Les produits pétroliers n’arrivent pas en quantité suffisante dans les pompes, affirment les associations de distributeurs

Par rapport au volume de produits pétroliers livrés par les terminaux, les consommateurs ne devraient pas rencontrer autant de difficultés pour s’approvisionner en carburant, ont convenu les présidents des deux associations de distributeurs de produits pétroliers, David Turnier de l’Association nationale des produits pétroliers (ANADIPP) et Marc André Dériphonse de l’Association nationale des propriétaires des stations-services (ANAPROSS).

« Du 1er août à aujourd’hui, les terminaux de Varreux et de Thor ont reçu : 182,344 barils de diesel; 38,056 de kérosène et 201,313 barils de gazoline, soit 63% des 667,000 barils nécessaires au pays. Pourquoi les stations-service n’ont-elles pas reçu 63% de leur volume habituel ? », a tweeté l’Anadipp le 29 août 2022.

« Si 63 % du volume était livré, la crise ne devrait pas être aussi rude », a confié ce mardi David Turnier, président de l’Anadipp, soulignant que les stations d’essence continuent de recevoir entre 15 et 20 % du volume mensuel habituel.

« Quand je regarde les rapports journaliers de Varreux, je ne suis pas tout à fait convaincu que ces volumes soient effectivement dans les stations d’essence, a confié Marc André Dériphonse à la matinale de Magik 9. « Il y a un travail à faire entre les compagnies pétrolières et l’État pour que les cargaisons qui laissent les terminaux arrivent à bon port. Si l’on vend du carburant à une station, que le carburant aille effectivement vers cette station », a-t-il insisté.

Si une partie du diesel est livrée aux industries pour leurs besoins, en ce qui a  trait à la gazoline, « elle doit aller aux stations », a ajouté M. Dériphonse.

« Ce que je vois dans les rues, les difficultés des consommateurs me confirment que tout le volume débité n’est pas allé aux stations, a souligné Marc André Dériphonse, précisant que la balle est dans le camp de l’APPE et du MCI. En juin dernier, ce problème des camions qui quittaient les terminaux sans se rendre aux stations d’essence était posé. « « Nous pensons que ce problème existe encore », a fait savoir Dériphonse.

Le 20 juin 2022, le ministre du Commerce et de l’Industrie, Ricardin St Jean, avait écrit aux responsables des cinq compagnies pétrolières, leur demandant  d’envoyer par courriel les informations concernant les camions quittant les terminaux. Il leur était demandé la feuille de sortie des camions, les numéros de leurs plaques d’immatriculation, les produits disponibles dans les camions, le point de livraison correspondant à chaque camion.

Le Nouvelliste a appris d’une source gouvernementale qu’il a été décidé que ces informations seraient collectées et transmises le jour même par la douane, au ministère du Commerce et de l’Industrie. « Beaucoup d’acteurs, avec une capacité de nuisance certaine, s’enrichissent dans le commerce informel de produits pétroliers », a expliqué cette source, soulignant que les officiels chargés de faire respecter la loi sont la cible de menaces de ces individus animés par le gain rapide, au préjudice de toute la communauté.

Sur la traçabilité des camions qui entrent au terminal de Varreux, Randolph Rameau, président de l’Association des professionnels du pétroles avait indiqué que les informations avaient été communiquées au ministère du Commerce et de l’Industrie. L’APPE encourage le travail du ministère du Commerce contre les opérateurs de stations d’essence qui dérogent aux dispositions de la loi, avait-t-il affirmé, il y a quelques semaines.

Entre-temps, la pénurie persiste. Le pied de grue des consommateurs se poursuit dans les stations d’essence.

 

 

 

Source: Le Nouveliste

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