Deuxième journée de manifestation pour dire non au projet de référendum constitutionnel
34 ans après l’adoption de la Constitution du 29 mars 1987, les citoyens à l’appel de l’opposition n’entendent pas suivre le pouvoir en place qui veut une nouvelle chartre constitutionnelle à travers un référendum. Ce lundi, les manifestants occupaient presque tous les quartiers de Port-au- Prince, pour exiger le respect de la constitution de 1987 et dire non au projet de référendum constitutionnel qu’a annoncé le pouvoir en place.
La manifestation, la deuxième pour cette semaine, a réuni des politiciens, des membres de la société civile, des jeunes issus de différents quartiers populaires portant des drapeaux bleu et rouge pour exiger l’annulation du projet de l’Exécutif.
Du quartier de Nazon, en passant au Carrefour de l’Aéroport pour prendre l’autoroute de Delmas, des pneus enflammés étaient visibles sur les artères à certains endroits. Au niveau de Delmas 32, les manifestants ont exprimé leur colère et lancé des propos hostiles à l’équipe au pouvoir.
Selon les manifestants, Haïti n ‘a pas besoin de constitution mais des mesures drastiques pour combattre l’insécurité et le banditisme qui règnent dans la capitale et dans les villes de province.
Des unités de la police ont suivi le parcours des manifestants qui étaient accompagnés du leader de la Plate-forme Pitit Dessalines, Moïse Jean Charles. Selon l’ancien sénateur le mandat de Jovenel Moïse ayant arrivé à terme, donc il n’a aucun droit de changer la Constitution du pays.
Même position exprimée par l’ex député de la circonscription de Mirebalais, Abel Descollines, présent lui aussi, sur le macadam pour faire corps avec la population en rejetant d’un revers de main, le projet de référendum constitutionnel annoncé par le Président Jovenel Moïse.
Les manifestants entourés des motards ont fait le tour de la capitale avant de se rendre sur la place de la Constitution, au champ de mars pour la fin de la manifestation.
Source: HPN