La Francophonie tente de se maintenir en Haïti face à l’influence américaine

La reconstruction d’Haïti, ravagé le 12 janvier par un très fort séisme, constitue un enjeu de taille pour la Francophonie, celui de maintenir l’influence du français sur l’île des Caraïbes face à la forte présence des Etats-Unis et du voisin dominicain.

La reconstruction d’Haïti, ravagé le 12 janvier par un très fort séisme, constitue un enjeu de taille pour la Francophonie, celui de maintenir l’influence du français sur l’île des Caraïbes face à la forte présence des Etats-Unis et du voisin dominicain.

 

« Il y a un défi à relever pour nous », a estimé vendredi Clément Duhaime, numéro deux de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), dont les chefs d’Etat ou de gouvernement se réunissent samedi et dimanche à Montreux (Suisse).

 

« On espère que le sommet marquera une étape importante pour re-mobiliser pour la reconstruction d’Haïti », a indiqué M. Duhaime à la presse, rappelant que le versement de l’aide internationale promise tarde encore.

 

« Nous avons le devoir de veiller à ce que la formation, l’éducation, une certaine tradition de la francophonie perdurent; ça c’est le rôle de l’Etat et les antennes de la Francophonie en Haïti vont nous aider », a assuré de son côté à l’AFP la ministre haïtienne des Affaires étrangères Marie Michèle Rey.

 

« Nous tenons à rester dans la Francophonie sinon on ne serait pas là aujourd’hui », a-t-elle dit.

 

Dans la reconstruction de cette ancienne colonie française des Caraïbes, les pays de l’OIF sont confrontés à la concurrence des Etats-Unis voisins, qui sont de loin le premier donateur et où vit la plus grande partie de la diaspora haïtienne.

 

Mais ils doivent aussi compter avec une forte présence de l’espagnol en Haïti, qui partage avec la République dominicaine l’île d’Hispaniola. Le voisin hispanophone offre notamment de construire une université au Cap-Haïtien, dans le nord du pays.

 

« Il y a une concurrence, c’est indéniable, mais il y a aussi complémentarité », nuance l’ambassadeur de France en Haïti, Didier Le Bret, joint au téléphone. La République dominicaine « nous a demandé d’amener les contenus, les professeurs » pour la future université, explique-t-il.

 

« Il y a quand même une bataille très forte autour du français », poursuit l’ambassadeur, soulignant que « la vraie langue du pays, c’est le créole ».

 

De plus, « si on veut consolider le français cela suppose qu’on relance nos échanges économiques et commerciaux et c’est ce qu’on est en train de faire », relève M. Le Bret.

 

« L’anglais s’impose tout seul; la République dominicaine, elle, a une action », commente Frantz Duval, rédacteur en chef du quotidien haïtien Le Nouvelliste présent à Montreux. « La France a baissé la garde depuis des années, mais c’est en train de revenir », juge-t-il.

 

Parmi ses initiatives pour reconstruire le système éducatif haïtien, l’OIF a inauguré un centre multimédia aux Cayes (sud-ouest) et va former à distance 500 instituteurs à partir de janvier. Elle a aussi mis en oeuvre un programme visant à promouvoir le bilinguisme créole/français auprès des enfants de quatre ans et développe des centres de lecture et d’animation culturelle.

 

L’OIF, qui a dégagé environ cinq millions d’euros, a besoin de 100 millions d’euros supplémentaires pour réaliser son plan d’action, selon Chantal Moreno, représentante de l’organisation en Haïti.

 

La quarantaine de chefs d’Etat ou de gouvernement attendus samedi et dimanche à Montreux doivent adopter une résolution visant à promouvoir l’action en faveur de l’éducation et de l’Etat de droit en Haïti.

 

L’OIF prévoit d’envoyer des observateurs dans le cadre des prochaines élections haïtiennes le 28 novembre.

 

Réunis jeudi à Montreux, les maires francophones ont annoncé, outre leur programme d’appui à la gouvernance locale en Haïti, de nouveaux projets d’aide à l’assainissement et à l’accès à l’eau potable dans ce pays confronté à une épidémie de choléra qui a fait ces derniers jours au moins 135 morts.

AFP

Une pensée sur “La Francophonie tente de se maintenir en Haïti face à l’influence américaine

  • 22 octobre 2010 à 1:52
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    Aujourd’hui nous avons perdu toute notre fierte haitienne,pour vous dire sincerement je faisais mes etudes universitaires en republique dominicaine et selon mes expeririences ils ont su que s’il n’etait pas occupe par les haitiens il serait beaucoup plus loin qu’aujourd’hui. sinceremt, je ne veux pas que vous le preniez avec un sens d’egoisme ou autre aspect negative car je leur dois beaucoup du respect parce que j’ai ete eduque par eux, faisons plutot un simple raisonnement. C’est avec peine qu’ils ont vu l’importance de creer une universite dans le grand nord du pays. N’oubliez pas que nous avons ete transforme leur universites en prisons. On se demande  » Est une façon de nous montrer la valeur d’investir dans l’humain? ».

