Éphéméride du jour ….., 20 Décembre 2001 // Décès Léopold Sédar Senghor, homme d’État sénégalais, poète, essayiste, homme politique et académicien français

20 Décembre 2001    Décès Léopold Sédar Senghor, homme d’État sénégalais, poète, essayiste, homme politique et académicien français

Le premier président de la République du Sénégal (1960-1980) et il fut aussi le premier Africain à siéger à l’Académie française. Il a également été ministre en France avant l’indépendance de son pays.

Il est le symbole de la coopération entre la France et ses anciennes colonies pour ses partisans ou du néocolonialisme français en Afrique pour ses détracteurs.

Sa poésie, fondée sur le chant de la parole incantatoire, est construite sur l’espoir de créer une Civilisation de l’Universel, fédérant les traditions par-delà leurs différences. Par ailleurs, il approfondit le concept de négritude, notion introduite par Aimé Césaire qui la définit ainsi : « La Négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture. »

Léopold Sédar Senghor naît le 9 octobre 19062 à Joal, petite ville côtière située au sud de Dakar, Sénégal. Son père, Basile Diogoye Senghor, est un commerçant catholique aisé appartenant à l’aristocratie sérère du Sénégal. Originaire de Djilor, sa mère, Gnilane Ndiémé Bakhoum (? – 1948), que Senghor appelle dans Élégies « Nyilane la douce », appartient à l’ethnie sérère et à la lignée Tabor mais a des origines peules. C’est la troisième épouse de Basile Diogoye Senghor, dont elle aura six enfants dont deux garçons. Les deux branches de sa famille appartiennent à la noblesse Sérère, les Guelwar. Le prénom sérère Sédar signifie « qu’on ne peut humilier ». Son prénom catholique « Léopold » lui fut donné par son père en souvenir de Léopold Angrand, riche commerçant métis ami et employeur ponctuel de son père3. Avant son baptême, Sédar Gnilane (il était alors d’usage que le prénom du fils fût accompagné de celui de sa mère), futur Léopold, passe les premières années de sa vie chez sa famille maternelle, les Bakhoum. Puis de retour chez son père, le jeune Léopold fréquente plus tard la mission catholique de Joal (auprès du père Dubois) où il apprend le catéchisme et les premiers rudiments de la langue française. Senghor commence ses études au Sénégal, d’abord chez les Pères Spiritains à Ngazobil pendant six ans, puis à Dakar au collège-séminaire François Libermann et au cours secondaire de la rue Vincens, qui s’appellera plus tard le lycée Van-Vollenhoven et aujourd’hui lycée Lamine-Guèye. Il est déjà passionné de littérature française. Bon élève, il réussit le baccalauréat, notamment grâce au français et au latin. Le directeur du lycée et ses professeurs recommandent d’envoyer Senghor poursuivre ses études en France. Il obtient une demi-bourse de l’administration coloniale et quitte pour la première fois le Sénégal à l’âge de 22 ans.

Études supérieures

Senghor arrive à Paris en 1928. Cela marque le début de « seize années d’errance », selon ses dires. Il étudie en classes préparatoires littéraires au lycée Louis-le-Grand (grâce à l’aide du député du Sénégal Blaise Diagne) et également à la faculté des lettres de l’université de Paris. À Louis-le-Grand, il côtoie Paul Guth, Henri Queffélec, Robert Verdier et Georges Pompidou, avec qui il se lie d’amitié. Il y rencontre également Aimé Césaire pour la toute première fois. Il obtient en 1931 une licence de lettres.

Début de carrière dans l’enseignement

En 1935 il est reçu au concours d’agrégation de grammaire, après une première tentative non couronnée de succès. Il est le premier Africain lauréat de ce concours. Pour s’y présenter il a dû faire une demande de naturalisation.

Il commence sa carrière de professeur de lettres classiques au lycée Descartes à Tours, puis est muté, en octobre 1938, au lycée Marcelin-Berthelot de Saint-Maur-des-Fossés, dans la région parisienne (une stèle y commémore son passage). Outre ses activités d’enseignant, il suit des cours de linguistique négro-africaine dispensés par Lilias Homburger à l’École pratique des hautes études et ceux de Marcel Cohen, Marcel Mauss et de Paul Rivet à l’Institut d’ethnologie de l’université de Paris.

Seconde Guerre mondiale

En 1939, Senghor est enrôlé comme fantassin de 2e classe dans un régiment d’infanterie coloniale. Il est affecté au 31e régiment d’infanterie coloniale, régiment composé d’Africains, malgré la naturalisation de Senghor en 1932. Le 20 juin 1940, il est arrêté et fait prisonnier par les Allemands à La Charité-sur-Loire. Il est interné dans divers camps de prisonniers (Romilly, Troyes, Amiens). Il est ensuite transféré au Frontstalag 230 de Poitiers, un camp de prisonniers réservé aux troupes coloniales. Les Allemands voulaient le fusiller le jour même de son incarcération ainsi que les autres soldats noirs présents. Ils échapperont à ce massacre en s’écriant « Vive la France, vive l’Afrique noire ». Les Allemands baissent leurs armes car un officier français leur fait comprendre qu’un massacre purement raciste nuirait à l’honneur de la race aryenne et de l’armée allemande. Senghor facilite l’évasion de deux soldats français. Il est transféré au camp des As à Saint-Médard en Jalles, près de Bordeaux où il est emprisonné du 5 novembre 1941 jusqu’en début d’année 1942, il est libéré, pour cause de maladie. Au total, Senghor passera deux ans dans les camps de prisonniers, temps qu’il consacrera à la rédaction de poèmes. Il reprend ses activités d’enseignant et participe à la résistance dans le cadre du Front national universitaire.

L’homme d’État

Dans la France coloniale (1945 – 1960)

Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, il devient communiste. Il reprend la chaire de linguistique à l’École nationale de la France d’outre-mer qu’il occupera jusqu’à l’indépendance du Sénégal en 1960. Au cours d’un de ses voyages de recherche sur la poésie sérère au Sénégal, le chef de file local des socialistes, Lamine Guèye lui propose d’être candidat à la députation. Senghor accepte et est élu député de la circonscription Sénégal-Mauritanie à l’Assemblée nationale française où les colonies viennent d’obtenir le droit d’être représentées. Il se démarqua de Lamine Gueye au sujet de la grève des cheminots de la ligne Dakar-Niger. Ce dernier vote contre car le mouvement social paralysait la colonie alors que Senghor soutient le mouvement, ce qui lui valut une grande popularité, et lui inspira un de ses plus beaux poèmes (Élégie pour Aynina Fall).

Le 12 septembre 1946, Senghor se marie avec Ginette Éboué (1923 – 1992), attachée parlementaire au cabinet du ministre de la France d’Outre-mer et fille de Félix Éboué, ancien gouverneur général de l’Afrique-Équatoriale française ; avec qui il eut deux fils, Francis-Arphang (né le 20 juillet 1947) et Guy-Wali (né le 28 septembre 1948, décédé en 1983 à la suite d’une chute du cinquième étage de son appartement de Paris. Il lui consacrera le poème « Chants pour Naëtt » repris dans le recueil de poèmes Nocturnes sous le titre « Chants pour Signare ».

Fort de son succès, il quitte l’année suivante la section africaine de la Section française de l’Internationale ouvrière (SFIO) qui avait soutenu financièrement en grande partie le mouvement social, et fonde avec Mamadou Dia le Bloc démocratique sénégalais (1948), qui remporta les élections législatives de 1951. Lamine Guèye perd son siège.

Il est partisan d’un modèle associatif d’Union des États confédérés au sujet des territoires africains, s’opposant à Félix Houphouët-Boigny, qui préférait les territoires aux fédérations9.

Réélu député en 1951 comme indépendant d’Outre-mer, il est secrétaire d’État à la présidence du Conseil dans le gouvernement Edgar Faure du 1er mars 1955 au 1er février 1956, devient maire de Thiès au Sénégal en novembre 1956 puis ministre conseiller du gouvernement Michel Debré, du 23 juillet 1959 au 19 mai 196110. Il fut aussi membre de la commission chargée d’élaborer la constitution de la Cinquième République, conseiller général du Sénégal, membre du Grand Conseil de l’Afrique occidentale française et membre de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe.

Entretemps, il avait divorcé de sa première femme en 1956 et s’était remarié l’année suivante avec Colette Hubert, une Française originaire de Normandie, avec qui il eut un fils, Philippe-Maguilen (17 octobre 1958 – 4 juin 1981), décédé accidentellement à Dakar. Il consacrera le recueil Lettres d’Hivernage à sa seconde femme. Senghor fait paraître en 1964 le premier d’une série de cinq volumes intitulée Liberté. Ce sont des recueils de discours, allocutions, essais et préfaces.

