Au Bel-Air comme dans une zone de guerre…

En fin d’après-midi du lundi 31 août, des colonnes de fumée s’échappaient du Bel-Air. Des rafales d’armes automatiques retentissaient. « Plusieurs maisons ont été incendiées », a confié une source policière, incapable, au moment de l’entretien, de fournir plus de précisions. « La police essaie de s’interposer entre les deux groupes qui s’affrontent », a-t-elle expliqué alors que des habitants de l’un des plus vieux quartiers de Port-au-Prince se sont réfugiés au Champ de Mars et ailleurs pour échapper à la furie des armes.

Plusieurs sources interrogées par Le Nouvelliste ont indiqué que c’est « G-9 an fanmi e alye », mené par le puissant chef de gang Jimmy Chérizier, alias Barbecue, qui a attaqué des habitants du Bel-Air, dont des policiers de la ruelle Mayard.

Ce groupe de policiers et d’autres habitants armés du Bel-Air résistent au G-9 et à Barbecue, a expliqué l’une de ces sources. « Les gens de la zone disent que ce sont le hommes de G-9 qui ont attaqué le Bel-Air », affirme au journal Pierre Espérance du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH). Il dézingue les autorités qui sont de mèche avec Barbecue, utilisé selon lui par « l’exécutif pour contrôler les quartiers populeux ».

Cette démonstration de force intervient quelques heures après que le chef de la police, Rameau Normil , a annoncé que la police était en alerte maximale, plus de 48 heures après l’assassinat de Me Monferrier Dorval, chez lui, à Pèlerin 5.

 

 

 

Source:  Le nouveliste

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