Inauguration d’un pont provisoire sur la Rivière de la Grand’Anse

Un an après qu’un séisme dévastateur de magnitude 7,2 a frappé le sud-ouest d’Haïti, et trois semaines avant le début d’une nouvelle année scolaire, plus de 250 000 enfants n’ont pas accès à des écoles adéquates, a averti aujourd’hui l’UNICEF.

La reconstruction, qui a été retardée par l’insécurité et le manque de fonds, est toujours en cours et pourrait prendre des années. Sur les 1 250 écoles qui ont été détruites ou endommagées par le tremblement de terre, la majorité n’a toujours pas été reconstruite.

« Les écoles sont plus que des lieux d’apprentissage, ce sont des refuges sûrs pour les enfants traumatisés par une succession d’événements : la pandémie de COVID-19, un tremblement de terre de magnitude 7,2, et l’insécurité et la pauvreté généralisées », a déclaré Bruno Maes, Représentant de l’UNICEF en Haïti. « Beaucoup trop d’enfants n’auront pas accès à des services éducatifs adéquats au cours de la prochaine année scolaire, ou ne recevront pas de services de santé adéquats, ne boiront pas d’eau potable ou n’auront pas une chance équitable de grandir et de se développer pleinement ».

Le 14 août 2021, un violent tremblement de terre a frappé les départements du Sud, des Nippes et de la Grand’Anse, tuant 2 200 personnes et en blessant 12 200 autres. 1 250 écoles, 97 établissements de santé et 55 systèmes d’approvisionnement en eau ont été détruits ou endommagés, laissant plus de 340 000 enfants sans conditions d’éducation adéquates et 800 000 personnes sans accès aux soins de santé, à l’eau potable ou aux services d’hygiène.

Malgré un environnement difficile et un financement limité, l’UNICEF a reconstruit ou réhabilité 234 salles de classe. L’UNICEF a également fourni des kits scolaires à 74 000 élèves. De plus, près de 100 tentes de haute performance ont été installées dans les écoles endommagées. Plus de 31 000 élèves de la Grand Anse, des Nippes et du Sud ont également pu rattraper leur retard scolaire grâce aux cours de rattrapage.

L’UNICEF et ses partenaires se sont efforcés d’apporter des services de base aux femmes et aux enfants touchés, mais les opérations ont souvent été retardées ou entravées par le manque de ressources et la violence liée aux gangs.

L’UNICEF a réparé 22 systèmes d’eau potable endommagés par la catastrophe naturelle, pour atteindre 440 000 personnes, soit environ la moitié des populations affectées. 23 000 kits d’hygiène, comprenant du savon, des produits de traitement de l’eau à domicile et des produits d’hygiène menstruelle ont été distribués pour desservir 121 000 personnes.

Au cours de l’année, plus de 23 700 enfants ont bénéficié d’activités psychosociales et récréatives dans 75 espaces amis des enfants soutenus par l’UNICEF. Au moins 1 100 personnes survivantes de violences basées sur le genre ont reçu des soins psychologiques et médicaux, tandis que 18 enfants séparés et non accompagnés ont bénéficié de services de prise en charge alternative et ont été réunifiés avec leur famille.

L’UNICEF a fourni des services intégrés de santé et de nutrition à 52 000 personnes, dont 15 800 enfants, via des cliniques mobiles. En outre, 4 800 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë modérée ou sévère.

Des efforts sont en cours pour atteindre 12 300 personnes supplémentaires avec des services de santé de base et 15 000 enfants souffrant d’émaciation avec des soins de qualité. L’UNICEF a un besoin urgent de fonds supplémentaires pour accélérer la mise en œuvre de sa réponse en matière de santé et de nutrition. Jusqu’à présent, seulement 1,4 % de la population a été vaccinée contre le COVID-19, ce qui est bien en deçà de l’objectif national.

Pour soutenir les plus vulnérables qui ont été durement touchés par le tremblement de terre, l’UNICEF fournit également des revenus supplémentaires aux familles vulnérables par le biais de transferts monétaires à usages multiples, atteignant près de 1 000 cette année. Ces fonds aident les familles à accéder aux services de base.

L’UNICEF a également produit 10 000 affiches et 60 000 brochures sur la Protection contre l’exploitation et les abus sexuels (PSEA) à ajouter aux kits distribués aux populations affectées. Plus de 3 000 personnes ont reçu des informations sur la PSEA et les mécanismes de retour d’information sont disponibles, tandis que 60 leaders communautaires et 30 formateurs ont été formés pour informer leurs communautés dans les Nippes, la Grand’Anse et le Sud. 10 stations de radio ont été engagées pour diffuser des spots et des programmes sur la PSEA pendant six mois et 450 U-Reporters haïtiens ont été formés pour informer leurs communautés.

Fin 2021, l’UNICEF a demandé 97 millions de dollars par le biais de l’appel humanitaire 2022 pour les enfants afin d’atteindre 950 000 personnes, dont 520 000 enfants en Haïti. À ce jour, l’UNICEF n’a reçu que 30 % des fonds nécessaires pour assurer la santé, l’éducation, la nutrition et la protection de base des enfants haïtiens. Sans un financement urgent de 64,6 millions de dollars américains, l’UNICEF ne sera pas en mesure d’aider les plus vulnérables en Haïti.

 

 

 

Source: Metropole Haiti

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