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  • 23 octobre 2010 à 4:08
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    Je suis tout a fait d’accord avec toi car il est temps d’appeler chat chat afin d’eviter trop de saupoudrage. Ce qu’on doit comprendre c’est qu’on doit travailler beaucoup car si on veut on peut en disant comme Valery une autre Haiti est possible, il nous faut tout simplement une autre maniere de penser, de voir l’autre et de faire un choix

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  • 24 octobre 2010 à 10:51
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    La france a colonisé des iles ou il y a des noirs, meme passer un sejour chez en France est un enfer, la plupart de ces pays francophones ont des seuchs, je m’en fous de la culture de la langue, quand je suis en train de parler le francais aujourd’hui ca me rappelle l’esclavage et rien d’autre. Dis donc pourquoi la majorite des haitiens se trouvent aux USA, non pas en france?

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  • 25 octobre 2010 à 6:25
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    Konpatryiot,nou salwe’w!

    Mezanmi an’n esaye pi kle nan refleksyon nap fè pou’n ka resoud kesyon lang nan.Eske Ayiti endepandan osnon li pa endepandan?

    1- Ayiti antan ke yon nasyon Lib dwe pale langaj pwop ak li men’m ki se Ayisyen ki donk Kréol.

    a)lang ofisyèl nou kom yon Pèp lib se Ayisyen e se nan lang sa a nou ta dwe edike.
    b)si’n ta enterese ak lang kolon yo ki se espanwol,fransè e anglè ekt.. le sa a l’eta Ayisyen ta bay otorizasyon pou louvri lekol sa yo pou Pèp la ka apran’n pale yo kom yon mwayen de kominikasyon.
    c)Kelke swa Ayisyen kal etidye nan nenpot lot Payi dwe pale lang Payi a,nap mande pou ki sa sa dwe konsa?

    2-Kom Ayiti nou gen la nan zyé yon ti group moun’n swa disan ki pale lang kolon yo san konpran’n o detriman lang ki te retire chen esklavaj la nan pyie yo e jiska presan li rete nan sevo yo nan kontinye fe pwomosyon lang kolon yo.

    a) Nan li de yo fok gen yon nouvel Ayiti,nou ta renmen konnen ki mwayen yo gen yen pou yo materyalise lide sa a nan entere ki moun,n kont ki moun,n.
    b) Nan ki lang yo panse fe nouvel Ayiti sa a.
    c)si se nan yon lang yo pa konpran’n osnon pa metrize e se konnye a ke nou vle konpran’n sa Prezidan Manigat te di a:avek nouvel Ayiti sa a nap retounen nan vomi nou anko.

    Note byen: se sel an Ayiti ke w tande tout sot de mizik nan stasyon radyo yo,nan nen pot lot Payi si w vle tande yon ti mizik Ayisyen se sidi a pou achete si non w pap tande’l pyes lot kote.

    Ayisyenman not!

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  • 25 octobre 2010 à 6:29
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    c’est une honte de devoir accepte la construction d’une universite par des dominicains qui nous vouent une haine non seulement en haiti, dans leur pays mais partout dans le monde.
    helas dites moi qu’est ce qui reste de la fierte d’etre haitien. un autre probleme: l’identite nationale est malheureusement affectee: je me demande pourquoi on devrait acheter des dominicains(ou meme visiter leur pays) pendant qu’ils n’ont aucun respect pour nous.Acheter d’eux autres equivaut a aider leur economie a progresser. et en retour ils nous traitent bien moins que des humains.alors c’est le role des medias haitiens d’aider la population a comprendre ces enjeux. acheter de quelqu’un qui vous aide en retour(ex: cuba, jamaique etc.)et cela ferait bien plus de sens. une simple reflexion d’une haitien de la diaspora

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  • 25 octobre 2010 à 2:31
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    Konpatryiot,nou salwe’w!

    Non nou pap antre nan divisyon sa a paske lil d’Ayiti a endivisib,lot bo ke yo rele dominikani an pa pou Pep dominiken an malgre tout strikti kel gen yen la dan’n eksteryeman li sanble ak yon bagay ki develope men moun’n kap viv la dan’n yo anvelope e bo pa nou an ke yo rele Ayiti a eksteryeman li andevelope men moun’n kap viv la dan’n yo trè develope se sak fe diferans lan.

    Sak kapab kap konpran’n!

