Incidents à la faculté d’Ethnologie, la version des étudiants invalidée
Source Worlgenson Noël | Le Nouvelliste
Deux mois après l’événement malheureux survenu à la Faculté d’ethnologie le 12 juin dernier, mettant en cause le doyen Jean Yves Blot, l’accusant d’avoir délibérément roulé une voiture sur John Rock Gourgueder qui tentait de lui bloquer le passage, la commission d’enquête du rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti a soumis son rapport et discrédite la version des faits des étudiants protestataires.
« Membres du conseil de la direction de la Faculté d’ethnologie, professeurs, étudiants réguliers, gardiens et agents de sécurité présents et témoins des événements, victimes à un titre ou un autre, quatre étudiants sanctionnés et alliés, ainsi que des médecins traitants » ont été les principales cibles du travail de la commission d’enquête formée à l’initiative du rectorat de l’Université d’Etat d’Haïti suite à l’événement. Entre les personnes interrogées, moult « controverses et divergences » ont été relevées particulièrement sur les instants du déroulement du drame, à en croire le professeur Wilson Célestin, secrétaire-rapporteur, qui a rencontré les journalistes ce mercredi dans les locaux du rectorat de l’UEH.
Si tous les interrogés avouent que des étudiants se dressaient effectivement devant la barrière pour empêcher les dirigeants de sortir peu avant le drame, cinq sur six catégories rencontrées affirmaient, excepté le groupe des sanctionnés et alliés, qu’il n’y avait personne étendu et/ou assis directement devant la barrière au moment où le doyen tentait de vider les lieux avec le minibus, d’après la commission, qui n’a pas eu la possibilité d’auditionner directement la victime elle-même, pour expliciter sa version des faits. Et bien qu’ils aient confirmé leur participation à l’enquête, deux des trois autres étudiants (expulsés de l’UEH), concernés par le mouvement de revendication ayant conduit à cet événement, n’ont pas été non plus auditionnés, selon le secrétaire-rapporteur.
La commission écarte la version des étudiants protestataires et précise
Les commissaires discréditent les deux seules versions affirmant que la victime a été étendue sur le passage du véhicule dans le sens de la largeur de la barrière, ou qu’il s’était précipité tout à coup devant le véhicule. « C’est invraisemblable », puisque, déduisent-ils, il y aurait « des fractures multiples et blessures de gravité extrême au niveau de la tête, des membres inférieurs, après avoir été chevauché par un véhicule de 2,75 tonnes et d’une hauteur variant de 15 à 26,4 centimètres par rapport à la chaussée ».
En ce sens, la commission retient la thèse qui, pour elle, « paraît donc plus plausible », celle qui évoque « une tentative d’agrippement acrobatique de la victime au minibus» qui, précisent les commissaires, aboutit à cet « incident stupide », déplorable qui a été provoqué après une atmosphère de panique qui régnait dans l’espace. Et pour rejeter tout propos accusant le doyen Jean Yves Blot d’avoir sciemment roulé le véhicule sur l’étudiant, la commission affirme que ce dernier se trouvait « effectivement en dehors du champ de vision direct du responsable qui ne pouvait éviter……………………...lire la suite sur lenouvelliste.com