la rentrée scolaire avortée

La rentrée scolaire n’a pas été effective à Port-au-Prince et dans les autres régions du pays. Fixée au préalable au 5 septembre, reportée au 3 octobre, la rentrée des classes a avorté ce lundi. La rue a été une nouvelle fois clairsemée. Un climat de peur s’établit un peu partout. Aucun élève en uniforme n’a pas été remarqué. Sauf devant le lycée national de Pétion-Ville où des gens en uniforme organisaient une marche improvisée pour critiquer les autorités du pouvoir qui n’ont pas pris leur responsabilité pour faciliter la réouverture des classes. Même le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) n’a pas réalisé sa traditionnelle rentrée.

Les écoles privées, eux aussi, n’ont pas ouvert leurs portes. Le Collège Catts Pressoir demande aux parents de garder leurs enfants à la maison. Idem pour la direction de l’Institution Saint-Louis de Gonzague. « Après une large consultation auprès de la communauté saint-louisienne: parents, professeurs, personnels administratifs et de soutien, la direction de l’Institution Saint-Louis de Gonzague vous informe qu’elle ne reçoit pas d’élèves le 3 octobre 2022 et cela jusqu’à nouvel ordre », peut-on lire dans une note publiée par l’institution.

La Direction du Collège Canado-Haïtien, quant à elle, a informé les élèves du report de la messe d’accueil des élèves de 7e A.F,  à une date ultérieure qui leur sera communiquée, en temps opportun.

Dans la capitale, toutes les activités sont une nouvelle fois paralysées pour un quatrième début de semaine consécutive. Depuis plusieurs mois, le pays fait face à une crise de carburant et la population se révolte contre la hausse des prix des produits pétroliers par le gouvernement. Une trentaine d’écoles ont été victimes d’actes de vandalisme durant les mouvements de protestation.

Alors que le ministère de l’Éducation nationale n’a pas annoncé le report de la rentrée scolaire, les écoles publiques gardent leurs portes fermées.

Rentrée scolaire progressive et difficile, prévoit le MENFP

Dans un communiqué de presse, le ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) dit prendre note des différents appels émanant d’institutions éducatives et de différents secteurs de la population appelant à un climat sécuritaire et un meilleur cadre devant faciliter les déplacements des écoliers, des parents et des enseignants pour la rentrée des classes.

« Le MENFP reconnaît que la première semaine du calendrier scolaire 2022-2023 démarrant le 3 octobre sera difficile pour la relance des activités scolaires dans plusieurs endroits du pays et s’attend à une rentrée scolaire progressive et difficile », a admis le MENFP, qui annonce que ce sujet a été porté à l’attention du Conseil du gouvernement du 2 octobre 2022 qui s’engage, une fois de plus, à créer un cadre sécuritaire approprié et un dispositif adéquat afin de faciliter le déplacement de la population en général et des écoliers, en particulier.

Le MENFP en profite pour appeler au respect du «droit à l’éducation de tous les enfants en toutes circonstances», reconnues par les conventions internationales ratifiées par Haïti.

« L’école, étant un bien public, doit être sauvegardée et préservée en tout temps. Il appartient à tous les acteurs d’y contribuer pour le bien et le futur de nos enfants », a motivé le MENFP.

 

 

 

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