, chassés de leurs bases mais qui sont toujours en possession de leurs armes. C’est le ministre de l’Intérieur Thierry Mayard Paul qui aura à s’expliquer sur ce dossier, indique le président de la commission chargée d’enquêter sur la nationalité des membres de l’Exécutif, Jean Charles Moise.

Les frasques de celui qui est présenté comme étant l’homme de main de Michel agace également les sénateurs. Il s’agit de Roro Nelson dont le nom est cité dans plusieurs incidents particulièrement des cas d’agressions physiques. Le ministre de la Justice Jean Renel Sanon a son mot à dire. Il sera donc convoqué, sous peu, à la chambre haute, fait savoir Jean Charles Moise.

La ministre des Finances Marie Carmelle Jean-Marie, quant à elle, aura à s’expliquer sur plusieurs autres dossiers dont les programmes ‘’Ti manman cheri‘’ et le fond national d’éducation. Le sénateur Moise dit y voir derrière de telles initiatives un moyen pour l’Exécutif de procéder au blanchiment d’argent.

D’autres membres du gouvernement seront également invités, fait savoir le 2^e sénateur du Nord qui se félicite d’avoir obtenu, dans sa démarche, le soutien de bon nombre de ses collègues.

Le sénateur Jean Charles Moise, farouche opposant de  Michel Martelly, en a profité pour dénoncer le silence complice des secteurs dits vitaux du pays face aux différentes dérives du pouvoir en place. Il promet que le Parlement va assumer entièrement ses responsabilités.