2 moun kole, un beau coup de BIT

Source Daphney Valsaint Malandre | Le Nouvelliste

Un autre scandale a secoué les rues de Port-au-Prince ! En plein midi, au beau milieu du centre-ville, badauds et passants assistent à une scène hors du commun : 2 moun kole ! On a tous entendu parler du « penis captivus », phénomène où l’homme est dans l’impossibilité de retirer son sexe du vagin de sa partenaire durant un rapport, mais personne n’en avait encore été témoin, jusqu’à ce lundi 27 mars. Curiosité, indignation, colère sont autant de sentiments suscités par le spectacle de ce couple, supposément adultérin, « collé », transporté à même une brouette à travers les rues de la capitale. 

L’histoire se répand très vite grâce aux smartphones et aux réseaux sociaux, notamment. Il se dit donc qu’un couple s’est rendu à un hôtel situé à l’avenue Magny. Un peu plus tard, une amie du couple se présente à l’hôtel. Elle a, semble-t-il, reçu un appel et est venue aider ses proches. La dame ressort avec les deux amants, emboités l’un dans l’autre. L’homme demande « kote machin nan ? ». La charitable amie désigne une brouette en bois sur laquelle le couple est hissé. Il n’en a pas fallu davantage pour rassembler un petit groupe devant l’hôtel. Les gens présents comprennent rapidement qu’ils sont devant un cas de « penis captivus » (moun yo kole).

Ceci fait référence au fait que le pénis de l’homme est retenu par une puissante contraction des muscles du vagin de la femme, empêchant tout retrait et maintenant l’érection. Il s’agit d’un phénomène rare, presque anecdotique vu que, jusqu’à date, un seul cas de penis captivus a été officiellement recensé. Bientôt, le petit groupe de départ devient foule. Tout le monde veut voir, prendre en photo, filmer les amants malchanceux. Un événement pareil doit être non seulement vu, mais aussi documenté et partagé. Facebook et Whatsapp aident à relayer ces images pour le moins incongrues. Aussi, des commentaires fusent de part et d’autre. Certains n’en croient pas leurs yeux. D’autres sont simplement indignés.

Il est bruit que les deux amants sont en plein adultère et que la femme du monsieur qui a appris la nouvelle a perdu connaissance. Des injures accompagnent la macabre marche qui va de l’avenue Magny à la rue Capois. Des policiers s’en mêlent, essayant tant bien que mal de rétablir l’ordre. Mais rien n’y fait. Le cortège poursuit sa progression jusqu’à la rue Chavannes. Là, on découvre le mari de la jeune fille qui a fait tout le parcours avec le visage recouvert. On ne tarde pas à comprendre que c’est lui le responsable de cette mésaventure. Avec son mouchoir rouge, il fait de grands mouvements pour libérer les amants. Ces derniers sont transportés à l’intérieur de Radio Caraïbes, laissant sur sa faim la grande foule qui était pourtant décidée à ne rien rater de cette affaire. Et c’est alors que certains sont avertis qu’il s’agit d’un spectacle. La majorité repart toutefois croyant qu’elle vient de vivre un événement unique.

En fait, il s’agissait d’un vrai spectacle joué par les acteurs de la BIT-Haïti (Brigade d’intervention Théâtrale-Haïti), avec pour acteurs principaux Éliezer Guérismé et Jenny Cadet, dans le rôle des amants et Chelson Ermoza dans la peau du mari cocu. Les acteurs Sachernka Anacassis, Clorette Jacinthe et Farid Sauvignon y ont aussi pris part, au même titre que les passants et même les policiers qui avaient été discrètement informés qu’il s’agissait d’un spectacle. La BIT-Haïti est une compagnie……lire la sutie sur lenouvelliste.com

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