Senghor est un fervent défenseur du fédéralisme pour les États africains nouvellement indépendants, une sorte de « Commonwealth à la française ». Le 13 janvier 1957, une « convention africaine » est créée. La convention réclame la création de deux fédérations en Afrique française. Senghor se méfie de la balkanisation de l’AOF huit petits États11. Le fédéralisme n’obtenant pas la faveur des pays africains, il décide de former, avec Modibo Keïta, l’éphémère fédération du Mali avec l’ancien Soudan français (l’actuel Mali). La fédération du Mali est constituée en janvier 1959 et regroupe le Sénégal, le Soudan français, le Dahomey (l’actuel Bénin) et la Haute-Volta (l’actuel Burkina Faso). Un mois après, le Dahomey et la Haute-Volta quittent la fédération refusant sa ratification. Les deux fédéralistes se partagent les responsabilités. Senghor assure la présidence de l’Assemblée fédérale. Modibo Keïta prend la présidence du gouvernement. Les dissensions internes provoquent l’éclatement de la fédération du Mali. Le 20 août 1960, le Sénégal proclame son indépendance et le 22 septembre, Modibo Keïta proclame l’indépendance de la République soudanaise qui devient la République du Mali.

Au Sénégal (1960 – 1981)

Élu le 5 septembre 1960 à l’unanimité de l’Assemblée fédérale, Senghor préside la toute nouvelle République du Sénégal. Il est l’auteur de l’hymne national sénégalais, le Lion rouge.

Au sommet de cette jeune république parlementaire bicéphale (de type quatrième République), le président du Conseil, Mamadou Dia, est chargé de la mise en place du plan de développement à long terme du Sénégal tandis que le président de la République, Senghor, est chargé des relations internationales. Les deux hommes entrent rapidement en conflit.

Il se tient proche des anciennes puissances coloniales sur le plan diplomatique. Ainsi, il vote à l’ONU pour valider le coup d’État de Joseph Kasavubu contre Patrice Lumumba au Congo, ou encore s’oppose au projet de referendum d’autodétermination en Algérie supervisé par l’ONU.

En décembre 1962, le président du Conseil, Mamadou Dia, prononce un discours sur « les politiques de développement et les diverses voies africaines du socialisme » à Dakar ; il prône le « rejet révolutionnaire des anciennes structures » et une « mutation totale qui substitue à la société coloniale et à l’économie de traite une société libre et une économie de développement » et revendique une sortie planifiée de l’économie arachidière. Cette déclaration, à caractère souverainiste, heurte les intérêts français et inquiète les puissants marabouts qui interviennent dans le marché de l’arachide. Cela motive Senghor à demander à ses amis députés de déposer une motion de censure contre le gouvernemen.

Jugeant cette motion irrecevable (la « primauté du parti dominant sur l’État » étant remise en cause), Mamadou Dia tente d’empêcher son examen par l’Assemblée nationale au profit du Conseil national du parti, en faisant évacuer la chambre le 17 décembre et en faisant empêcher son accès par la gendarmerie. Il se justifie en estimant qu’en vertu de l’état d’urgence (encore en vigueur depuis l’éclatement de la fédération du Mali, le 20 août 1960), il était en droit de prendre des « mesures exceptionnelles pour la sauvegarde de la République ». La motion est tout de même votée dans l’après-midi au domicile du président de l’Assemblée nationale, Lamine Guèye.

Mamadou Dia est arrêté le lendemain et accusé de « tentative de coup d’État » avec 4 autres ministres, Valdiodio N’diaye, Ibrahima Sarr, Joseph Mbaye et Alioune Tall. Ils sont traduits devant la Haute Cour de justice du Sénégal du 9 au 13 mai 1963 ; alors que le procureur général ne requiert aucune peine, ils sont condamnés à 20 ans d’emprisonnement au centre spécial de détention de Kédougou (Sénégal oriental).

Le procureur général de l’époque, Ousmane Camara, revient sur le déroulement du procès dans une autobiographie publiée en 2010 : « Je sais que cette haute cour de justice, par essence et par sa composition, (ndlr : on y retrouve des députés ayant voté la motion de censure), a déjà prononcé sa sentence, avant même l’ouverture du procès (…) La participation de magistrats que sont le Président (Ousmane Goundiam), le juge d’instruction (Abdoulaye Diop) et le procureur général ne sert qu’à couvrir du manteau de la légalité une exécution sommaire déjà programmée ».

Lors de leur incarcération, des personnalités comme Jean-Paul Sartre, le pape Jean XXIII ou encore François Mitterrand demandent leur libération. Mais Senghor reste sourd jusqu’au 27 mars 1974 ; date à laquelle il décide de les gracier et de les libérer. Ils sont amnistiés en avril 1976, un mois avant le rétablissement du multipartisme au Sénégal. Parmi leurs avocats durant cette période, on compte Abdoulaye Wade et Robert Badinter. Malgré les annonces successives de la révision du procès de Mamadou Dia et de ses acolytes par Abdoulaye Wade au cours des années 2000, cet épisode dramatique de l’Histoire du Sénégal reste un sujet délicat car de nombreux politologues et historiens considèrent cet événement comme la première véritable dérive politicienne de la part de Senghor17,18,19.

À la suite de cet événement, Senghor instaure un régime présidentiel autoritaire (seul son parti, l’UPS, est autorisé). Le 22 mars 1967 Senghor échappe à un attentat, le coupable est condamné à mort.

En mai et juin 1968, les étudiants de l’université de Dakar présentent leurs revendications et se mettent en grève. Cette révolte soutenue par la population s’étend à tous les secteurs et ébranle le régime. Senghor fuit sa capitale et doit appeler l’armée française à son secours. Senghor doit cependant accéder à certaines revendications comme celle d’avoir un Premier ministre.

Senghor démissionne de la présidence, avant le terme de son cinquième mandat, en décembre 1980. Abdou Diouf, Premier ministre, le remplace à la tête du pouvoir, en vertu de l’article 35 de la Constitution. Sous la présidence de Senghor, le Sénégal a supprimé puis réinstauré le multipartisme en 1976 (limité à trois courants : socialiste, communiste et libéral, puis quatre, les trois précédents rejoints par le courant conservateur), mais a mis en place un système éducatif performant. Senghor est souvent reconnu pour être un démocrate, néanmoins, il a réprimé violemment ses opposants Mamadou Dia et Valdiodio N’diaye ainsi que plusieurs mouvements estudiantins.

Francophonie

Il soutient la création de la Francophonie et fut le vice-président du Haut-Conseil de la Francophonie.

En 1962, il est l’auteur de l’article fondateur « le français, langue de culture » [archive] dont est extraite la célèbre définition : « La Francophonie, c’est cet Humanisme intégral, qui se tisse autour de la terre ».

Il théorise un idéal de francophonie universelle qui serait respectueuse des identités et imagine même une collaboration avec les autres langues latines.

En 1969, il envoie des émissaires à la première conférence de Niamey (17 au 20 février) avec ce message :

« La création d’une communauté de langue française sera peut-être la première du genre dans l’histoire moderne. Elle exprime le besoin de notre époque où l’homme, menacé par le progrès scientifique dont il est l’auteur, veut construire un nouvel humanisme qui soit, en même temps, à sa propre mesure et à celle du cosmos. »

Il est considéré, avec Habib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger) et Norodom Sihanouk (Cambodge), comme l’un des pères fondateurs de la Francophonie.

En 1971, Sedar Senghor devient le parrain de la Maison de la Négritude et des Droits de l’Homme et de la négritude à Champagney dans la Haute-Saône. Musée d’une ville qui fut la seule à écrire un cahier de doléance pour l’abolition de l’esclavage24.

En 1982, il a été l’un des fondateurs de l’Association France et pays en voie de développement dont le principal objectif était de faire prendre conscience des problèmes de développement que connaissent les pays du Sud, dans le cadre d’une refonte des données civilisatrices. Il fut aussi membre du comité d’honneur de la Maison internationale des poètes et des écrivains de Saint-Malo.

L’académicien (1983)

Après avoir été désigné Prince des poètes en 1978, il est élu à l’Académie française le 2 juin 1983, au 16e fauteuil, où il succède au duc de Lévis-Mirepoix. Il est le premier Africain à siéger à l’Académie française, celle-ci poursuivant ainsi son processus d’ouverture après l’entrée de Marguerite Yourcenar. La cérémonie par laquelle Senghor entre dans le cercle des Immortels a lieu le 29 mars 1984, en présence de François Mitterrand.

Ses obsèques (2001)

En 1993, paraît le dernier volume des Liberté : « Liberté 5 : le dialogue des cultures ».

