Football/International : les Bleus s’attaquent à un nouveau modèle

Après le champion d’Europe, le vice-champion. Rassurée par son match nul à Madrid il y a un mois, l’équipe de France tentera mercredi de prolonger sa cure de confiance dans le sud de l’Europe, cette fois contre l’Italie en match amical.

Les Bleus, qui tentent depuis deux ans de chasser leurs fantômes, pourraient même trouver dans cette vieille connaissance, finaliste de l’Euro 2012, un modèle dans leur entreprise de reconstruction.

« Ce serait un bel exemple à suivre », a reconnu le sélectionneur Didier Deschamps à Clairefontaine avant de se rendre à Parme où aura lieu la rencontre.

« (Le sélectionneur Cesare Prandelli) a surtout modifié la philosophie de jeu de cette équipe. Avant, les Italiens défendaient bien et étaient très réalistes », a-t-il dit. « Cela a beaucoup surpris pendant l’Euro de voir cette Italie qui prenait plus de risques. »

Il faut croire que la Roja espagnole n’est plus le modèle indépassable, dont Laurent Blanc, prédécesseur de Didier Deschamps, avait fait sa source d’inspiration quasi unique.

D’autant que les Bleus se sont prouvés à eux-mêmes le 16 octobre qu’ils avaient les armes pour bousculer les Xavi et les Andrés Iniesta qui les avaient promenés quatre mois plus tôt sur la pelouse de Donetsk en quarts de finale de l’Euro (2-0).

Il y a désormais une autre voie à suivre. Et le match amical de mercredi, calé au milieu d’un calendrier serré pour les clubs, aura au moins l’intérêt d’offrir aux Bleus l’occasion d’observer de près ces Italiens d’un genre nouveau.

Car, bizarrement, les joueurs de deux sélections voisines se connaissent mal. Peu d’entre eux ont traversé les Alpes dans un sens ou dans l’autre pour évoluer dans le championnat d’à côté.

AUCUN FRANÇAIS D’ITALIE

Une fois n’est pas coutume, il y aura plus de « Français » en équipe d’Italie – dans laquelle figurent le milieu de terrain Marco Verratti et le gardien Salvatore Sirigu, tous deux du PSG – que d' »Italiens » en équipe de France.

Aucun des 23 sélectionnés par Didier Deschamps – et quasiment aucun sélectionnable – ne joue en Serie A, un débouché traditionnel il y a encore quelques années pour les Bleus en exil.

Sur les 23, seuls trois d’entre eux – Patrice Evra, Yoann Gourcuff et Jérémy Ménez – sont un jour passés par l’Italie. Et encore, seul le troisième s’est imposé en première division, à l’AS Rome, avant de rejoindre le PSG.

Fraîchement appelé après une blessure en août, Yoann Gourcuff a surtout retenu la rigueur tactique de ses deux années au Milan AC où, à défaut d’avoir laissé un souvenir impérissable, il a peaufiné son apprentissage du haut niveau.

« D’avoir côtoyé les meilleurs joueurs du monde, ça m’a fait beaucoup évolué, apprendre sur le métier. Mes deux années là-bas ont été riches, à tout point de vue (…). J’ai apprécié qu’ils soient très pointus sur la tactique », a expliqué le Lyonnais.

Il serait de bon ton pour les Bleus – qui joueront en blanc contre les Azzurri – de mettre à profit les leçons apprises du football italien. Un bon match leur permettrait de passer l’hiver avec la jauge de confiance au maximum.

La rencontre suivante aura lieu le 6 février contre l’Allemagne, demi-finaliste du dernier Euro. Avant de remettre les mains dans le cambouis des matches de qualification pour la Coupe du monde 2014, en mars, contre la Géorgie.

Source et image: http://fr.sports.yahoo.com

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