Rosny Desroches : pouvoir et opposition s’accusent, mais chacun fait usage des gangs
Depuis plusieurs semaines l’opposition et la présidence s’entraccusent d’être à l’origine de l’insécurité actuelle et tout particulièrement de la vague de kidnapping qui frappe le pays. Pour Rosny Desroches, le directeur exécutif de l’Initiative de la Société Civile, chacun a sa part de responsabilité :
« La violence est l’arme privilégiée des acteurs politiques haïtiens. L’opposition s’en sert pour forcer la population à se révolter et le pouvoir utilise les gangs armés pour accomplir ses basses besognes. »
Face à cette attitude qu’il qualifie de suicidaire et irresponsable, Rosny Desroches estime que le gouvernement doit comprendre qu’en tant que garant des libertés individuelles des citoyens, sa réputation risque de pâtir si la situation perdure.
« On peut combattre cette insécurité par le dialogue. La violence est aussi le résultat des antagonismes à calmer. Le président devrait se tenir au dessus des partis pour créer l’harmonie. »
A l’heure ou pouvoir et opposition se tournent vers l’OEA pour susciter un dialogue, la présidence doit prendre conscience, que sans un accord, la nouvelle constitution demeurera lettre morte, et sans une entente il n’y aura pas d’élection crédible, assure Rosny Desroches.
Source:Radio Métropole