Le sénateur Onondieu Louis veut garder la questure du Sénat, s’indigne des propos du président Cantave
Élu au poste de questeur du bureau du Sénat, Onondieu Louis annonce qu’il n’entend pas remettre en cause « aucun de ses mandats ». Le représentant du Nord-Ouest, dont le nom est cité dans une enquête judiciaire pour blanchiment et détournement de fonds publics, l’a fait savoir dans une lettre adressée au président du Sénat, Carl Murat Cantave. Ce dernier, en conférence de presse le 5 septembre, a annoncé que le sénateur Onondieu Louis est invité à prendre la porte de la questure, question de mieux sauvegarder l’image du grand Corps.
Des déclarations qui indignent le parlementaire indexé, comme il l’a fait savoir dans une correspondance dont le Nouvelliste a obtenu copie. Selon Onondieu Louis, ces déclarations sont « fracassantes » et « offensantes » et elles « scandalisent le Sénat en particulier et la patrie en général ».
« Bouleversé par vos propos ignominieux et votre attitude cavalière et vexatoire, le sénateur soussigné vous rappelle que le bureau dont il est membre a été élu par l’assemblée des sénateurs qui, seule, dispose de l’autorité et de la légitimité pour destituer le bureau ou l’un de ses membres à une majorité de deux tiers. Dire et laisser croire, comme vous l’avez fait par voie de presse, que vous avez pris des sanctions contre le sénateur/questeur dont le nom a été insidieusement et de façon malhonnête colporté dans un rapport de police dressé pour les besoins de la cause, sont une manœuvre grossière et déloyale et un dangereux appel au lynchage judiciaire de la personne de ce dernier », estime le parlementaire dans sa lettre. Il souligne que le comportement de Carl Murat Cantave en la circonstance déshonore et humilie l’assemblée des sénateurs.
« Vous mettez en péril par l’indignité de vos propos, la présomption d’innocence qui demeure un principe cardinal en procédure pénale. Ainsi, vous avez tenté de couvrir du drap de la honte la justice en essayant de l’orienter par appel politicien sans masques », assène-t-il.
Plus loin, sans l’expliquer dans cette lettre ouverte, Onondieu Louis évoque un « complot de Kinam ». « Non, le complot de Kinam n’aura pas raison du signataire de la présente. Il est le témoignage de ce que vous pouvez en mal, doit en conséquence montrer vos laideurs et filme l’impatience criminelle de ceux et celles qui s’enlisent dans la boue puantes des manipulations honteuses », dit-il au Président Cantave tout en lui faisant remarquer que comme lui, il est mandaté par un département comme sénateur et est élu au bureau par ses pairs.
Dans le même registre, Onondieu Louis rappelle au président Cantave qu’il est le cosignataire de tous les actes du questeur et que la responsabilité de ce dernier ne peut être engagée seule.
L’élu du Nord-Ouest accuse la fondation Je klere, un organisme de défense de droits humains, et Marie Yolène Gilles de s’en prendre à son honorabilité. « J’attends avec impatience que la justice, vengeresse des innocents et des victimes, fasse éclater la vérité judiciaire dans le dossier cousu par la fondation Je klere, à travers Marie Yolène Gilles, dans le dessein cynique de salir mon honorabilité de sénateur et la dignité de personne humaine, bénéficiaire comme plus d’un de tous les droits humains inhérents à toute personne humaine », conclut-il.
Le 27 août dernier, la fondation Je klere avait publié un document, citant la conclusion du rapport d’enquête du Bureau des affaires financières et économiques (BAFE). Dans ce document il était indiqué que Le sénateur Onondieu Louis et consorts sont soupçonnés de détournements de fonds publics. Depuis, l’intéressé n’a eu cesse de clamer son innocence.
Source:Le Nouveliste