70 personnes tuées par balles dans la capitale

Jeudi Jocelyne Colas Noël la Directrice Exécutive de la Commission Nationale Épiscopale Justice et Paix (CE / JILAP) qui présentait le dernier rapport de la Commission, a réitéré son alerte à l’insécurité croissante dans la capitale. Au cours des dernières semaines, attaques, enlèvements et meurtres se sont multipliés au Sud de Port-au-Prince, notamment à Martissant, théâtre d’actes violents, tandis que des gangs prennent le contrôle du Bicentenaire. Dans les communes de Carrefour, Tabarre et Croix-des-bouquets notamment, les statistiques révèlent que le taux de criminalité persiste.

Selon un décompte de la CE/JILAP, 84 personnes ont été tué par balle et 6 à l’arme banche dans la zone métropolitaine lors du deuxième trimestre 2019 (avril à juin). Avec 70 morts, Port-au-Prince est la municipalité la plus violente du pays où les habitants vivent dans la peur et l’angoisse.

Selon ce rapport, 9 policiers et quatre enfants ont été tués au cours du 2e trimestre alors que les policiers dans leurs interventions ont abattu 12 personnes.

Colas estime que la police n’a pas les ressources suffisantes pour mettre fin aux actes de banditisme dans la région, rappelant que la population ne ressent pas les effets réels des interventions de la police, en dépit de l’arrestation de plusieurs chefs de gangs. Des phénomènes comme les enlèvements réapparaissent au pays.

« Trop c’est trop » a déclaré Mme Colat, affirmant que la Commission estime nécessaire que des mesures rapides soient adoptées par les autorités compétentes, tout en dénonçant « un manque de volonté » des acteurs politiques à combattre la criminalité et l’insécurité dans le pays.

Source: HaïtiLibre

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