Malade, Senghor passe les dernières années de son existence auprès de son épouse, à Verson, en Normandie, où il décède le 20 décembre 2001. Ses obsèques ont lieu le 29 décembre 2001 à Dakar, organisées par le président Abdoulaye Wade et en présence d’Abdou Diouf, ancien président, de Raymond Forni, président de l’Assemblée nationale française, et de Charles Josselin, secrétaire d’État français auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Francophonie. Jacques Chirac (« La poésie a perdu un maître, le Sénégal un homme d’État, l’Afrique un visionnaire et la France un ami ») et Lionel Jospin, respectivement président de la République française et Premier ministre de l’époque, ne s’y rendent pas. Ce manque de reconnaissance suscite une vive polémique, et le parallèle est fait[Par qui ?] avec les tirailleurs sénégalais qui, après avoir contribué à la libération de la France, ont dû attendre plus de 40 ans pour avoir le droit de percevoir une pension équivalente à celle de leurs homologues français. L’académicien Erik Orsenna, lui-même très attaché au Sénégal et à l’Afrique, écrit dans Le Monde un point de vue intitulé : « J’ai honte »28. Dans les milieux littéraires et poétiques, l’absence des deux premiers responsables politiques français à ces obsèques est encore plus sévèrement jugée. On a pu lire : « S’évitant de voir leur vision étriquée du monde confrontée à l’ampleur de la puissance intellectuelle du poète africain, d’un point de vue purement ontologique, leur absence même est un hommage suprême rendu au chantre de la francophonie. »

Le fauteuil numéro 16 de l’Académie française laissé vacant par la mort du poète sénégalais, c’est un autre ancien président, Valéry Giscard d’Estaing, qui le remplace. Comme le veut la tradition, il rend hommage à son prédécesseur lors d’un discours de réception donné le 16 décembre 200429. Confronté au puzzle senghorien, il décide de présenter les différentes facettes de Senghor « De l’élève appliqué, puis de l’étudiant déraciné ; du poète de la contestation anti-coloniale et anti-esclavagiste, puis du chantre de la négritude ; et enfin du poète apaisé par la francisation d’une partie de sa culture, à la recherche lointaine, et sans doute ambiguë, d’un métissage culturel mondial ».

Le 29 novembre 2014, le président de la République française François Hollande, en marge du sommet de la Francophonie organisé à Dakar, se recueille sur la tombe de Léopold Sédar Senghor et déclare qu’« au nom de l’ensemble de mes prédécesseurs et du peuple français, il était important que je vienne dire ce que nous avons comme reconnaissance et gratitude à l’égard du président Senghor », et inaugure un musée Senghor, aménagé dans l’ancienne résidence privée du président sénégalais.

Poésie

La poésie de Senghor demeure intrinsèquement liée à l’engagement de la négritude désirant revaloriser une Afrique dépossédée de sa langue et de son histoire. Pour considérer la poésie de Senghor on ne peut donc dissocier le poète de l’homme politique. Son écriture de la négritude évolue au fil de ses recueils depuis la prise en compte de la culture noire en elle-même pour tendre vers un Absolu : l’avènement d’une Civilisation de l’Universel. Senghor se fait ambassadeur d’un esprit nouveau défendant un univers aux valeurs métisses. À titre d’exemple, le recueil Éthiopiques associe une racine grecque aethiops signifiant « brûlé », « noir » à un espace géographique africain.

Senghor définissant la négritude de manière plus subjective que Césaire (qui en a une conception plus politique) celle-ci trouve des ramifications stylistiques : « Voilà quelles sont les valeurs fondamentales de la négritude : un rare don d’émotion, une ontologie existentielle et unitaire, aboutissant, par un surréalisme mystique, à un art engagé et fonctionnel, collectif et actuel, dont le style se caractérise par l’image analogique et le parallélisme asymétrique » (« Liberté 3 » p. 469).

Négritude

Dans les années 1930, il se lie avec d’autres intellectuels de la diaspora d’Afrique notamment à travers la Revue du monde noir et le salon littéraire de Paulette Nardal. Il y côtoie Jean Price Mars, René Maran, Aimé Césaire, Léon-Gontran Damas, et d’autres intellectuels.

Alors qu’il était étudiant, il créa en compagnie du martiniquais Aimé Césaire et du guyanais Léon-Gontran Damas la revue contestataire L’Étudiant noir en 1934. C’est dans ces pages qu’il exprimera pour la première fois sa conception de la négritude, notion introduite par Aimé Césaire, dans un texte intitulé « Négrerie ». Césaire la définit ainsi : « La négritude est la simple reconnaissance du fait d’être noir, et l’acceptation de ce fait, de notre destin de Noir, de notre histoire et de notre culture ». Quant à lui, Senghor affirme : « la négritude, c’est l’ensemble des valeurs culturelles du monde noir, telles qu’elles s’expriment dans la vie, les institutions et les œuvres des Noirs. Je dis que c’est là une réalité : un nœud de réalités »31.

Dans son livre Bergson postcolonial : L’élan vital dans la pensée de Léopold Sédar Senghor et de Mohamed Iqbal (2011), le philosophe sénégalais Souleymane Bachir Diagne affirme l’existence d’affinités entre la pensée senghorienne, et notamment sa conception de l’intuition liée à la négritude, et la conception bergsonienne, s’élevant ainsi contre ceux ayant critiqué Senghor, tels Stanislas Spero Adotevi (Négritude et négrologue, 1970), au motif qu’il aurait adopté la position de Lévy-Bruhl sur le caractère intuitif de la « pensée pré-logique » ou « primitive »32. Selon l’interprétation de Bachir Diagne, l’intuition serait rattachée à la négritude non pas en ce que celle-ci serait une catégorie raciale, mais plutôt une catégorie esthétique, autorisant ainsi Senghor, dans le chapitre « La révolution de 1889 [année de parution de l’Essai sur les données immédiates de la conscience] et la civilisation de l’universel » de Ce que je crois (Paris, 1988), à qualifier Claudel ou Péguy de « poètes nègres »32.

La négritude sera critiquée entre autres par Yambo Ouologuem dans Le Devoir de violence (1968) et par le concept de tigritude de Wole Soyinka, Nobel de littérature 1986.

Politique

Bien que socialiste, Senghor se tint à l’écart des idéologies marxiste et anti-occidentale devenues populaires dans l’Afrique postcoloniale, favorisant le maintien de liens étroits et forts avec la France et le monde occidental. Beaucoup y voient une contribution décisive dans la stabilité politique du pays — qui demeure une des rares nations africaines à n’avoir jamais eu de coup d’État et avoir eu des transferts toujours pacifiques du pouvoir. S’il retient certains éléments de la pensée de Marx, Senghor juge le marxisme dans son ensemble inadapté aux réalités africaines : il réfute notamment les concepts d’athéisme et de lutte des classes — celle-ci jugée contraire à la tradition africaine d’unanimité et de conciliation — et adopte une démarche spiritualiste inspirée de Pierre Teilhard de Chardin. Senghor théorise une « voie africaine du socialisme » qui assurerait aux Africains l’abondance tout en développant les forces productives. Le socialisme vu par Senghor, explicitement non communiste, se marie avec le concept de négritude et à une réflexion sur l’essence de l’africanité. Sur le plan économique, l’élément clef du socialisme théorisé par Senghor sont les coopératives villageoises, qui marient traditions africaines et valeurs démocratiques : sur le plan international, l’objectif du socialisme africain doit être, après avoir réussi la décolonisation sans violence, de parvenir à une « décolonisation culturelle et économique » en contestant le système impérialiste qui pèse sur les pays producteurs33.

Mandats électifs

Maire

1956 : maire de Thiès

Député

1945 – 1946 : député de l’Assemblée constituante française (1)

1946 – 1946 : député de l’Assemblée constituante française (2)

1946 – 1951 : député de l’Assemblée nationale française

1951 – 1955 : député de l’Assemblée nationale française

Sénateur de la Communauté

1959 – 1960 : sénateur de la Communauté française

Président de la République

1960 – 1963 : président de la République du Sénégal

1963 – 1968 : président de la République du Sénégal

1968 – 1973 : président de la République du Sénégal

1973 – 1978 : président de la République du Sénégal

1978 – 1980 : président de la République du Sénégal

Fonctions gouvernementales

Secrétaire d’État

du remaniement du 1er mars 1955 au 24 janvier 1956 : secrétaire d’État à la Présidence du Conseil dans le gouvernement Edgar Faure.

Ministre conseiller du remaniement du 23 juillet 1959 au 19 mai 1961 : ministre conseiller du gouvernement Michel Debré.

Une reconnaissance internationale

Senghor a reçu de nombreuses distinctions au cours de sa vie :

Grand-croix de l’ordre du Lion du Sénégal

Grand-croix de la Légion d’honneur

Grand-croix de l’ordre national du Mérite

Commandeur des Arts et des Lettres

Commandeur des Palmes académiques

Ses faits d’armes lui vaudront :

la médaille de la Reconnaissance franco-alliée 1939-1945 ;

la croix de combattant 1939-1945.

Il est docteur honoris causa de trente-sept universités…

Membre de l’Académie française ;

Membre correspondant de l’Académie bavaroise ;

Membre étranger de l’Académie des sciences morales et politiques ;

Membre étranger de l’Académie des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux ;

Membre étranger de l’Académie des sciences d’outre-mer ;

Membre étranger de la Black Academy of Arts and Letters ;

Membre étranger de l’Académie Mallarmé ;

Membre étranger de l’Académie du royaume du Maroc.

