Gérald Bloncourt dans nos murs pour commémorer les 70 ans de la révolution de 1946
Source Frantz Duval / duval@lenouvelliste.com | Le Nouvelliste
Un collectif d’organisations de la société civile organise cette semaine la commémoration des soixante dix ans des « Cinq glorieuses », moment fort du mouvement revendicatif qui provoqua la chute du président Elie Lescot en janvier 1946.
C’est dans le cadre de cet événement que Gérald Bloncourt, 90 ans (dont 70 années hors du pays), est de passage en Haïti. Ce mercredi, l’intellectuel engagé, l’artiste, le militant politique, casquette à la Lénine sur la tête, était la vedette du vernissage de son expo de photos, ce mercredi 16 novembre à l’Institut Français.
Appuyé sur une canne, Monsieur Bloncourt s’est adressé aux visiteurs avec sa verve habituelle. Visiblement, le temps a fait son œuvre sur sa stature imposante, mais l’ancien leader de la révolution de 1946 a gardé intact son créole, sa voix de meneur et ses convictions.
« Ce pays m’a tout donné », c’est en ces mots que Gérald Bloncourt a renouvelé son attachement à Haïti, alors qu’au nom du Nouvelliste lui était adressé des compliments pour son œuvre et son action.
Après l’exposition, « Un Haïtien à Paris, photographies de Gérald Bloncourt », ouverte au public sur les cimaises de l’Institut Français au Bois Verna, une série d’activités marquera les 70 ans de la révolution de 1946. Une autre exposition, « Un haïtien à Paris, photographies de Gérald Bloncourt », le deuxième volet : « Vue sur la primauté des artistes et intellectuels qui ont participé en Europe de la période des Trente Glorieuses.» se tiendra aux Ateliers Jérôme, Rue Rebecca, PV, du jeudi 17 novembre au samedi 3 décembre.
Le samedi 19 novembre, c’est la Fokal qui accueillera un spectacle : « 1946, Mots et musique », un montage de textes et de chansons mis en scène par Guy Régis Jr accompagné du musicien compositeur Wooly St-Louis Jean.
Sous le thème : « Des expressions du discours racial au cœur du mouvement de 1946 » le professeur Jhon Picard Byron, professeur à l’UEH et membre du laboratoire LADIREP, prononcera une conférence à l’Institut Français le lundi 21 novembre à 4 heures pm.
A la Librairie La Pléiade de Bois Patate, James Noël animera une causerie, des lectures et une vente signature de son Anthologie de poésie contemporaine haïtienne, en hommage à Gérald Bloncourt, le mardi 22 novembre.
« Gérald Bloncourt, Gérard Chenet et René Depestre, trois des protagonistes de 1946. Trajectoires », tel est le titre d’une présentation audio/vidéo de Joëlle Vitiello, professeure de littérature de Mc Alester University, Minnesota. La présentation du professeur Vitiello aura lieu le 22 novembre également sur le campus de l’UNIQ, Haut Turgeau
Ce même mardi, définitivement très chargé, l’Institut français offrira la projection de « Gérald Bloncourt, Un Haïtien à Paris, distributeur de tracts et colleur d’affiches », réalisé par le cinéaste Arnold Antonin
Le mercredi 23 novembre à 3h de l’après-midi, c’est Gérald Bloncourt lui-même qui témoignera sur les années 40 lors du dévoilement de l’exposition : « Archives historiques et culturelles des années 40 » à la Société Haïtienne d’Histoire, de Géographie et de Géologie (SHHGG), rue Chériez, Canapé Vert.
Au lycée Alexandre Pétion, le jeudi 24 novembre, à 10h du matin, se
tiendra une causerie : « Autour de 1946 » avec l’historien Michel Hector, témoin des Cinq Glorieuses et avec l’historien Pierre Buteau.
Dans l’après-midi de ce même jeudi, sur le campus de l’Université Quiskeya, au Haut de Turgeau, à 2h pm, sera projeté « René Depestre, On ne rate pas une vie éternelle », en présence du cinéaste Arnold Antonin.
Deux conférences seront prononcées le vendredi 25 novembre sur le campus de l’Université Quiskeya, au Haut de Turgeau. La première : « La laïcité de l’État » le sera par Lewis A. Clorméus, Docteur en sociologie. La deuxième : « Les facteurs externes favorisant le succès des Cinq Glorieuses », mettra en vedette……lire la suite sur lenouvelliste.com