Haïti/Politique : Les actions éparses du président Michel Martelly ne présagent pas le changement promis par le candidat

Christian Rousseau« Ni Michel Martelly, ni personne ne peuvent ravir au peuple haïtien le droit de dire ce qu’il pense ». Une déclaration signée Christian Rousseau, réagissant au comportement du président Martelly qui n’accepte pas qu’on le critique. Le responsable du parti politique ACAO qui affirme ne voir jusqu’ici aucune trace du changement prôné par le chef de l’Etat, indique que cela ne passera pas par des actions dispersées mais de préférence par un véritable programme politique.

Le président Michel Martelly,  reconnu pour son caractère impulsif, digère toujours très mal les critiques formulées à l’endroit de son administration. Et il n’a jamais raté l’occasion de le faire savoir. Le président de la République qui s’est érigé en donneur de leçon a récemment invité la presse à relayer uniquement ce que son administration fait de bon. Une position que le professeur Rousseau juge inadmissible. Le responsable du parti ACAO a tenu à faire savoir clairement au chef de l’Etat que ni lui ni personne -ne peuvent ravir à la population le droit de dire ce qu’elle pense.

« De même qu’il faut diffuser les réalisations de l’administration Martelly/Conille, les citoyens doivent pouvoir également la critiquer », martèle l’ancien membre du conseil des sages.

‘’Le changement’’ a été le maitre-mot de la campagne électorale de Michel Martelly. Près de 9 mois après son arrivée au pouvoir, il n’y a aucun signe visible  du changement promis, constate le professeur Rousseau pour qui Michel Martelly  ne fait que marcher sur les traces de son prédécesseur en matière politique, selon le responsable du parti ACAO n’étant nullement surpris.

« Christian Rousseau a tenu à faire comprendre au chef de l’Etat que le changement ne passera pas par des actions éparses mais », précise-t-il, « par un véritable programme politique ».

C’est le vendredi 13 janvier dernier que le président Michel Martelly, en partance pour le Guatemala (Amérique centrale) s’en était vivement pris aux journalistes qui l’interrogeaient sur le laxisme de son administration. Il avait clairement demandé aux médias d’attirer l’attention de la population sur les initiatives et actions entreprises par son équipe pour prendre en charge les sinistrés et leur garantir d’un logement sûr, au lieu de se focaliser sur ce qui ne marche pas.

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