Il est également titulaire de très nombreuses distinctions culturelles et étrangères :

Médaille d’or de la langue française ;

Médaille d’or du mérite poétique du prix international Dag Hammarskjöld (1965) ;

Médaille d’or de la CISAC (Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs) ;

Grand prix international de poésie de la Société des poètes et artistes de France (1963) ;

Grand prix littéraire international Rouge et Vert (1966) ;

Prix de la Paix des libraires allemands (1968) ;

Prix littéraire de l’Académie internationale des arts et lettres de Rome (1969) ;

Grand prix international de poésie de la Biennale de Knokke-le-Zoute (1970) ;

Prix Guillaume-Apollinaire (1974) ;

Couronne d’or des soirées poétiques de Struga[réf. nécessaire] (1975) ;

Prince en poésie 1977, décerné par l’association littéraire française « L’Amitié par le livre » ;

Prix mondial Cino Del Duca (1978) ;

Prix international du livre, attribué par le Comité international du livre (Communauté mondiale du livre, UNESCO, 1979) ;

Prix pour ses activités culturelles en Afrique et ses œuvres pour la paix, décerné par le président Sadate (1980) ;

Premier prix mondial Aasan ;

Prix Alfred de Vigny (1981) ;

Prix Athénaï, à Athènes (1985) ;

Prix international du Lion d’or, Venise (1986) ;

Prix Louise Michel, Paris (1986) ;

Prix du Mont-Saint-Michel, aux Rencontres poétiques de Bretagne (1986) ;

Prix Intercultura, Rome (1987).

Les hommages à travers le monde :

Espace Léopold S. Senghor, à Bruxelles.

Plaque commémorative, située dans la ville de Québec, au Québec ;

L’université internationale de langue française d’Alexandrie inaugurée en 1990 porte son nom ;

Le collège de Corbeny (Aisne) porte son nom, en souvenir de l’un de ses parents qui avait combattu sur le Chemin des Dames, tout proche ;

Le lycée régional polyvalent du Canada, basé à Évreux dans l’Eure et construit en 1995, est rebaptisé lycée Léopold-Sédar-Senghor à sa mort ;

Le 10 octobre 2007, l’espace culturel Léopold-Sédar-Senghor fut inauguré dans la ville du May-sur-Èvre (Maine-et-Loire) dirigée par son neveu, Auguste Senghor ;

Le 18 mars 1995 l’espace culturel Léopold-Sédar-Senghor est inauguré dans la ville de Verson (Calvados) ;

Le 10 novembre 2007 fut inaugurée la nouvelle école Léopold-Sédar-Senghor (élémentaire) à Clamart, dans les Hauts-de-Seine, en hommage à l’homme de lettres, académicien d’origine africaine et 1er président du Sénégal, en présence du représentant de l’ambassadeur du Sénégal en France ;

Un pont portant son nom reliant la ville de Saint-Sébastien-sur-Loire à l’île de Nantes a été inauguré le 3 septembre 2010 ;

Plusieurs bibliothèques (ou encore médiathèques) portent le nom de Léopold Sédar Senghor en France, comme à Amiens, au Havre ou encore à Sainte-Foy-lès-Lyon etc. ;

Timbre poste de l’indépendance du Sénégal, 4 avril 1961 ;

En 1988, Léopold Sedar Senghor inaugurait personnellement le nouveau Centre Culturel Etterbeek (Bruxelles) qui allait porter son nom Espace Senghor ;

Un buste (portrait) est réalisé en 1978 par le grand sculpteur Arno Breker (1900 – 1991) ;

Œuvre commémorative réalisé par le sculpteur Michel Audiard au sein du Jardin des Prébendes d’Oé à Tours. La plaque fait notamment référence à l’attachement de Sédar Senghor pour ce jardin à travers notamment son poème Jardin des Prébendes[2] [archive] ;

Une rue porte son nom au centre ville de la ville tunisienne de Sfax ;

Son nom a été donné à une des promotions de l’École nationale d’administration française : promotion Léopold-Sédar-Senghor (2002 – 2004) (l’élève actuellement le plus célèbre de cette promotion est E. Macron).

Œuvres

Poèmes

Chants d’ombre, poèmes, Le Seuil, 1945

Départ, poème, Édition Poèmes perdus , 1964

Hosties noires, poèmes, Le Seuil, 1948

Guélowar ou prince, poèmes, Le seuil, 1948

Éthiopiques, Le Seuil, 1956

Nocturnes, poèmes, Le Seuil, 1961

Lettres d’hivernage, poèmes, Le Seuil, 1973

Chant pour Jackie Thomson, poèmes, 1973

Élégies majeures, poèmes, Le Seuil, 1979

Le Lion rouge (hymne national sénégalais)

Poèmes divers, Le Seuil, 1990

Hosties noires (regroupe Prière de paix et Élégie pour Martin Luther King), lithographies de Nicolas Alquin, Les Bibliophiles de France, 2006

Essais

Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française, précédée de Orphée noir par Jean-Paul Sartre, PUF, 1948

Liberté 1 : Négritude et humanisme, discours, conférences, Le Seuil, 1964

Liberté 2 : Nation et voie africaine du socialisme, discours, conférences, Le Seuil, 1971

Liberté 3 : Négritude et civilisation de l’Universel, discours, conférences, Le Seuil, 1977.

Liberté 4 : Socialisme et planification, discours, conférences, Le Seuil, 1983

Liberté 5 : Le Dialogue des cultures, Le Seuil, 1992

La Poésie de l’action, dialogue, Stock, 1980

Dialog mit Afrika und dem Islam (avec Mohamed Talbi), Tübingen, Mohr Siebeck, 1987

Ce que je crois : Négritude, francité, et civilisation de l’universel, Grasset, 1988

Littérature de jeunesse

La Belle Histoire de Leuk-le-Lièvre34 (avec Abdoulaye Sadji), Hachette, 1953.

https://fr.wikipedia.org/wiki/L%C3%A9opold_S%C3%A9dar_Senghor

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Aujourd’hui, 20 Décembre 2017

354ème jour de l’année, 51ème semaine de l’année

11jours avant la fin de l’année

JOURNEE NATIONALE

Abolition de l’esclavage à La Réunion « Fêtkaf »

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JOURNEE INTERNATIONALE

Journée internationale de la solidarité humaine

L’idée de solidarité humaine à l’échelle mondiale peut changer le monde, a déclaré Lech Walesa, cofondateur du mouvement ouvrier Solidarnosc et lauréat du prix Nobel de la paix en 1983. L’ancien Président de la république polonaise inaugurait alors la cérémonie de lancement de la première Journée internationale de la solidarité humaine, qui sera célébrée chaque année le 20 décembre.

Cette Journée, proclamée par l’Assemblée générale des nations unies en 2005, a pour but de souligner l’importance de la solidarité pour faire progresser l’ordre du jour des Nations Unies en matière de développement, en particulier, la lutte contre la pauvreté.

La Déclaration du Millénaire, adoptée par les chefs d’État et de gouvernement en 2000, définit d’ailleurs la solidarité comme l’une des valeurs fondamentales essentielles aux relations internationales du XXIe siècle.

La solidarité, ce n’est pas que la compassion. Elle est un sentiment d’unité et de responsabilité commune, a souligné Lech Walesa. Nous devons en faire la base de l’ordre mondial contemporain. Elle doit réunir la communauté internationale pour l’amener à réaliser sa supériorité sur les intérêts nationaux, en appelant à s’opposer à la vision de conflit et à y répondre par une vision de principes basée sur cette valeur.

Nos rêves peuvent changer la face du monde mais ils doivent être accompagnés d’actions, a poursuivi Lech Walesa. L’ancien Président polonais a proposé la création d’un fonds de la solidarité humaine qui permettrait à tous les citoyens de la planète d’apporter leur contribution même de la manière la plus modeste. Ce fonds serait un fonds d’aide de personne à personne et non de gouvernement à gouvernement, qui, alimenté par des contributions volontaires, pourrait être administré par le Secrétaire général des Nations Unies.

Nous ne pouvons résoudre aucun des grands problèmes du monde sans un partenariat mondial de grande envergure, a souligné Lech Walesa, estimant que le monde a besoin de changements et de mesures urgentes pour combattre la faim, les conflits, les catastrophes naturelles, les changements climatiques, les maladies et le terrorisme. Il ne faut pas avoir peur de rêver. Le mouvement Solidarnosc a pu en son temps mobiliser des millions de gens et contraindre une idéologie néfaste à la défaite.

Solidarnosc a profondément transformé la Pologne, la solidarité peut aider à transformer le monde.

Un site à visiter : www.un.org

http://www.journee-mondiale.com/93/journee-internationale-de-la-solidarite-humaine.htm

 

Journée mondiale de l’humanisme

Il y a parfois de belles idées qui ont du mal à se faire une place au soleil… il en va ainsi de la journée mondiale de l’humanisme. Elle a été suggérée, semble-t-il, par l’association des professeurs de lettres classiques du Sénégal qui souhaitait, en 2012, amener l’Unesco à retenir la date du 20 décembre pour la célébrer.

Face à la montée des extrémismes

En ces temps troublés où on ne peut que déplorer les ravages du racisme, de la xénophobie, de l’exclusion et la cohorte des dirigeants qui bafouent allègrement la dignité de la personne humaine, le recours aux valeurs humanistes n’est plus une option, mais une nécessité absolue.

http://www.journee-mondiale.com/461/journee-mondiale-de-l-humanisme.htm

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UN FAIT A RETENIR

20 Décembre 1922     Formation de l’URSS

En Russie, dans le Caucase et ailleurs, 14 territoires sont réunis sous le nom d’Union des républiques socialistes soviétiques.

L’URSS était un État fédéral de 15 républiques soviétiques qui a existé de 1922 jusqu’à sa dissolution le 26 décembre 1991. Elle était l’héritière de facto de la Russie impériale.

