Haïti/Insécurité : Réginald Delva continue d’annoncer des mesures…
Par Succès Estinvil et Enock Arismat
Un nombre très élevé d’utilisateurs de téléphones portables ne sont pas enregistrés dans les bases de données des opérateurs de téléphonie mobile en Haïti. Plus de 800 mille pour l’un d’entre eux et plus de 120 mille pour un autre, fait savoir le secrétaire d’Etat à la sécurité publique. Une situation qui rend très compliquée la tache des policiers dans la lutte contre l’insécurité, déplore Réginald Delva qui annonce que des dispositions seront prises en vue de résoudre ce problème.
L’insécurité prend des proportions alarmantes en cette fin d’année 2011 dans la zone Métropolitaine de Port-au-Prince en dépit des dispositions annoncées par les autorités policières pour faire face à ce phénomène. Des cas d’assassinat ou d’enlèvement sont quotidiennement recensés dans la capitale et ses environs ces derniers jours. Il est souvent très difficile de mettre la main au collet des bandits. L’une des raisons liées à ce problème : les noms de nombreux propriétaires de Carte CIM ne sont pas enregistrés dans la base de données des compagnies de téléphonie mobile, explique le secrétaire d’Etat à la sécurité publique. Et cela n’aide vraiment pas les forces de l’ordre, regrette Réginald Delva.
Les autorités policières n’entendent pas rester les bras croisés face à cette situation qui compromet leur travail, fait savoir le secrétaire d’Etat à la sécurité Publique. C’est en ce sens, précise Réginald Delva, qu’il est prévu de concert avec le Conseil national de télécommunication d’accorder, sous peu, aux opérateurs un délai pour pouvoir enregistrer tous leurs clients.
Autre problème rendant difficile également la tache des policiers : le refus des proches de certaines personnes enlevées de les contacter ou encore de leur fournir de bonnes informations. Un facteur pourtant capital dans la lutte contre l’insécurité, fait remarquer l’expert en sécurité.
La Police à elle seule ne peut pas combattre le phénomène de l’insécurité, particulièrement le kidnapping, reconnait Réginald Delva. Aussi, appelle-t-il, les différents acteurs concernés à jouer leur partition pour aider les forces de l’ordre à mettre les bandits hors d’Etat de nuire.
Il faut dire de nombreuses voix continuent de s’élever ces derniers jours pour demander aux forces de l’ordre d’assumer leurs responsabilités face à la montée effrénée du banditisme ayant endeuillé beaucoup de familles haïtiennes.