Michel-Ange Gédéon : la sauvegarde de la PNH passe avant tout

Source Roberson Alphonse | Le Nouvelliste

Depuis le lundi sanglant, à Martissant, la PNH vogue sur une mer démontée. Des policiers de l’UDMO sont accusés d’avoir exécuté de paisibles citoyens. Si le chef de la police, Michel-Ange Gédéon, calme des policiers dont les nerfs sont à fleur de peau, il prévient cependant qu’il n’y aura pas de « cover up », d’impunité pour le cas de violation des droits humains. La sauvegarde de la PNH doit passer avant toute chose.

« Si, entre nous, il y a un, deux ou trois policiers impliqués dans l’exécution présumée de gens à Grand-Ravine ou dans la bastonnade de cet ingénieur, responsable de l’école Maranatha, il faut les dénoncer pour que l’on prenne les sanctions qui s’imposent», a confié le directeur général de la PNH, Michel-Ange Gédéon, en interview avec le journal, mercredi 22 novembre 2017.« Mieux vaut perdre un ou deux policiers au lieu de tenter de les couvrir et risquer de perdre l’institution. Il y a eu des efforts faits dans le passé. Ce sont des acquis que nous ne pouvons pas perdre », a-t-il poursuivi en mettant l’emphase « sur les conséquences » de violation de droits de l’homme restées impunies. « C’est toute l’institution qui fait les frais et cela peut arriver jusqu’aux plus hautes autorités du pays », a expliqué Michel-Ange Gédéon, soulignant que « par rapport aux allégations d’exécution, il était important d’instruire l’inspection générale pour diligenter une enquête afin de faire la lumière sur la question ».

Face aux allégations « d’exécution », le commandement, une fois informé, par devoir de rectitude et de professionnalisme, a demandé à l’inspection générale de diligenter une enquête, a insisté Michel-Ange Gédéon qui, parallèlement, dit avoir instruit la DCPJ afin d’identifier et de traîner devant la justice les bandits qui ont tué deux agents de l’UDMO et blessé quatre autres qui, après la fin de l’opération, en chemin vers le point de rassemblement, avaient décidé eux-mêmes d’intervenir après avoir obtenu un message sur l’existence d’une cachette d’armes. Le directeur général de la PNH, Michel-Ange Gédéon, a confié au journal qu’il n’y a « pas eu de mutinerie » à l’UDMO la veille. Il y a eu plutôt un problème de communication. Des agents de l’UDMO, interrogés à la SDPJ de l’Ouest relevant de la DDO/PNH sur les incidents de Grand-Ravine « ont assimilé l’appel à une unité du commissariat de Port-au-Prince à « une tentative d’interpellation ». « Ils ont résisté et dit si c’est à ce carrefour que l’on arrive, mieux vaut régler la question dans leur base. Pourquoi c’est la direction qui avait planifié l’opération qui les auditionne à la SDPJ ?, se sont-ils dit. Ils se sont sentis lésés et ont décidé de rentrer dans leur base, a raconté le directeur de la police. Il n’y a pas eu de mutinerie ni de pneus enflammés par des policiers au bas de Delmas. Ce serait le comble que des gens chargés de mettre de l’ordre seraient impliqués dans le désordre, a poursuivi le chef de la police, qui confie avoir parlé aux policiers. « Le message est retenu et accueilli par les policiers qui comprennent qu’ils ont un rôle à jouer pour m’aider………………………………….lire la suite sur lenouvelliste.com

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