Football féminin : Les USA, le premier obstacle à franchir pour que Haïti espère aller en Océanie
La sélection féminine haïtienne de football qui avait survolé le tour préliminaire des éliminatoires de la Coupe du Monde de la FIFA, Australie et Nouvelle-Zélande 2023, en battant respectivement le Guatemala (6-0); Saint-Vincent (11-0); Îles Vierges Britanniques (21-0) et Cuba (6-0), a eu droit à un camp d’entraînement de deux semaines à San José, suivi de deux rencontres amicales internationales face au Costa Rica, ponctuées par une défaite (1-2) et une victoire (4-2). Il s’agit pour les responsables de la FHF, de mieux préparer les Grenadières, et ce pour qu’elles aient la possibilité damer le pion et de traiter d’égal à égal aux géants de leur groupe, à savoir les USA, le Mexique et la Jamaïque.
A entendre le sélectionneur national, Nicolas Delépine : son équipe, au terme des deux semaines de la préparation du côté de Costa Rica, monte en puissance, et il avoue qu’une très bonne ambiance se profile à l’horizon pour les Grenadières. De retour en sélection après deux ans, Ruthny Mathurin croît savoir que ses coéquipières seront à la hauteur. Melchie Dumornay n’est pas en reste, elle se dit prête à en découdre face aux adversaires d’Haïti tout en précisant qu’elle respecte les Américaines, mais elle n’a aucun craintif pour les coéquipières de Megan Rapinoe.
Effectifs des deux pays (Haïti et USA)
Autour de Rapinoe (36 ans); Alexandra Morgan Carrasco (33 ans) et Aubrey Renee Kingsbury (30 ans), le sélectionneur national des USA, en parlant de Vlatko Andonovski, le natif de la Macédoine du Nord, ne fait que rajeunir l’équipe aux bannières étoilées en intégrant de talentueuses footballeuses, entre autres, Margaret Purce (26 ans), Sophia Olivia Smith (23 ans), Mallory Diane Pugh (22 ans), Catarina Macario (24 ans), Emily Ann Fox (23 ans) et sans oublier des joueuses déjà confirmées au plus haut niveau du football mondial, telles que Casey Grace Murphy (26 ans) et Ashley Marie Hatch (27 ans).
En ce qui concerne Haïti, le noyau dur de sa sélection est composé des joueuses ayant fait leur classe dans le football féminin haïtien (U15, U17, U20 et Senior) et qui jouent pour la plus part en France, soit en D1 Arkema : Nérilia Mondésir ; Melchie Dumornay; Batcheba Louis; Roselord Borgella et Kethna Louis et en D2 : Roseline Eloissaint; Sherly Jeudy; Mikerline Saint-Félix ; Chelsea Surpris; Jennyfer Limage; Tabita Joseph et Bethina Petit-Frère. Dans ce petit exercice, il faut aussi noter la présence de Milan Pierre-Jérôme, Lara Larco, Claire Constant qui fait figure de néophyte et Ruthny Mathurin qui font les beaux jours de leur équipe de football au niveau universitaire aux États-Unis d’Amérique.
Si l’équipe américaine semble n’avoir aucun point faible, le constat est bien différent pour Haïti qui renforce son effectif avec des jeunes joueuses (U20) certes talentueuses, mais qui ne sont plus en compétition depuis avant 22 mai 2021 et qui se faisaient le 8 mars 2022 ridiculiser par les USA (6-0) en huitièmes de finale du championnat U20 de la CONCACAF en République dominicaine. Quatre mois, ces jeunes Grenadières seront-elles prêtes face à la machine que représente l’équipe américaine ?
Préparation des deux pays (USA – Haïti)
Du 23 février au 28 juin 2022, les Américaines ont disputé cinq rencontres amicales, inscrivant au passage 28 buts et n’encaissant qu’un petit but face à Ouzbékistan lors de la victoire (9-1) au premier match avant de gagner le deuxième (9-0). Elles ont aussi laminé Islande (5-0) et gagné récemment contre la Colombie (3-0) et (2-0) pour boucler leur préparation en vue du championnat de la CONCACAF feminin qui se tiendra à Monterrey, au Mexique du 4 au 18 juillet.
Du côté des Haïtiennes, elles ont eu droit à un camp d’entraînement de deux semaines au Costa Rica, disputé au passage deux rencontres amicales internationales pour un bilan d’une défaite (2-1) et une victoire qualifiée d’historique par Nicolas Delépine (4-2). Du 17 février au 28 juin, elles ont disputé six matches : 5 victoires, 1 défaite, 49 buts inscrits et 4 encaissés.
Histoire des face à face
Du 24 avril 1991 au stade Sylvio Cator lors de la première édition du championnat féminin de la CONCACAF à 28 janvier 2020, Américaines et Haïtiennes se sont affrontées à cinq reprises. Lors de la première rencontre, bien qu’elles jouaient à domicile, les Grenadières s’étaient fait humilier (10-0) par les futures championnes du monde. Le 28 octobre 2010, Haïti avait réduit de moitié l’écart de buts encaissés en se faisant battre par (5-0). Les deux pays avaient joué deux autres matches en 2015, victoire (5-0) le 17 septembre pour les Américaines qui allaient récidiver trois jours plus tard, soit le 20 septembre (8-0). Plus près de nous, le 28 janvier 2020, lors l’ultime phase des éliminatoires des Jeux olympiques de Tokyo, la bande à Nérilia, Melchie, Kethna, Batcheba et Roseline Eloissaint qui avait inscrit un but de la tête, mais refusé par l’arbitre centrale, n’a pu éviter la défaite (0-4) face à la machine américaine. Toutefois, on notera que c’est le plus petit score encaissé par une sélection haïtienne senior (feminine) face à les États-Unis d’Amérique.
Au regard de l’histoire des face à face des deux sélections et les forces (joueuses) en présence, les Américaines ont les faveurs des pronostics. Cependant, le noyau dur des Grenadières ont de très bons souvenirs face aux Américaines dans la catégorie juvénile. Dire qu’en plus qu’elles s’étaient soumises à une préparation adéquate à San José, au Costa Rica, il faut croire qu’elles ne vont pas se présenter en victimes expiatoires face à les États-Unis d’Amérique, et ce malgré leur statut de numéro mondial au classement de la FIFA et doubles tenantes du titre de la Coupe du Monde.
Le rendez-vous est pris pour ce lundi 4 juillet à l’estadio Universitario de Nuevo Leon (San Nicolas de los Garza) entre les sélections féminines des États-Unis d’Amérique et Haïti pour se faire une première idée du comportement des Grenadières dans le Championnat féminin de la CONCACAF, qualificatif à la Coupe du Monde de la FIFA, Australie et Nouvelle-Zélande 2023 et aux Jeux olympiques de Paris 2024.
Source: Le Nouveliste