Jovenel Moïse rencontre les membres du CEP sur l’organisation des élections de 2019
Le président de la République, Jovenel Moïse, s’est entretenu ce mardi avec les membres du Conseil électoral provisoires (CEP) au Palais national. Des questions liées à la loi électorale, au financement du processus électoral, à la sécurisation des élections ainsi qu’au renouvellement des cartes d’identification nationale ont été débattues à cette rencontre.
Des élections doivent être organisées en 2019 pour le renouvellement de la Chambre des députés et d’un tiers du Sénat de la République. Le pays attend également des élections en vue de compléter les collectivités territoriales. «Pour organiser ces élections, il faudrait d’abord tenir compte des faiblesses d’ordre administratif et logistique», a déclaré Guichard Doré qui a révélé l’information. « Cette rencontre était nécessaire en raison de l’importance des élections en vue du renouvellement du personnel », a expliqué le conseiller du chef de l’État.
Guichard Doré a confié que la question de la loi électorale a été également discutée. « Le CEP dispose d’une version préliminaire d’une loi électorale. Ce texte a été l’objet d’une première discussion », selon le conseiller spécial du président. Il soutient que des « remarques importantes » ont été apportées dans ce document notamment en ce qui a trait aux contentieux électoraux et au mandat des élus. Les conseillers électoraux en ont profité pour attirer l’attention du président de la République sur certaines dettes liées à l’organisation des dernières élections, a rapporté Guichard Doré.
Dans une interview accordée la semaine dernière au journal Le Nouvelliste, le président du Conseil électoral avait révélé que les prochaines élections d’octobre 2019 devraient coûter entre 50 et 75 millions de dollars. « Ces préoccupations seront prises en compte dans le budget qui sera redéposé dès que le nouveau gouvernement sera installé. C’est la première fois qu’il y a une demande pour qu’on inscrive dans le budget les ressources nécessaires pour l’organisation des élections », a fait savoir Guichard Doré sans préciser le montant qui sera alloué à l’organisation des élections dans le budget 2018-2019. Le budget 2018-2019 avait été déposé au Parlement haïtien. Mais suite aux événements des 6 et 7 juillet 2018 et à la démission du gouvernement de Jack Guy Lafontant, l’exécutif avait fait le retrait du document.
Depuis 2004, c’est la première fois que le pays va organiser des élections sans la présence d’une force militaire étrangère. « Des dispositions seront prises pour compenser l’absence de la MINUSTAH qui jouait un rôle important dans le domaine de la sécurisation des élections », promet le conseiller de Jovenel Moïse.
Danio Darius
Le Nouvelliste