L’économie dominicaine a clôturé l’année 2016 avec une croissance de 6.6%

La Banque centrale de la République Dominicaine, dans un dernier rapport, indique que l’économie dominicaine a clôturé l’année 2016 avec une croissance de 6.6%, soit la plus forte de toute la région de l’Amérique latine et de la Caraïbe.

La République Dominicaine, durant ces trois dernières années, se positionne comme le leader de la région en matière de croissance économique, devant le Panama qui devrait enregistrer une croissance de 5.2% en 2016, Nicaragua (4.5%), Costa Rica (4.2%), Pérou (3.7%), Bolivie (3.7%), Honduras (3.6%), Paraguay (3.5%) et Guatemala (3.5%), pendant que la croissance des autres pays de la région restera en dessous de 3% et que des pays comme l’Argentine, l’Equateur et le Venezuela resteront les mauvaises élèves avec des croissances négatives.

La croissance de l’économie dominicaine en 2016 est imputable à une progression significative d’un ensemble de branches d’activité telles que le secteur des mines qui a crû de 26.5%, Agriculture de 9.6%, Construction de 8.8%, Autres Services (6.8%), Hôtel Bars et Restaurants (6.4%), Commerce (5.9%), Intermédiation financière (11.0%), Transport (5.3%), Enseignement (5.2%) et Manufacture Local (4.8%), des activités qui sont responsables à 80% de  la croissance de l’économie dominicaine en 2016.

Selon le gouverneur de la Banque centrale de la République Dominicaine, Hector Valdez Albizu, les performances enregistrées dans les comptes du secteur externe de l’économie dominicaine ont facilité l’accumulation des réserves internationales à des niveaux historiques. En effet les réserves internationales brutes de la Banque centrale dominicaine ont atteint 6,047 millions de dollars et les réserves nettes 6,046 millions de dollars, soit une augmentation de 781 millions et de 851 millions de dollars respectivement par rapport à 2015. Ces réserves sont équivalentes à 3.9 mois d’importations, ce qui dépasse amplement les exigences établis dans le programme monétaire de 3.5 mois d’importations.

D’un autre côté, le déficit du compte courant dominicain, évalué à 1.5% du PIB, est à son plus bas niveau durant ces 10 dernières années, résultant d’une augmentation significative des rentrées de devises dans l’économie dominicaine. En fait, les recettes touristiques, les envoies de fonds des travailleurs, les exportations de biens et de services et les investissements directs étrangers ont généré à l’économie dominicaine des rentrées de devises de l’ordre de 24,300 millions de dollars, soit une augmentation de 1,600 millions de dollars par rapport à 2015. Il faut dire que les recettes touristiques captées par notre voisin en 2016 représentent environ 27% des rentrées totales de devises, soit 6, 721 millions de dollars (une augmentation de 10% par rapport à 2015). Tandis que si on cumule les rentrées de devises dans l’économie haïtienne pour ces 5 dernières années (2012-2016), elles ne représentent même pas 80 % de ce que la République Dominicaine a registré pour la seule année 2016.

Des notes très louables en 2016 pour la République Dominicaine, qui, en 4 ans, a permis à plus d’un million de dominicains de sortir du cercle de la pauvreté, pendant que nous autres en Haïti nous sommes encore en pleine crise de développement, crise de gouvernance, avec beaucoup d’incertitudes sur l’avenir de l’économie haïtienne.

Riphard Serent, MPA

Economiste

riphardserent@gmail.com

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