Le GARR appelle à la solidarité envers les réfugiés
Ces derniers jours, selon un communiqué du GARR , on assiste à une aggravation de la situation sécuritaire du pays où les conflits entre gangs rivaux contraignent plusieurs centaines de familles de fuir leur domicile. Chaque semaine, un nouveau quartier est en proie à des actes de violence perpétrés par ces groupes armés.
De Martissant à Bas Delmas, en passant par La Saline, Fontamara, Bel Air, Village de Dieu, les habitants ont déserté ces quartiers qui sont désormais livrés aux gangs.
Selon l’agence onusienne OCHA, les affrontements inter-gangs enregistrés depuis le début du mois de juin 2021 ont déjà provoqué le déplacement forcé d’environ 10,000 personnes dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince.
À l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés commémorée chaque année le 20 juin, le GARR lance un appel à la solidarité envers toutes ces familles et bien d’autres encore qui ont été contraintes de fuir leur foyer. Par ailleurs, pour le mois de mai 2021, l’organisation a observé une augmentation du nombre de migrants traversant la frontière pour se rendre en République Dominicaine.
Le GARR craint une aggravation de la situation sécuritaire qui pourrait pousser des déplacés internes à se réfugier de l’autre côté de la frontière. Les déplacés internes ainsi que les réfugiés sont des personnes qui sont contraintes d’abandonner leur quartier ou leur pays d’origine.
Très souvent, elles font face à de nombreuses difficultés notamment pour s’intégrer dans les communautés d’accueil et s’adapter à leur nouveau mode de vie. Il est donc nécessaire d’être solidaire envers ces personnes migrantes et déplacées, surtout dans ce contexte difficile marqué par la pandémie de Covid-19.
Le GARR exhorte donc les autorités haïtiennes à assumer pleinement leurs responsabilités en protégeant les personnes déplacées et les réfugiés qui se trouvent en Haïti en garantissant un climat sécuritaire adéquat leur permettant de s’épanouir et d’évoluer en toute liberté et en toute dignité.