Port au Prince sous tension 24 heure après l’évasion spectaculaire du pénitencier nationale
Environ 24 heures après l’évasion du pénitencier national, Port-au-Prince s’est réveillée dans la crainte. La prison, l’une des plus importantes du pays, a été le théâtre d’une attaque armée orchestrée par des chefs de gang qui ont réussi à libérer leurs complices. Parmi ceux qui ne se sont pas échappés, on compte une dizaine de Colombiens condamnés pour leur implication dans l’assassinat du président Jovenel Moïse.
Des cadavres jonchent les rues, et de nombreux blessés cherchent refuge à l’hôpital général, malheureusement débordé et incapable de fournir les soins nécessaires. La tension persiste au centre-ville, marquée par des rafales d’armes automatiques incessantes.
Des cadavres sont visibles non seulement à l’intérieur de la prison, mais également dispersés dans plusieurs quartiers du centre-ville. Des corps calcinés, utilisés comme nourriture pour les chiens, sont visibles dans les rues.
Actuellement, le centre-ville est en proie aux détonations des gangs armés, avec plusieurs zones barricadées et une circulation paralysée. La présence des forces de la PNH diminue, intensifiant la situation qui touche également d’autres zones de la région métropolitaine de Port-au-Prince. Le Champ de Mars est désert, et la circulation à Turgeau est entravée en raison de routes inaccessibles. Certains véhicules tap-tap circulent rapidement, tandis que dans des endroits comme Delmas, un calme apparent coexiste avec des barricades. Les entreprises restent fermées, et la circulation demeure timide.
En fin d’après-midi, le gouvernement de la République, dans un communiqué, a salué le courage des policiers qui ont tenté de repousser l’assaut des gangs contre le centre carcéral. Selon le gouvernement, ces assaillants ont fait plusieurs blessés, dont des prisonniers et le personnel administratif pénitentiaire. Dans ce communiqué, le gouvernement appelle la population à soutenir la police nationale, qui, selon eux, mettra tout en œuvre pour traquer les criminels.
Rappelons que le Premier ministre Ariel Henry n’est toujours pas revenu au pays ; il se trouve au Kenya, où il s’est rendu pour signer un accord de réciprocité avec le gouvernement kényan en vue de permettre l’arrivée de troupes kényanes en Haïti. La situation demeure tendue et préoccupante, suscitant l’inquiétude de la population.