La présidence prend le contrôle des mairies
Le mandat des cartels municipaux à travers le pays arrive à terme ce mois de juillet. Parce qu’il n’y a pas eu d’élections pour les remplacer à temps comme le veut la Constitution, le président de la République, en Conseil des ministres, a pris un arrêté pour les reconvertir en « Commissions municipales ». Les maires passent d’élus municipaux à des fonctionnaires nommés par le pouvoir, donc amovibles.
Des changements ont été opérés dans 141 municipalités. Les communes de Montrouis, de Liancourt, entre autres, étaient déjà administrées par des agents nommés.
Sur les six cartels municipaux de l’aire métropolitaine, seuls les maires de Port-au-Prince et de Pétion-Ville ont été remplacés par l’exécutif. Si le maire de la capitale Youri Chevry avait clairement fait savoir qu’il ne comptait pas rester à la tête de la mairie comme agent exécutif intérimaire, Dominique St-Roc, le maire de Pétion-Ville, joint par téléphone mercredi soir par Le Nouvelliste, attendait encore la décision du gouvernement sur son sort. « Au moment où je vous parle, je ne sais si j’ai été reconduit ou pas. J’attends… », a-t-il dit au journal.
Un autre maire de l’aire métropolitaine a confirmé au journal qu’il a déjà reçu l’arrêté lui confirmant qu’il a été nommé à la tête de sa propre municipalité. « Il n’y a que deux cartels municipaux dans l’aire métropolitaine qui n’ont pas été reconduits : Port-au-Prince et Pétion-Ville », a-t-il confié au journal.
Le maire de Croix-des-Bouquets, Rony Colin, avait déjà indiqué la semaine dernière sur Radio Magik 9 qu’il ne comptait pas rester à la tête de la mairie comme un nommé de l’exécutif. Contacté mercredi soir par le journal, Rony Colin a réaffirmé sa volonté de quitter la tête de la municipalité.
Parce que les 141 cartels municipaux sont maintenant des nommés, le président de la République peut à n’importe quel moment procéder à leur remplacement.
Source: Le Nouveliste