Plus vaste État du monde, l’URSS occupait le 1/6 des terres émergées. Elle s’étendait sur 11 fuseaux horaires, de la mer Baltique à la mer Noire et à l’océan Pacifique, c’est-à-dire toute la partie nord de l’Eurasie. Elle reprenait à peu près le territoire de l’ancienne Russie impériale, à l’exception notable de la Pologne et de la Finlande, devenues indépendantes lors de la guerre civile russe de 1918-1921.

HAITI

20 Décembre

1869    Explosion et destruction du palais national.

Des insurgés venant du Nord et du Sud attaquèrent Port-au-Prince, la capitale, capturèrent un canonnier haïtien La Terreur, et utilisèrent ses canons pour bombarder le palais national. Atteint, ce dernier qui abritait des dépôts de poudre explosa… Le président Sylvain Salnave qui essayait de gagner la république voisine fut repoussé et livré à ses adversaires qui le fusillèrent quelques semaines plus tard après un procès qui ne dura que trois heures.

 

20 Décembre 1914    Inauguration de la nouvelle Cathédrale de Port-au-Prince.

Dédiée à Notre-Dame de l’Assomption, ce nouveau lieu de culte remplaça l’ancienne cathédrale qui, elle-même, a été inauguré le 8 Juin 1771. Véritable monument historique, l’ancienne cathédrale fut malheureusement détruite par une populace après la tentative du coup d’état de Roger Lafontant le 7 Janvier 1991.

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La Pensée du Jour

«Nul n’a le droit d’effacer ma culture, car une communauté sans culture est un peuple sans êtres humains»

  Léopold Sédar Senghor

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PRENOM DU JOUR                

Saint-Théophile 

Vers l’an 250, Théophile assista à Alexandrie un pauvre chrétien qu’il était chargé de garder et lui permit d’échapper à la question. Les Théophile sont affectueux et intelligents. Leur couleur : le vert. Leur chiffre: le 8.

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Aujourd’hui

Mercredi 20 Décembre 2017         Premier Croissant

Mardi 26 Décembre 2017              Premier Quartier

L’Ere des Sagittaire, Comprise entre le 23 Novembre et le 21 Décembre

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LE CULTUREL CHEZ NOUS

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MIZIK LAKAY

MUSIQUE DE NOEL «»

Pour découvrir la musique de «»

cliquezsurle lien qui se trouvesurnotre site :

 

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L’actualité du monde, dans le passé

20 décembre 2016                           Décès – Michèle Morgan, 96 ans

Simone Roussel, dite Michèle Morgan, est une actrice française née et morte à Neuilly-sur-Seine.

Élue dix fois par le public « actrice française la plus populaire », elle est également la première actrice à recevoir le prix d’interprétation féminine au premier Festival de Cannes en 1946 pour son rôle de Gertrude dans le film La Symphonie pastorale (1945).

20 décembre 2009                           Décès – Brittany Murphy, 32 ans

Brittany Murphy était une actrice et chanteuse américaine.

Dans les heures précédant son décès, Brittany Murphy était très malade. Tôt dimanche matin, elle était même aux prises avec des vomissements. Des sources ont indiqué à TMZ que l’actrice consommait des médicaments sous ordonnance pour traiter des symptômes s’apparentant à ceux de la grippe. Ces maux l’accablaient depuis quelques jours selon le site à potins néanmoins généralement fiable.

Rappelons que la mère de Murphy a trouvé cette dernière inconsciente dans la douche le matin de ce jour. Lorsque les ambulanciers sont arrivés, ils ont rapidement évalué qu’elle était en arrêt cardiaque. Des manœuvres de réanimation ont été immédiatement pratiquées sur la victime. Brittany Murphy a été transférée à l’hôpital Cedars-Sinai de Los Angeles où elle est morte à 10:04.

20 décembre 2008                           Décès – Olga Lepechinskaïa, 92 ans

Olga Lepechinskaïa est une danseuse de ballet, figure marquante de la danse de l’ère soviétique.

Elle a fait partie de la troupe du Bolchoï de 1933 à 1963. Considérée comme la ballerine favorite de Joseph Staline, elle a été à quatre reprises lauréate du Prix Staline, la plus haute distinction artistique accordée par l’URSS à l’époque.

20 décembre 2008                           Décès – Robert Mulligan, 83 ans

Robert Mulligan, né dans le Bronx, est un réalisateur américain de cinéma et de télévision.

En 1957, Robert Mulligan met en scène son premier long métrage pour le cinéma, Prisonnier de la peur (Fear Strikes Out). Cinq ans plus tard, il est unanimement salué par la critique, nommé à la fois pour l’Oscar du meilleur réalisateur et le Golden Globe du meilleur film pour Du silence et des ombres (To Kill a Mockingbird). Le film remporte trois Oscars dont celui de l’acteur masculin décerné à Gregory Peck.

En 1972, Un été 42 lui vaut une nouvelle nomination pour le Golden Globe du meilleur réalisateur. Il tourne ensuite L’Autre, un thriller inquiétant sur le thème du dédoublement de personnalité ayant pour personnage central un enfant.

20 décembre 1999                           Décès – Hank Snow, 85 ans

Né en Nouvelle-Écosse, Hank Snow meurt d’une pneumonie à Madison (Tennessee).

Légende de la musique country, Hank Snow a acquis la citoyenneté américaine en 1958. Au cours de ses 45 ans avec RCA, il a enregistré plus de 80 albums et 2 000 chansons. il a vendu quelque 80 millions de disques dont plusieurs millions de sa chanson I’m Movin’ On qui est restée presque un an au palmarès country en 1950. Il a été admis en 1979 au Temple de la renommée de la musique country.

20 décembre 1991                           Sortie du film JFK

Le film JFK d’Oliver Stone, qui conteste les conclusions de la commission Warren sur l’assassinat du président Kennedy en évoquant la possibilité d’une conspiration, sort en salle. Il met en vedette Kevin Costner, Sissy Spacek, Joe Pesci, Tommy Lee Jones et Gary Oldman.

20 décembre 1989                           Le général Manuel Noriega est chassé du pouvoir

Un total de 22 500 militaires américains sont engagés dans l’opération « Juste Cause » au Panamá, chassant du pouvoir le général Manuel Noriega. Les Américains remettent le pouvoir entre les mains de Guillermo Endara, considéré comme élu par les observateurs internationaux dans le scrutin du 7 mai.

Les élections avaient été déclarées nulles par Noriega qui avait du même coup éliminé l’opposition politique. La Maison Blanche a offert un million de dollars pour tout renseignement menant à la capture de Manuel Noriega, inculpé depuis près d’un an par les autorités de Tampa et Miami pour trafic de drogue et blanchiment d’argent.

20 décembre 1988                           Gens d’ici – Décès – Alphonse Ouimet

Alphonse Ouimet met au point le premier téléviseur au Canada en 1932.

Il entre ensuite à la Société Radio-Canada où il devient successivement responsable des opérations techniques (1936-1948), ingénieur en chef (1948-1953), directeur général (1953-1958) puis président (1958-1967).

Il reçoit la tâche de mettre en place un système de télévision dans tout le Canada. En 1958, il reçoit le prix de la Recherche Scientifique de l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (Acfas). Dix ans plus tard, il est fait compagnon de l’Ordre du Canada. Après avoir quitté Radio-Canada, il devient président de Télésat Canada de 1969 à 1980. Il est fait membre de l’Académie des Grands Montréalais, en 1978, puis de l’Ordre des francophones d’Amérique en 1986.

20 décembre 1987                           La pire tragédie maritime civile

Le navire était en route depuis Tacloban aux Philippines vers Manille quand, alors qu’il se trouvait dans le détroit de Tablas, il entre en collision avec le Vector, pétrolier transportant 8 800 barils de pétrole raffiné.

Le pétrole s’enflamma et causa un incendie qui s’étendit rapidement sur le Doña Paz. Des 13 membres d’équipage du Vector, seuls deux survécurent; 58 membres d’équipage du traversier périrent. Le Doña Paz coula en quelques minutes sans qu’aucune embarcation de sauvetage ne puisse être lancée.

Selon les sources, 21 ou 24 personnes seulement survécurent au brasier, mais 1 565 victimes périrent officiellement; d’autres rapports affirment que le traversier était surchargé et que le nombre réel de victimes dépasse 4 000. La liste des passagers était pour 1 568 personnes, ce qui en fait la plus grande catastrophe maritime de traversier; si le nombre de 4 375 victimes est avéré, c’est alors aussi la plus grande catastrophe maritime en temps de paix.

20 décembre 1986                           Gens d’ici – Décès – Kathleen Moir Morris, peintre, 93 ans

Kathleen Moir Morris commença à exposer en 1914 à l’Académie royale du Canada et à l’Art Association of Montreal.

De 1922 à 1929, elle vit à Ottawa. Elle expose en Ontario, en Angleterre et en France. En 1929, elle est élue membre de l’Académie royale du Canada. Dans les années 30, elle fait partie d’expositions prestigieuses à Buenos Aires, à Londres et à l’Exposition universelle de New York de 1939. Elle a laissé de nombreuses scènes de rues de Montréal.

