Nouvel assaut des gangs à Port-au-Prince

La région métropolitaine de Port-au-Prince subit un nouvel assaut des groupes criminels au niveau de plusieurs quartiers cette semaine. Les attaques ont débuté dans la soirée du 16 octobre 2024 à la rue Magloire Ambroise. Des témoins rapportent au Nouvelliste que des malfrats ont fait intrusion dans ce secteur, incendiant des maisons et chassant les riverains. Au moins une personne, un motard, a été tué au cours de l’attaque.

Le 17 octobre, des bandits au centre-ville de Port-au-Prince ont écourté une cérémonie de commémoration des 218 ans de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines. Des tirs nourris ont contraint les membres du Conseil présidentiel de transition et des grands commis de l’État à vider les lieux après avoir fait une offrande florale au Musée du panthéon national haïtien (MUPANAH). La tension au niveau du Champ de Mars a également contraint le gouvernement à déplacer, à l’École de la magistrature, la cérémonie de prestation de serment des membres du CEP initialement prévue à la Cour de cassation ce 18 octobre.

Toujours le 17 octobre, des membres du gang de Bel-Air ont lancé une nouvelle attaque contre les quartiers de Solino et de Delmas 24. Les bandits, a appris Le Nouvelliste, ont profité de l’absence des policiers régulièrement cantonnés dans la zone pour s’en prendre aux riverains. Plusieurs maisons ont été incendiées à la rue Anglade. Au moins une jeune fille a été tuée d’une balle à la tête alors qu’elle regardait la télé. Les attaques se sont poursuivies ce vendredi et des agents de la PNH et des soldats des FADH ont été déployés pour y ramener l’ordre.

La commune de Tabarre a été également la cible d’attaques criminelles le 17 octobre. Des dizaines de bandits armés de fusils automatiques ont fait chanter la poudre notamment à Tabarre 27, ce qui a provoqué une énorme panique dans cette zone. Des riverains ont dû fuir leurs maisons. Certaines habitations ont été incendiées. On ignore pour l’heure s’il y a des victimes au sein de la population.

Ces attaques surviennent dans un contexte d’appel à la mobilisation contre le pouvoir en place par l’ancien rebelle Guy Philippe. Ce dernier a multiplié les appels à la manifestation. Alors qu’il se trouvait dans la Grand’Anse le 17 octobre, celui qui a été condamné pour blanchiment des avoirs en lien avec le trafic de drogue a appelé à la prise d’armes contre l’actuel exécutif dirigé par un Conseil présidentiel et le Premier ministre Garry Conille.

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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