L’ONU accable le gouvernement haïtien dans un rapport de son SG et plaide en faveur de la tenue d’élections en 2021
Dans ce rapport pour le moins accablant du Secrétaire général, Antonio Gutteres, l’Organisation des Nations Unies entend continuer à surveiller le chantier de la réforme constitutionnelle, désormais reporté, et exhorte les autorités nationales à veiller à ce que cette réforme ne retarde pas davantage la tenue en 2021 des scrutins locaux et parlementaires, longtemps différés, ainsi que de l’élection présidentielle.
Antonio Gutteres dans ce document paru le 11 juin indique qu’il demeure impératif que les autorités nationales et les parties prenantes concernées ne ménagent aucun effort pour parvenir à un consensus qui permette l’organisation de ces scrutins, dont le succès est crucial pour favoriser le renouveau démocratique tant attendu en Haïti et essentiel à l’engagement du pays sur la voie de la stabilité politique et à la création de conditions propices à la croissance économique et au développement durable.
« J’appelle donc les autorités nationales, les partis politiques et les acteurs de la société civile à faire preuve de volonté politique requise et à faire passer l’avenir d’Haïti avant leurs intérêts égoïstes. Ni actes de violence ou d’incitation à la violence ni discours de haine ne peuvent être tolérés. Ma Représentante spéciale se tient prête, dans le cadre de son mandat, à contribuer à mettre en place les conditions nécessaires pour parvenir au consensus recherché », a-t-il affirmé.
L’issue tragique de l’opération menée à Village de Dieu doit marquer un tournant pour la sécurité. J’exhorte le Gouvernement à tirer parti des progrès réalisés par les deux groupes de travail interministériels sur la lutte contre la violence de proximité et à profiter de la dynamique créée pour susciter la mobilisation financière et politique nécessaire pour appuyer l’approbation et la mise en œuvre, dans le respect du calendrier prévu, du projet de stratégie nationale en la matière, poursuit le Secrétaire Général de l’ONU .
« Le Gouvernement ne devrait en outre ménager aucun effort pour élaborer sans plus tarder un plan d’action national sur la gestion des armes et des munitions. Enfin, il est essentiel que les autorités, en particulier la Commission nationale de désarmement, de démobilisation et de réintégration, renforcent leurs relations avec les associations et organisations de la société civile afin de renforcer et d’améliorer la collaboration entre tous les acteurs concernés en vue d’appuyer le relèvement des populations touchées par les activités de bandes organisées et de leur redonner espoir », précise-t-il.
Source: HPN