Haïti-Trafic humain : L’ambassadeur des États-Unis salue des progrès dans la législation mais, l’application de la loi fait encore défaut

P-au-P, 5 juillet 2016 [AlterPresse] — En dépit des progrès constatés dans la lutte contre le trafic humain en Haïti, l’application de la loi-cadre y relative continue de faire défaut, selon l’ambassadeur des États-Unis, Peter Mulrean, dans une interview accordée à AlterPresse, ce mardi 5 juillet 2016.

« Haïti est passée de la catégorie 2 à 3. Il y a eu certains progrès notamment, en 2014, avec la loi-cadre sur la traite des personnes qui a été adoptée. On était très content de voir la création d’un comité interministériel pour traiter de ces sujets à travers le gouvernement », se réjouit-il.

Il est important maintenant de mettre en œuvre cette loi, souligne-t-il, tout en signalant le manque de ressources de ce comité pour agir.

Il appelle tous les États concernés par le trafic humain à mettre en place des mécanismes pour affronter ce phénomène.

Une meilleure reconnaissance du problème

L’ambassadeur des États-Unis encourage une éducation publique afin de parvenir à une reconnaissance par la société entière de la nature du problème de la traite des personnes en Haïti.

La traite n’est pas nécessairement connue ou reconnue dans beaucoup de pays, dont Haïti, comme un réel problème, fait remarquer Mulrean.

Il estime que l’une des plus grosses difficultés liées au trafic humain réside dans la faiblesse du système judiciaire haïtien, entravé, entre autres, par la corruption.

Face à cette incapacité, des programmes d’assistance ont été créés pour aider les juges à comprendre les nouvelles lois et à les mettre en œuvre, indique-t-il.

Interrogé sur la relation entre la traite et la stabilité politique, il explique qu’en général cette dernière « est le premier ingrédient d’une recette pour retrouver la croissance économique, la baisse de la criminalité, un meilleur système de justice », plaidant pour une gestion « continue et cohérente » notamment au niveau du système judiciaire.

En rapport à la traite des personnes, Haïti est concernée comme pays de transit, de source et de réception au même titre que les États-Unis, rapporte-t-il, se référant au rapport 2016 du département d’État américain sur la traite des personnes dans le monde.

L’élaboration de ce rapport constitue une décision du congrès des États-Unis préoccupés par la traite des personnes à travers le monde, rappelle-t-il.

Divisé en deux parties, le rapport analyse …..lire la suite sur alterpresse.org

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