Haïti/Séisme-Relocalisation : Les sinistrés sont divisés quant à la méthode utilisée

camps delmas 30Les familles vivant dans l’aire du champ de Mars depuis le 12 janvier 2010 sont divisées sur la méthode employée par l’OIM pour les enregistrer et les reloger. Certaines familles  se disent contentes d’avoir reçu de l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI) 20 mille gourdes pour se payer une maisonnette, tandis que pour d’autres, cette somme représentant une pitance, qui ne peut pas leur permettre de mener une vie différente de celle qu’elles ont eue au champ de Mars.

Les places publiques du Champ de Mars se vident peu à peu de leurs occupants, grâce au soutien du Canada, à travers  l’Agence Canadienne pour le Développement International (ACDI).

En effet, chaque jour des familles  déconstruisent leurs  taudis, plient leurs tentes avec le sourire aux lèvres et un sentiment de satisfaction sur leurs visages.

Marise est mère de trois enfants, après avoir reçu 20 mille gourdes,  cet après midi ils vont pouvoir enfin passer, deux ans après la tragédie du 12 janvier 2010, leur première nuit à l’abri de la pluie  et du vent.

Là, on était sur la place Toussaint Louverture. Pourtant sur d’autres places voisines, l’atmosphère n’est pas à la fête.

Les sinistrés  qui s’y trouvent critiquent avec colère la méthode utilisée dans le cadre de ce programme, méthode qui, indiquent-ils, ne correspond nullement à la réalité.

Selon ces sinistrés, la modique somme -de 20 mille gourdes- ne peut permettre à une famille victime du séisme de  mener une vie différente  de celle du champ de mars.

Ils critiquent également le gouvernement Martelly-Conille démissionnaire et la mairie de Port-au-Prince `qui,  selon eux, n’ont rien fait  de concret pour orienter  le programme de relogement des sinistrés du Champ de Mars.

Ces sans-abris disent être obligés d’aller  habiter à nouveau dans des zones à risques, puisque le montant qui leur est attribué n’est pas suffisant.

Jacques, père de deux enfants, se dit déjà inquiet pour l’année prochaine, étant donné que le programme prend en compte seulement une année de loyer. .

Selon le responsable du projet de décongestionnement du Champs de Mars et  gestionnaire du projet 16/6 Clément  Bélisaire, 2205 familles doivent être relogées en avril.

Les camps vidés déclarés fermés seront soumis à des travaux de réhabilitations par la marie de Port-au-Prince.

Actuellement environ 3750 familles vivent encore dans l’aire du champ de mars.

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