Les titres de l’actualité du lundi 09 Novembre 2020 sur RADIO VISION 2000

Vive tension, ce lundi, à Port-au-Prince à l’occasion d’une manifestation organisée notamment par des syndicalistes en vue de dénoncer l’insécurité et surtout l’assassinat crapuleux de la lycéenne Evelyne Sincère. Les protestataires ont incendié au moins 3 véhicules immatriculés Service de l’Etat à l’avenue Christophe et à la ruelle Romain.

Les manifestants ont également cassé les pare-brises de nombreux autres. Au bas de Lalue, la police a dû faire usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule en colère.

Parallèlement la police a effectué deux nouvelles arrestations dans le cadre de l’enquête ouverte sur la disparition tragique de la jeune femme. Il s’agit d’Eval Domerçant et de Michel Jerry Domerçant, deux frères, appréhendés lors d’une opération menée, tôt ce matin, à Delmas 24 et Nazon.

Ces deux présumés bandits ainsi que le principal suspect dans cet assassinat, Obed Joseph alias kiki ont été présentés à la presse, ce lundi. Kiki qui serait membre du gang « Krache dife », affilié au « G9 an Fanmi et alliés » avait été remis, mercredi soir, au sous-commissariat de portail Saint-Joseph, par le chef de file de cette fédération de gangs, Jimmy Chérisier alias Barbecue qui est censé recherché par la PNH.

Et les 4 policiers présents ce soir-là qui avaient accepté, malgré eux, de recevoir le présumé assassin d’Evelyne Sincère sont sous le coup d’une enquête, confirme le porte-parole adjoint de la PNH, l’inspecteur Gary Desrosiers.

Il faut dire que les présumés assassins d’Évelyne Sincère ont avoué avoir étouffé la jeune femme à l’aide d’un oreiller après l’avoir contrainte d’ingérer du poison.

Pluie de réactions autour du décret du 6 novembre 2020 relatif au fonctionnement de la cour supérieure des comptes et du contentieux administratif. La Direction politique de l’opposition dénonce l’entêtement du président Jovenel Moise à saper les bases de la République et sa tentation de transformer le pays en un État de non-droit.

La DIRPOD estime que le Tribunal administratif a été mis sous coupe réglée et dépouillé de ses principales attributions constitutionnelles, à travers un décret pris par un gouvernement souffrant d’un flagrant déficit de légitimité.

La cour des comptes ne peut être à la fois juge et partie, rétorque le secrétaire général du conseil des ministres, Rénald Lubérice, affirmant que contrairement à ce qui se dit le décret du 6 novembre 2020 ne fait que renforcer le pouvoir du Tribunal administratif qui doit effectuer son contrôle à posteriori et non apriori.

La spécialiste en passation des marchés publics, Claudie Marsan, réfute les critiques selon lesquelles l’exécutif réduit le pouvoir de la cour supérieure des comptes. Selon Me Marsan, le décret du 6 novembre 2020 est conforme à la mission constitutionnelle du Tribunal administratif à savoir : juger et sanctionner les actes de l’administration publique, les comptes des ordonnateurs et comptables de deniers publics.

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