20 décembre 1984                           Un feu dans le tunnel Summit

Le feu dans le tunnel Summit fut le plus gros feu dans un tunnel jusqu’à ce jour. Le tunnel est situé au Royaume-Uni.

Un train de marchandises transportant un million de litres de pétrole (835 tonnes), répartis en 13 wagons-citernes, a déraillé lorsqu’une défectuosité est survenue au quatrième wagon, le faisant dérailler en entraînant les autres à sa suite. Une fuite de pétrole a suivi et à cause de la friction du métal, des étincelles ont provoqué des explosions à la chaîne.

La chaleur à l’intérieur était telle que le métal a été tordu. De plus, les pompiers ne pouvaient entrer dans le tunnel, même protégés par leur équipement tellement la chaleur était intense. Le feu n’a été circonscrit que le 7 janvier suivant.

20 décembre 1982                           Décès – Arthur Rubinstein, 95 ans

Arthur Rubinstein est un des plus grands pianistes du siècle.

Enfant prodige, il a donné son premier concert à l’âge de cinq ans et a joué avec l’Orchestre philharmonique de Berlin à 12 ans. En 1940, avec l’occupation de Paris, il fut forcé de quitter l’Europe avec sa famille et de partir vers l’Amérique. En 1946, il devint citoyen américain mais il vécut la majeure partie du temps en Europe.

Malgré son âge et sa mauvaise santé, il a continué de jouer en public dans les années 70 et 80. Il a continué à se produire jusqu’à un âge très avancé. Il a fini d’écrire sa biographie à l’âge de 83 ans. Il s’éteint toujours jeune et plein d’humour mais presque aveugle à Genève en Suisse.

20 décembre 1973                           Sports – Henri Richard compte son 1 000e point

Henri Richard, né le 29 février 1936 à Montréal, Québec, Canada, est un ancien joueur professionnel de hockey sur glace qui a joué à la position centre pour le Canadien de Montréal.

Il était le frère de la légende du hockey Maurice « Le Rocket » Richard. Comme il était plus petit, on le surnomma le « Pocket Rocket ». Henri a gagné 11 coupes Stanley, plus que n’importe quel autre joueur dans l’histoire de la LNH, un record qu’il est inconcevable aujourd’hui de penser qu’il soit jamais battu. Henri a pris sa retraite en 1975 et a été élu au Temple de la renommée du hockey en 1979.

20 décembre 1973                           Décès – Bobby Darin, 37 ans

Une des grandes vedettes du rock des années 60, Bobby Darin, succombe à une crise cardiaque.

On compte parmi ses grands succès des titres tels Splish Splash, Queen Of The Hop, Dream Lover, Beyond The Sea, Things et surtout son impérissable enregistrement de Mack The Knife, resté neuf semaines en tête du classement Billboard en 1959. Il a été marié à l’actrice Sandra Dee de 1960 à 1967.

20 décembre 1973                           Décès – Assassinat de Luis Carrero Blanco, 70 ans

Devenu ministre en Espagne en 1957, vice-amiral en 1963 puis amiral en 1966, Luis Carrero Blanco devient vice-président du conseil de 1967 à 1973.

Il atteignit sa plus haute position quand il fut nommé premier ministre de l’Espagne en juin 1973, faisant de lui le successeur probable de Franco.

Il fut tué à Madrid par quatre indépendantistes basques d’ETA qui firent exploser une bombe située dans un tunnel creusé sous la rue au passage de sa limousine blindée lors de son retour de la messe. La voiture s’envole au-dessus de l’église et atterrit sur le toit d’un immeuble. Cet assassinat (surnommé Operación Ogro) était en représailles des exécutions massives par le régime d’opposants politiques, dont beaucoup de Basques.

20 décembre 1969                           Gens d’ici – Naissance – Geneviève Angers

Geneviève Angers est une comédienne québécoise.

Filmographie :

Lance et Compte III;

Lignes de vie;

Amour et restes humains;

Embrasse-moi, c’est pour la vie;

Les Fleurs magiques et

La Part des anges.

1968                       Décès – John Steinbeck, 66 ans

Écrivain américain, prix Nobel de littérature en 1962, John Steinbeck a dépeint les milieux populaires californiens, la grande Dépression et la crise économique des années 30 aux États-Unis, notamment dans ses chefs-d’œuvre.

Plusieurs de ses livres ont fait l’œuvre d’adaptations cinématographiques réussies.

Il meurt à New York d’artériosclérose.

20 décembre 1967                           Inauguration du pont Laviolette

À Trois-Rivières-Ouest, le pont Laviolette, sur le Saint-Laurent, est ouvert à la circulation routière.

Structure dont le coût s’élève à 50 millions de dollars, le pont de Trois-Rivières, que l’on nomme Laviolette à la mémoire du fondateur de la ville, est ouvert à la circulation.

Les travaux de construction débutent en 1964 et se terminent en 1967. Un incident tragique survient le 8 septembre 1965 alors qu’un caisson cède en raison de la pression de l’eau. Douze ouvriers perdent alors la vie. Le pont est inauguré en ce jour par le ministre de la voirie, Fernand-J. Lafontaine, mettant ainsi fin à l’époque des traversiers à Trois-Rivières.

C’est le plus long pont à charpente métallique au Québec.

20 décembre 1966                           Naissance – François Massicotte

François Massicotte, né à Sainte-Foy, a grandi à Trois-Rivières. Il est un humoriste et un comédien québécois.

Il est diplômé lors de la première année d’existence de l’École nationale de l’humour en 1987. Il a fait sa première apparition au gala Juste pour rire en 1989. Il incarnait aussi le personnage principal de la série 450, chemin du Golf et a été l’animateur de l’émission testostérone sur TQS. Il est souvent confondu avec François Morency quand il ne passe pas pour un essuie-tout géant.

20 décembre 1961                           Les étoiles n’appartiennent à personne

Résolution de l’ONU sur le statut des corps célestes : ils peuvent être librement explorés par tous les États et ne sont pas susceptibles d’appropriation nationale.

L’univers compterait plus d’étoiles que La Terre ne compte de grains de sable. (National Geographic, mai 2016)

20 décembre 1957                           Premier vol commercial du Boeing 707

Il appartient à la compagnie Pan American World Airways.

Il emporte 179 passagers et sa vitesse de croisière est de 912 km/h.

20 décembre 1950                           Félix Leclerc se produit sur les planches du théâtre ABC à Paris, en première partie des Compagnons de la chanson.

Son premier contrat de chansonnier, qui lui avait été proposé par l’imprésario Jacques Canetti, devait durer trois semaines. Mais Leclerc chantera pendant 14 mois au cabaret de Canetti, Aux trois baudets. Cet engagement sera suivi de deux ans de tournées en France, en Europe et au Moyen-Orient.

20 décembre 1943                           Bataille d’Ortona (jusqu’au 27 décembre)

Le 21 décembre 1943, la compagnie  » B  » des Seaforth Highlanders avance sur un sentier miné le long de la côte. Ortona se profile devant eux.

L’infanterie du Loyal Edmonton Regiment et du Seaforth Highlanders of Canada attaque Ortona, en Italie.

Le général Montgomery croyait que les Allemands se replieraient au nord d’Ortona, où le terrain offrait de bonnes défenses naturelles; la ville côtière serait donc facile à prendre… Ce ne fut pas le cas. En ce jour, la 2e Brigade s’approche d’Ortona et, le lendemain, le Loyal Edmonton Regiment pénètre jusqu’à la Piazza Vittoria, à l’entrée de la ville.

Les fantassins canadiens avancent sans même se montrer dans la rue : à coup de pics et d’explosifs, ils percent les murs mitoyens et se lancent à travers la fumée pour atteindre la maison voisine et y déloger l’ennemi. Ils pénètrent par les étages supérieurs et fondent d’en haut sur leurs opposants; les grenades lancées par les Allemands pour se défendre retombent à leurs pieds avant d’exploser. Les chars suivent la progression, transportent les munitions et évacuent les blessés.

Le 27 décembre, les Princess Patricia se joignent au combat, avec l’appui d’un escadron du Régiment de Trois-Rivières. La bataille tire à sa fin. Les parachutistes allemands ne peuvent continuer sans relève et, le 28, la ville est abandonnée aux Canadiens. Cette victoire a coûté cher. Le Loyal Edmonton Regiment a perdu 172 hommes, dont 63 tués. Le Seaforth Highlanders en a perdu 103, dont 41 tués. Si l’on ajoute les pertes des unités d’appui, le nombre total de morts et de blessés s’établit à 650.

20 décembre 1938                           Vladimir Zworykin obtient deux brevets

Le pionnier de télévision Vladimir Zworykin obtient des brevets pour deux inventions qui mèneront à l’élaboration de la télévision moderne : le kinéscope ou tube à rayons cathodiques encore utilisé de nos jours et l’ionoscope, un émetteur à rayons cathodiques qui sera monté dans les caméras de télévision pendant un demi-siècle.

20 décembre 1937                           Naissance – Miyuki Tanobe, peintre

Née à Morioka, au Japon, Miyuki Tanobe étudie dès l’âge de 11 ans avec Itaru Tanabe, un maître japonais de la peinture à l’huile. Elle perfectionne ensuite son art en France, en Grèce et en Afrique avant de s’établir au Québec, à Saint-Antoine-sur-Richelieu, en 1976.

