Haïti – Santé: La réouverture de l’HUEH boycotée par les médecins-résidents

Source Ricardo Lambert || Le Nouvelliste

La réouverture de l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti, annoncée par les autorités sanitaires, accuse un retard de trois jours. Comme pour vaincre un signe indien, le directeur général de (HUEH), le Dr Maurice Fils-Mainvil, décide d’ouvrir la clinique externe sous escorte policière, ce jeudi 7 juillet malgré le manque considérable d’intrants et la grève des médecins-résidents qui est loin de toucher à sa fin.

 Trois jours après la date retenue pour la réouverture de l’HUEH, tout est au point mort. Il n’y a pas d’affluence. Aucun patient, aucun médecin de service n’est remarqué. À l’étage, à la résidence des médecins se trouvaient quelques résidents. La salle de médecine externe et de consultation générale est occupée uniquement par des membres du personnel administratif et une infirmière. À en croire le personnel affecté à ce service, il y a une tentative de reprise des activités, mais les médecins résidents l’ont interrompu. « Le Dr Morisset était venu et il y avait près de 15 malades. Après 6 consultations, les résidents sont venus, ont fait du bruit et l’ont forcé à quitter son boxe de consultation », a déclaré Anus D’Haïti, l’archiviste de la clinique externe et consultation générale.

Un fait que reconnaît Duvergé Archange Convington, résident II, affirmant par contre qu’ils ont demandé gentiment au Dr Morisset, qu’ils présentent comme leur professeur, de partir. L’hôpital, d’après ses affirmations, « ne peut pas fonctionner sans nous les résidents, car c’est nous qui sommes en permanence au chevet des malades en l’absence des médecins de service et cela a toujours été ainsi ». Il met en garde les responsables qu’il n’y aura pas de réouverture sans les médecins-résidents qui conditionnent l’arrêt de la grève à la satisfaction de leurs revendications.

Dans un ultime sursaut s’apparentant à un démarrage forcé, le Dr Maurice Fils-Mainvil veut relancer les activités de la clinique externe et consultation générale au profit des malades. Bien que les intrants promis par le chef de l’État, Jocerlerme Privert, ne soient pas encore disponibles dans les dépôts de l’hôpital, il compte avec les moyens du bord et sous la menace de boycott par les médecins-résidents prodiguer un minimum de soins aux souffrants. « J’ai déjà planifié le roulement des médecins de service. J’ai aussi rassemblé quelques matériels dont je disposais, alors on peut commencer demain », a-t-il confié au journal.

La relance du plus grand centre hospitalier du pays est un défi de taille pour les autorités sanitaires, car les causes occasionnelles de la crise persistent. Néanmoins, certaines dispositions ont été prise …..lire la suite sur radiotelevisioncaraibes.com

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