La DINASA appelle le BMPAD à éviter les retards répétés dans la livraison du carburant
Après le retard enregistré dans la livraison de diesel la semaine dernière, des compagnies pétrolières font face à une rupture de gazoline cette semaine. Une livraison prévue ce 17 août permettra d’éviter une rupture généralisée, a rassuré Luc Maiche, de la DINASA.
Cela fait 8 jours que les détaillants de la compagnie DINASA ne reçoivent pas de gazoline, a dénoncé le président de l’Association nationale des distributeurs de produits pétroliers (ANADIPP). Selon David Turnier, cette situation est due à un retard enregistré dans la livraison de carburant dans le pays.
« Pourquoi depuis ces derniers mois, constate-t-on soit une rupture dans la gazoline, soit une dans le diesel ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour corriger la situation ? », se questionne le patron de l’ANADIPP.
David Turnier a plus loin souligné que la gazoline représente 60 à 70% du volume de carburant dans les stations-service. La DINASA représente 60% des parts du marché pétrolier en Haïti, a-t-il dit. Une rupture de stock de cette compagnie aura des conséquences sur le marché, a fait remarquer M. Turnier.
L’homme d’affaires estime par ailleurs qu’il n’est pas normal qu’il y ait autant de rupture de produits pétroliers même s’il n’est pas généralisé. La prochaine livraison était prévue entre le 15 et le 16 août, a-t-il annoncé.
Luc Maiche de la DINASA, contacté jeudi par Le Nouvelliste, a fait savoir que la cargaison de carburant prévue le 17 août allait arriver à temps, contrairement au bateau précédent qui était arrivé avec huit jours de retard.
« Le problème qu’on a eu à la DINASA qui dure depuis plusieurs mois, c’est que le BMPAD ne nous donnait pas la quantité qu’on lui demandait », a regretté Luc Maiche. Dans la prochaine cargaison, la DINASA va avoir les 100 000 barils demandés, a-t-il dit avec satisfaction.
« Quand le bateau arrive en retard et en plus qu’il ne donne pas la quantité que les compagnies demandent, à ce moment-là, il y a toujours une compagnie qui tombe en rupture de stock avant les autres », a expliqué Luc Maiche.
Il a fait savoir que lors des rencontres avec le BMPAD, il leur a demandé de modifier leur façon de travailler afin d’éviter la répétition de cette situation. « Normalement, il y a un bateau qui arrive tous les 15 jours. Il faut que ces bateaux arrivent à l’heure et les compagnies doivent recevoir la quantité qu’elles commandent », a-t-il exigé.
Luc Maiche a rassuré qu’il n’y a pas actuellement de rupture de stock sur le marché local même si les stations-service n’ont pas été alimentées correctement.
Toutefois, selon lui, c’est une situation préjudiciable puisque la semaine dernière il y avait un retard dans la livraison du diesel et cette semaine dans la gazoline. Luc Maitre dit espérer que le BMPAD va résoudre définitivement le problème.
Le Nouvelliste a tenté en vain, jeudi, d’entrer en contact avec le directeur général du BMPAD, Fils-Aimé Ignace Saint-Fleur.
Robenson Geffrard
Le Nouvelliste