Les garde-côtes des États-Unis patrouillent dans la baie de Port-au-Prince

Moins d’une semaine après l’attaque par mer du port et des installations de l’entreprise Les Moulins d’Haïti par des gangs, les États-Unis ont envoyé un important navire de leur garde-côte patrouiller dans les eaux proches de Port-au-Prince.

Cette mission de la United States Coast Guard (USCG), entité de l’armée américaine, se fait à la demande du gouvernement haïtien et en « signe de détermination » pour le peuple haïtien.

Alors que la violence des gangs continue de sévir dans le pays et que le gouvernement d’Ariel Henry a sollicité au nom d’Haïti le déploiement sur le territoire national d’une force spécialisée armée, ce bateau armé représente une première réponse d’un engagement international, selon des observateurs nationaux interrogés par le journal.

« En signe supplémentaire de détermination et de soutien au peuple haïtien, les garde-côtes américains ont déployé l’un de leur grand patrouilleur au large de Port-au-Prince, en Haïti, à la demande du gouvernement haïtien et en étroite coordination avec le Département d’État », a déclaré un responsable du Conseil national de sécurité au Miami Herald.

La semaine dernière, le gouvernement haïtien a demandé aux forces internationales d’intervenir pour l’aider à briser le blocus du plus grand terminal pétrolier du pays par les gangs et pour fournir une assistance pour contenir une épidémie croissante de choléra.

Depuis le début des années 80, les navires de la garde côtière des USA patrouillent dans les eaux territoriales d’Haïti et coordonnent leurs actions avec leurs homologues haïtiens, particulièrement dans des affaires de trafic de drogue et de répression des voyages clandestins.

Ce mercredi, comme annoncé dans Le Nouvelliste, le sous-secrétaire américain pour les affaires de l’hémisphère occidental au Département d’Etat, Brian Nichol’s, est arrivé à Port-au-Prince où il doit rencontrer le gouvernement, des acteurs politiques, des représentants d’associations patronales autour de la crise actuelle.

Le gouvernement Henry avait rendu public la résolution prise en conseil des ministres, jeudi 6 octobre 2022, sollicitant le « déploiement immédiat » d’une force spécialisée armée en Haïti pour stopper la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs et de leurs commanditaires.

« Le Conseil des ministres donne mandat au Premier ministre Ariel Henry pour :

1-               Solliciter et obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support effectif par le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée en quantité suffisante pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs armés et leurs commanditaires ; Parvenir rapidement à un climat sécuritaire devant permettre de lutter efficacement contre le choléra, de favoriser la reprise de la distribution du carburant et de l’eau potable à travers le pays, le fonctionnement des hôpitaux, le redémarrage des activités économiques, la libre circulation des personnes et des biens et la réouverture des écoles », peut-on lire dans cette décision prise en conseil des ministres.

Ce 12 octobre marque le premier mois depuis le terminal pétrolier de Varreux est aux mains du chef de gangs Jimmy Chérizier, chef du G-9.

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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