En 1981, elle obtient le prix du Conseil des arts du Canada pour son illustration du poème de Gilles Vigneault « Les gens de mon pays ». En 1983, son illustration de Bonheur d’occasion lui mérite ce commentaire de Gabrielle Roy : « qu’elle est émouvante cette rencontre du lointain Japon avec notre grouillant et familier Saint-Henri. » En 1994, elle est reçue membre de l’académie royale des arts du Canada.

20 décembre 1925                           Naissance – Bob de Moor

Il a dessiné de nombreuses séries de BD et a été le bras droit d’Hergé notamment pour plusieurs albums de Tintin. Les décors de On a marché sur la Lune, c’est lui.

20 décembre 1924                           Hitler sort de prison après son coup d’état avorté de 1923

Libération anticipée d’Adolf Hitler de la prison de Landsberg (après huit mois au lieu des cinq ans prévus) où il avait été enfermé suite à sa tentative de coup d’État de 1923. Il a profité de son inaction forcée pour écrire Mein Kampf (Mon Combat).

20 décembre 1924                           Naissance – Judy LaMarsh

Judy LaMarsh, femme active en politique, naît à Chatham en Ontario.

Elle jouera un rôle clé dans l’implantation du Régime de pensions du Canada et dans l’élaboration du système de santé canadien. Elle mettra aussi sur pied la Commission royale d’enquête sur le statut de la femme. En 1968, elle publie Memoirs of a Bird in a Gilded Cage (Mémoires d’un oiseau dans une cage dorée).

Elle est morte d’un cancer du pancréas inopérable.

20 décembre 1922                           Inauguration de l’hôtel Mont-Royal à Montréal

Au moment de son inauguration, l’hôtel Mont-Royal peut s’enorgueillir d’être le plus grand hôtel de l’Empire britannique : il compte 1 046 chambres. Cet imposant édifice de style Beaux-Arts est situé rue Peel, à Montréal.

Le Mont-Royal fermera définitivement ses portes le 17 novembre 1984. Il échappera de peu à la démolition avant que d’importants travaux permettent de changer la vocation de l’immeuble. Boutiques, restaurants et logements seront alors aménagés dans l’élégant édifice.

20 décembre 1922                           Formation de l’URSS

En Russie, dans le Caucase et ailleurs, 14 territoires sont réunis sous le nom d’Union des républiques socialistes soviétiques.

L’URSS était un État fédéral de 15 républiques soviétiques qui a existé de ce jour jusqu’à sa dissolution le 26 décembre 1991. Elle était l’héritière de facto de la Russie impériale.

Plus vaste État du monde, l’URSS occupait le 1/6 des terres émergées (22 402 000 km²). Elle s’étendait sur 11 fuseaux horaires, de la mer Baltique à la mer Noire et à l’océan Pacifique, c’est-à-dire toute la partie nord de l’Eurasie. Elle reprenait à peu près le territoire de l’ancienne Russie impériale, à l’exception notable de la Pologne et de la Finlande, devenues indépendantes lors de la guerre civile russe de 1918-1921.

20 décembre 1922                           Naissance – George Roy Hill

Après un emploi de journaliste et des études littéraires, George Roy Hill devient comédien de théâtre, où il se spécialise dans les pièces de Shakespeare.

Une entrée en matière dans le monde artistique qui l’entraîne rapidement vers le septième art. C’est en 1962 qu’il signe ainsi L’École des jeunes mariés, un premier long métrage adapté d’une pièce de Tennessee Williams dans lequel il dirige Jane Fonda.

En 1963, George Roy Hill réalise Le Tumulte avec Dean Martin, puis dirige Peter Sellers dans la comédie Deux copines… un séducteur. Il enchaîne alors avec deux films mettant en vedette Julie Andrews : le drame historique Hawaii et la comédie musicale Millie.

Sa carrière de réalisateur connaît son apogée grâce à deux films devenus aujourd’hui des classiques : le western Butch Cassidy et le Kid et L’Arnaque, réalisés respectivement en 1969 et 1973, deux films dans lequels Hill dirige à la fois Robert Redford et Paul Newman. Et deux films acclamés par la critique, puisqu’ils remportèrent chacun quatre et sept Oscars, Hill recevant la statuette du meilleur réalisateur pour L’Arnaque.

20 décembre 1920                           Un jeune comédien obtient sa citoyenneté américaine

Un jeune comédien d’origine britannique du nom de Leslie Downes obtient sa citoyenneté américaine.

Il deviendra, quelques années plus tard sous le nom de Bob Hope, un grand ambassadeur du show-business américain.

20 décembre 1919                           Le gouvernement crée le CN (Canadian National)

Le gouvernement prend charge de cinq compagnies de chemin de fer : le Grand Trunk, Grand Trunk Pacific, Canadian Northern, Intercolonial and Canadian Government Railways (National Transcontinental), les unifie et prend le nom de CN. Il devient le chemin de fer le plus long en Amérique du nord avec 50 000 km de voies ferrées au Canada et aux États-Unis.

20 décembre 1918                           Naissance – Jean Marchand, syndicaliste et homme politique

Jean Marchand était un homme public canadien-français bien connu, un syndicaliste et un homme politique de la province de Québec, au Canada.

Il devient le secrétaire général de la confédération des travailleurs catholiques du Canada en 1947, à l’époque du premier ministre Maurice Duplessis. Lors de la grève d’Asbestos en 1949, Marchand mène les travailleurs grévistes. C’est à ce moment qu’il rencontre Pierre Trudeau, le futur rédacteur de Cité Libre et premier ministre du Canada.

Sur les instances du premier ministre Pearson, M. Marchand accepta de devenir candidat libéral aux élections de 1965. Toutefois, pour renforcer la présence canadienne-française au niveau fédéral, il insista pour que le parti appuie également la candidature de Pierre Trudeau et de Gérard Pelletier (les trois colombes).

Sous le règne du premier ministre Trudeau, Jean Marchand détint plusieurs portefeuilles importants. Il fut nommé au Sénat le 9 décembre 1976 et il en devint président en mars 1980. Le sénateur Marchand démissionna de ses fonctions de président et de sénateur le 15 décembre 1983 pour devenir président de la Commission canadienne des transports.

Il est décédé à sa maison d’été de Saint-Augustin, près de Québec.

20 décembre 1916                           Naissance – Michel Chartrand, syndicaliste

Actif à la fois sur la scène politique et syndicale, il se fait connaître au cours des années 40 en militant au sein de la Ligue pour la défense du Canada et de l’éphémère Bloc populaire.

Son passage à la présidence du Conseil central des syndicats nationaux de Montréal (1968-1978) en fait un des personnages publics les mieux connus du Québec. Son franc-parler, ses positions tranchées et ses incarcérations font de lui l’incarnation du syndicalisme de combat au coeur de cette période turbulente. Activiste inépuisable, il continue par la suite à sillonner le Québec pour parler de justice sociale et de la situation des accidentés du travail.

Il épouse Simone Monet en 1941. Ils auront sept enfants. En 1949, il fait ses débuts dans le syndicalisme au moment de la grève d’Asbestos. Il a consacré toute sa vie à défendre les intérêts des ouvriers. Il a été arrêté et emprisonné pendant la crise d’octobre 70.

Il est le père du cinéaste Alain Chartrand qui a réalisé deux téléséries portant sur la vie de ses célèbres parents.

20 décembre 1901                           Naissance – Robert Jemison Van de Graaff

Robert Jemison Van de Graaff est un physicien américain qui est à l’origine de la machine électrostatique qui porte son nom (celle qui fait dresser les cheveux sur la tête).

20 décembre 1893                           Inauguration de la première aile du Château Frontenac à Québec

La construction est située sur l’emplacement où s’élevait le Château Saint-Louis, résidence des gouverneurs de la Nouvelle-France.

On comptait 170 chambres, dont 93 pourvues d’une salle de bain et d’un foyer, un grand luxe pour l’époque, les chambres ordinaires se louaient… 25 ¢ et celles avec foyer 1 $.

20 décembre 1891                           Louis Cyr fait montre de sa force

En ce jour, dans un parc de Montréal et devant 10 000 personnes, Louis Cyr résiste au tir de quatre chevaux qui, des deux côtés, sont attachés à ses bras.

20 décembre 1883                           Ouverture du premier pont en porte-à-faux sur la rivière Niagara

Ce pont relie le Canada aux États-Unis.

Un pont à poutres en porte-à-faux ou pont cantilever est un pont dont le tablier est constitué de poutres construites en porte-à-faux (ou, autrement dit, en console ou bien par encorbellements successifs). Le pont de Québec, lors de son inauguration, était le plus long pont à porte-à-faux au monde.

20 décembre 1881                           Gens d’ici – Naissance – Télesphore-Damien Bouchard

Natif de Saint-Hyacinthe, il est journaliste, puis échevin et maire de sa ville, devenant le président de l’Union des municipalités du Québec après la première guerre mondiale.

