Chauffeurs et passagers à couteaux tirés ce lundi pour les prix des courses suite à la livraison du gaz

Passagers et chauffeurs du transport public sont à couteaux tirés, ce lundi 15 novembre 2021, dans divers circuits de l’aire métropolitaine de Port-au-Prince concernant les prix des courses, fixés de façon exagérée par ceux-ci. Alors que, la population est informée de la livraison du gaz dans les pompe.

Informant que les produits pétroliers sont désormais disponibles dans les stations à essence, les passagers se montrent très réticents à payer les tarifs fixés, il y a plusieurs semaines, par les chauffeurs eux-mêmes sous prétexte qu’ils peinaient à trouver de l’essence.

De nombreux circuits pour lesquels les passagers payaient 25 gourdes avant la crise, étaient fixés de façon anarchique à 50 gourdes minimum par les chauffeurs durant la pénurie de carburant. Des passagers devant effectuer de longs trajets et qui peinaient à trouver un tap-tap, se résignaient contre eux-mêmes à payer les 50 gourdes.

Sachant depuis le week-end que la distribution du carburant s’améliore, selon le vœu d’un chef de bandes armées dans l’aile nord de la capitale qui annonçait une trêve, les passagers n’entendent pas continuer à payer les prix de « résignation » imposés par de coquins chauffeurs qui profitent de la situation et de l’absence de l’État pour s’enrichir sur le dos des moins nantis.

Par exemple, constatons-nous, remarquant nombreux des passagers, y compris des élèves en difficulté pour trouver une ligne ce lundi matin, les chauffeurs de tap-tap et de minibus effectuant le trajet Pétion-Ville, Pélerin, Laboule, Thomassin et vice versa, tiennent à ce qu’on paye encore 50 gourdes pour cette course qui coûtait pourtant avant seulement 20 gourdes.

« Je ne vous ai pas demandé d’aller acheter le gallon de diesel eu de la gazoline à un prix exorbitant entre les mains d’un particulier qui fait du marché noir. Ceci dit, je ne suis pas obligé de payer le pot cassé en payant la course le double de son prix normal », balance logiquement un passager qui tentait de raisonner un chauffeur.

Cette situation, observe l’Agence, crée des prises de bouches partout entre passagers et chauffeurs coquins qui prétendent ne pas encore s’approvisionner dans les stations à essence, dont certaines ne semblent toujours pas effectivement être prête à distribuer l’or noir.

Face à un tel méfait qui risque de dégénérer à tout moment, des citoyens avisés lancent un appel d’urgence à l’État et aux syndicats de transport public en vue de réguler la situation.

Toutefois, remarquons-nous, si des chauffeurs de minibus faisant le circuit Pétion-Ville/Centre-Ville continuent de réclamer 50 gourdes pour la course, ceux des autobus passant par Musseau, réclament seulement 25 gourdes pour le même trajet. Certains chauffeurs assurant le trajet Pétion-Ville/Delmas et vice versa ont revu également le prix à la baisse, observons-nous et suivant les témoignages de quelques passagers interrogés par HPN.

 

 

 

Source: HPN

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