Haïti-Histoire : « Témoignages », un spectacle pour raconter l’horreur durant la dictature des Duvalier
De notre envoyé spécial Jean Elie Paul
Cap-Haïtien, 27 mars 2017 [AlterPresse] — Un spectacle intitulé « Témoignages » a été présenté, dans la soirée du vendredi 24 mars 2017, au Cap Haïtien (Nord), en vue de faire revire l’horreur des massacres perpétrés sous la dictature des Duvalier (1957-1986), observe l’agence en ligne AlterPresse.
Cette mise en scène a été réalisée par le groupe théâtral « l’Atelier » au Collège Notre Dame du Cap-Haïtien.
Ce spectacle s’inscrit dans le cadre d’un ensemble d’activités-souvenirs entreprises par la Fondation Devoir de Mémoire-Haïti, en rapport aux massacres commis sous la dictature des Duvalier, dans le Grand Nord d’Haïti.
La scène était divisée en deux périodes : l’une, en arrière-plan, relative au règne des Duavlier et l’autre, au premier plan, concerne la conjoncture actuelle.
À travers un retour dans le passé, les acteurs ont voulu rappeler à la jeunesse les tortures et massacres perpétrés sous la dictature duvaliériste.
Cette idée a été incarnée par un acteur jouant le rôle d’un vieillard, un ancien déserteur de l’armée, qui raconte à une jeune fille les atrocités subies par des milliers d’Haïtiens durant cette période.
Dominique Franck Simon, membre fondateur de la Fondation Devoir de Mémoire-Haïti, en a profité pour saluer le talent des acteurs, qui ont su, d’après lui, mettre en évidence des pages historiques inconnues du grand public du Cap.
« Depuis le 26 avril 1963, j’attends justice, aujourd’hui j’ai eu l’impression de l’avoir finalement trouvée », dit-il.
Le dictateur François Duvalier, père de Jean Claude a massacré, le 26 avril 1963, plusieurs familles notamment de militaires, soupçonnés d’implication dans une tentative d’enlèvement de son fils.
D’autres victimes, des survivants, parents de victimes et témoins, ont également tenu à partager leur vécu, à cette occasion.
À l’époque de François Duvalier, les rues étaient systématiquement contrôlées par des « tontons macoutes (sbires) », se rappelle l’artiste, écrivain et homme de scène, Yves Médard, plus connu sous le nom de Rassoul Labuchin.
Ce dernier a été emprisonné et torturé, même après la chute des Duvalier, sous le règne du général Prosper Avril.
Pour sa part, la présidente de la Fondation Devoir de Mémoire-Haïti, Marie Marguerite Bouchereau Clérié, encourage les jeunes capois à dénoncer l’inacceptable en rapportant la violence des Duvalier.
« Il n’y a pas de bonne dictature, la dictature c’est…………..lire la suite sur alterpresse.org