Louis-Alexandre Taschereau le nomme au ministère de l’Industrie et du commerce. De 1930 à 1935, il est l’orateur de l’Assemblée législative du Québec. En 1936, il est ministre des Terres et Forêts et ministre des Affaires municipales dans le premier gouvernement Godbout. Lorsque Hydro-Québec est créé en 1944, il devient son premier président. Son anticléricalisme déplaît aux évêques.

20 décembre 1868                           Naissance – Harvey Firestone, industriel américain

Harvey Firestone est le fondateur de la Firestone Tire and Rubber Company en 1900.

Firestone a soumis ses pneumatiques à une épreuve qui ne pardonne pas : la course automobile. Avant-gardiste, il savait bien que la meilleure méthode pour en apprendre plus sur les caractéristiques de ses pneus consistait à les monter sur les voitures les plus rapides de l’heure. À une époque où un seul jeu de pneus devait durer la totalité de la course, le concept de l’arrêt au puits n’étant pas encore inventé, les pneus Firestone étaient le choix de prédilection des champions.

En 1918, la Firestone Tire & Rubber Company of Canada est constituée en société à Hamilton en Ontario.

20 décembre 1860                           La Caroline du Sud fait sécession

Suite à l’élection d’Abraham Lincoln à la présidence des États-Unis, la Caroline du Sud, farouchement opposée à l’abolition de l’esclavage, est le premier État à se rébeller contre le pouvoir fédéral et à se retirer de l’Union.

Bientôt la Géorgie, l’Alabama, la Floride, le Mississippi, la Louisiane et le Texas rejoindront le mouvement sécessionniste et formeront avec la Caroline du Sud, les États confédérés. Le pays divisé entre les Nordistes, partisans de l’abolition de l’esclavage et les Sudistes, qui craignent que la libération des Noirs entraîne la ruine de l’économie, sombrera dans la guerre civile le 12 avril 1861.

La guerre de Sécession fera rage jusqu’au 9 avril 1865 avec la défaite du Sud.

20 décembre 1859                           Première pelletée de terre sur le terrain du parlement à Ottawa

La construction des édifices du Parlement canadien actuel, siège du gouvernement fédéral, débuta en ce jour sur Barrack’s Hill, qui devait devenir la Colline du Parlement.

Les travaux, énormes, n’avaient aucun comparatif en Amérique du Nord. La première pierre fut posée le 16 avril 1860 puis, le 1er septembre de la même année, la pierre angulaire fut posée par Édouard VII, prince de Galles. De 1861 à 1863, la construction dut être interrompue suite à un dépassement de coûts, pour finalement se terminer en 1876.

La première et seule session du Parlement de la Province unie du Canada eut lieu le 6 juin 1866, bien que les travaux ne fussent pas complètement terminés. Le 1er juillet 1867, lorsque le statut de Dominion du Canada est accordé par l’Angleterre suite à l’Acte de l’Amérique du Nord britannique, le Parlement du Canada à Ottawa est choisi comme siège du gouvernement.

20 décembre 1825                           Des plans pour la Citadelle de Halifax

Des plans sont soumis pour la reconstruction d’une forteresse sur la Colline de la Citadelle de Halifax.

Lorsqu’elle sera terminée, en 1856, la nouvelle place forte faite de maçonnerie solide et armée de 70 canons sera la fortification la plus solide au monde.

Cette forteresse est maintenant un site touristique important.

20 décembre 1820                           Incorporation de la Banque de Montréal

L’intérêt grandissant pour les services bancaires, et le besoin pressant d’y avoir recours, entraînent l’ouverture à Montréal, le 3 novembre 1817, de la Banque de Montréal. Elle sera incorporée en ce jour.

Au début des années 1800, Montréal est le principal centre commercial de l’Amérique du Nord britannique. Au moment de sa création, la Banque de Montréal est une société par actions à responsabilité limitée comptant 289 associés. La nouvelle banque joue un rôle d’importance capitale dans l’économie du Bas-Canada, qui est en pleine expansion.

20 décembre 1803                           Les États-Unis achètent la Louisiane à la France

En 1800, la Louisiane est un immense territoite qui appartient aux Espagnols depuis 1762. Elle n’a rien à voir avec le minuscule État américain actuel.

En fait ce territoire couvre 22 % des États-Unis actuels et les coupe en deux. Lors de la guerre entre la France et l’Espagne, celle-ci remet la Louisiane à la France et Napoléon Bonaparte se met alors à négocier la vente de ce territoire.

Après trois ans de négociation, le traité est enfin signé en ce jour pour la somme de 15 millions de dollars US (80 millions de francs français de l’époque). La superficie était considérable : environ 1 million de milles² (environ 2 600 000 km²), soit la superficie de l’Argentine.

20 décembre 1792                           Inauguration du service postal régulier entre le Canada et les États-Unis

Le maître de poste de New York, à l’arrivée du courrier britannique destiné aux deux Canada, l’expédie dans des sacs scellés à Burlington, au Vermont, où le messager canadien en prend possession et l’apporte à Montréal. Le service est assuré tous les 14 jours.

20 décembre 1791                           Gens d’ici – Naissance – Thomas Baillairgé

Thomas Baillairgé est un architecte, sculpteur et peintre né et décédé à Québec.

S’inspirant de l’héritage architectural légué par son père François et son grand-père Jean, Thomas Baillairgé pousse l’architecture des églises québécoises au summum de la perfection. Dans son travail, il évolue graduellement de l’exécution à la conception.

Il collabore étroitement avec l’abbé Jérôme Demers, qui tente d’établir les règles et les principes de conception et d’exécution architecturale dans son Précis d’architecture (1828). Ce traité d’architecture didactique, le premier rédigé au Canada, est complété par des dessins et estampes classiques de Thomas Baillairgé.

20 décembre 1590                           Décès – Ambroise Paré, chirurgien et anatomiste français, 80 ans

Ambroise Paré est le chirurgien des champs de bataille, le père de la chirurgie moderne.

Il est l’inventeur de nombreux instruments. L’usage nouveau des armes à feu conduit à de nouvelles plaies que l’on cautérise au fer rouge ou à l’huile bouillante, au risque de tuer le blessé. Il met au point la ligature des artères, qu’il substitue à la cautérisation, dans les amputations.

20 décembre 1582                           Le calendrier grégorien adopté en France

Les Romains, les Portuguais, les Espagnols et d’autres se couchèrent le soir du jeudi 4 octobre 1582 et eurent le privilège de se réveiller non pas le 5 octobre mais le… 15 octobre.

Le pape Grégoire XIII avait supprimé les dix jours suivant le 4 octobre 1582 pour rectifier l’erreur du calendrier julien, mettant en place son propre calendrier. Auparavant, les Européens suivaient le calendrier julien, nommé pour Jules César, premier grand ordonnateur du temps. La France et ses colonies y vinrent deux mois plus tard, dans la nuit du 9 au… 20 décembre 1582.

L’adoption du calendrier grégorien s’est faite à des dates différentes, selon les pays. Certains pays ne l’on toujours pas adopté (Arabie Saoudite, Iran…) C’est le cauchemar des rédacteurs d’éphémérides. Voici une liste partielle de pays et la date à laquelle ils sont devenus grégoriens :

Royaume-Uni (et colonies) : 2 septembre 1752 > 14 septembre;

Russie : 31 janvier 1918 > 14 février;

Hongrie : 21 octobre 1587 > premier novembre;

Turquie : 18 décembre 1926 > premier janvier 1927 et

Grèce : 9 mars 1924 > 23 mars.

L’erreur induite par le calendrier julien était de 11 minutes et 8,736 secondes par an. L’erreur induite par le calendrier grégorien n’est que de 21,003 84 secondes par an. Il faudra 3 333 ans pour qu’elle se rende à un jour.

20 décembre 1800 av. J.-C.                          Naissance – Abraham (date par convention)

Abraham (en hébreu, père d’une multitude) est un chef de clan prospère, natif d’Ur, en Chaldée (l’Irak actuel). Il a 99 ans quand Dieu lui apparaît en songe. Yahvé (« Celui qui suis ») fait don de son Alliance (ou Testament) à Abraham.

Il l’engage à quitter sa contrée et à partir vers la terre de Canaan, ainsi nommée d’après Cham, l’un des fils de Noé. Dieu annonce aussi à Abraham qu’il aura un fils, Isaac, de son épouse Sara et qu’il sera le père d’une multitude de nations!

Abraham part donc avec son peuple, qu’on dénomme les Hébreux, d’un mot qui signifie « ceux qui passent ». Après une longue errance, la petite troupe s’établit enfin sur la terre de Canaan, qui n’est autre que l’actuelle Palestine. Abraham est considéré comme le fondateur de la nation hébraïque. Les trois grandes religions monothéistes (judaïsme, christianisme et islam) se réclament de lui.

Recherches: Nadeige CAJUSTE et Stéphanie RIGAUD

Sources: 366jours.free.fr / sudouest.fr / lessignets.fr / fr.news.yahoo.com / alterpresse.org / haiti-reference.com/haitilibre.com/isere-annuaire.com / http://fr.wikipedia.org / http://www.haiticulture.ch / http://www.ephemeride.com / http://www.magicmaman.com/prenom/,adelphe,2006200,10968.asp /

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