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  • 25 octobre 2010 à 4:06
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    Salut!Je ne suis pas certain que je comprenne votre point de vue;au cas ou je passerais à coté,je vous prie d’etre plus claire.Si vous faites allusion à la privatisation,je vous dirai que si les compagnies étrangères veulent faire d’Haiti ce que la république dominicaine est actuellement,les autorités devraient saisir une telle occasion.Nous n’aurions plus besoin d’aller nous humilier là-bas.On peut parler de souveraineté,d' »indépendance »,quand la population pourra manger à sa faim,l’éducation des enfants sera garantie,si on est malade,on peut aller voir un medecin sans aucun souci,toutes les régions du pays sont connectées par de belles routes;de l’eau potable,de l’électricité 24/24 dans tous les coins du pays.Si la privatisation peut nous garantir tout ça,eh bien!vive la privatisation.A propos,j’ai acheté une carte telephonique de deux dollars pour appeler Haiti,on m’a dit que je pouvais parler pendant 7 minutes.J’ai composé un numéro en République Dominicaine,la meme voix m’a dit: »you have one hour and twenty minutes ».Une heure et vingt minutes pour R D et sept minutes pour notre pays.Comment vous sentez vous quand on parle d’Haiti comme le pays le plus pauvre du continent américain et l’un des plus pauvres du monde?La privatisation est loin d’etre un critère de la pauvreté

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  • 26 octobre 2010 à 1:41
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    pour le mec qui dit qu’il faut former les haitien dans leur langue, avons-nous en une ? le créole c’est un dialecte qui nous enmène nul part .regarde la musique haitienne 100% Créole est connue qu’en haiti . regarde le zouk le raggae dancehall etc qui sont chanté dans une ils sont connu partout . quand on est parti en guadeloupe martinique etc on considère les habitants de ces îles comme des francs car ils parlent le français . le créole ne sera jamais une langue jamais ! on poura jamais se former en créole arrête de dire nimporte koi les gars .

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  • 26 octobre 2010 à 1:56
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    « ayiti 1805 » ase di betiz nou c on pèp babar nou les haitiens nou pakab aprè 2006 an dendepandans soidizan choizi yon moun pou dirigé. jiska prezan nap vote pou klerin ak manite diri . kel pèp sovag !michel mateli anakasis san diplom inivèsitè kandida a la prezidans wyclef ak on diplom collèg gwo lidè politik .gracia delva pa menm gen bac li kandida pou depité . kwadèboukè gen on nonm ki kandida pou mè li pa menm fè twasièm gen lot toujou . gen 1% JOUNALIS KI Formé en haiti se sèlman ti pousiè sa ki pa des visiè kap rele nan langag kordé viv wyclef VALERY NINA PA LADAN DANY VALET PA LADAN

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  • 26 octobre 2010 à 1:38
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    Je pense que les deux langues officielles haïtiennes peuvent coexister sans pour autant supprimer le français, l’acte de l’Independence a été écrit en Français, et la guerre de l’Independence a été faite en créole. Les deux langues méritent leur importance dans l’histoire du pays. Pendant qu’il existe une polémique en Haïti pour éliminer le français comme langue officielle, la République Dominicaine vient de s’adhérer aux Etats membre de la Francophonie, ce qui va attirer beaucoup plus d’investissement français chez eux.
    La compagnie Française Orange de France Telecom a crée en RD plus de 3500 emploies.
    Quand à l’université que nous offre le président Leonel Fernandez, c’est la meilleure leçon que le peuple de dominicain peut nous donner vu que nous avons transformé leur Université en Prison sur la Gouvernance de Boyer et maintenant nous sommes en train de quémander le pain de l’éducation dans leurs universités.
    Nous nous foutons pas mal de voir la MINUSTHA reigner chez nous comme force de l’ordre, jusqu’ à ce que l’armée dominicaine vienne faire parie de cette entité des Nations Unis pour nous montrer comment maintenir l’ordre chez les sauvages que nous sommes devenus qui ne croient même pas en leur propre compatriote pour reformer un Force Armé Haïtienne Compétente. Et le pire nous allons encore voter pour ces mêmes bon à riens qui se foutent pas mal du pais qui nous maintiennent sous l’occupation des forces étrangères afin d assurer leur sécurité et permanence au pouvoir. Comme si ça ne nous suffisait pas il a fallu que le contingent Népalais de la MINUSTAH nous transmette le cholera pour compléter nos malheurs.
    Cessez d’être la risée de la planète.

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  • 26 octobre 2010 à 3:08
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    Chers Compatriotes,Salut!

    Est-ce-que la sauvagerie est un attribut de l’Ame?

    Si oui,mieux vaut rester des animaux qui vivent en Liberté dans les bois,dans le desert etc…au lieu d’etre des animaux d’élevage.

    Comprenne qui pourra!

    Dessaliniennement Notre!

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  • 27 octobre 2010 à 4:42
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    si nou te pran responsabilite nou tankou nasion ,sa`pa tap pase.pa pran poz wont nou la fe komsi nou pa dako.

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